Le vol Alexander Zharovsky : ce que Bobrov savait que les autres ignoraient

Le vol Alexander Zharovsky : ce que Bobrov savait que les autres ignoraient

Par André Soueidan le 2025-07-05

Les Canadiens de Montréal viennent de faire quelque chose de profondément illégal… moralement parlant.

Ils ont volé un espoir russe du top 20, en plein jour, sous les yeux de 31 équipes figées par la peur.

Ce joueur s’appelle Alexander Zharovsky, et s’il explose dans la LNH, c’est un crime que personne ne pourra réparer.

Parce que le CH avait une arme secrète : Nick Bobrov.

Et ce que Bobrov savait, les autres ne pouvaient même pas l’imaginer.

Un vol chirurgical, planifié depuis des mois.

Ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas un coup de chance. Ce n’est pas une glissade comme il en arrive à chaque repêchage.

C’est un vol. Froid. Calculé. Stratégiquement orchestré par Bobrov et Martin Lapointe.

Tu veux la vérité? Zharovsky était dans la mire du CH dès la première ronde.

Martin Lapointe l’a dit sans gêne après le repêchage :

« On l’avait ciblé au 16e et au 17e rang… »

Sauf que voilà : ces deux choix ont été échangés dans le coup de tonnerre qui a amené Noah Dobson à Montréal.

Le CH aurait pu faire une croix sur Zharovsky. L’oublier. Tourner la page.

Mais il y a des joueurs que tu n’oublies pas. Il y a des profils que tu traques. En silence. Jusqu’à ce que le moment soit venu de frapper.

Et c’est exactement ce que le CH a fait.

La liste noire de la LNH

Zharovsky, c’est un nom qui dérange

Pas à cause de son jeu. Pas à cause de son attitude. Pas à cause de son talent. Non. Parce qu’il est russe.

Et en 2025, être russe au repêchage, c’est comme avoir la lèpre dans un party mondain. Tu peux être spectaculaire, dominant, intelligent… tu restes une tache rouge sur une feuille blanche.

La LNH est frileuse. Elle a peur du facteur russe. Peur des incertitudes contractuelles. Peur de Poutine. Peur de la KHL. Peur de perdre la face.

Mais le Canadien n’a pas peur. Parce qu’il a Bobrov.

Bobrov : l’arme de destruction massive du CH

Pendant que les autres équipes se contentent de vidéos tremblotantes sur YouTube, Bobrov, lui, marche dans les arénas russes.

Il est russe. Il parle le langage. Il décode les non-dits. Il connaît les familles. Il connaît les agents. Son père a travaillé pour le SKA de Saint-Pétersbourg.

C’est plus qu’un recruteur. C’est une antenne vivante plantée au cœur du système russe.

Et ce que Bobrov savait sur Zharovsky? C’est ce qui a tout changé.

« Moi, quand je travaille avec Nick, j’ai accès à de l’info que personne d’autre peut obtenir », a dit Lapointe.

C’est là que ça se joue.

La LNH voit une énigme. Bobrov voit un plan. Un projet. Un joueur.

Une éclaire russe cachée dans un corps d’échalote

Soyons clairs : Zharovsky ne patine pas comme Connor Bedard.

Il est longiligne, 6 pi 1, 163 lb tout mouillé. Une échalote sur patins. Mais dès que la rondelle touche sa palette, c’est de la magie noire.

Vision. Feintes. Créativité. Sens du jeu. Zharovsky est un joueur cérébral, un artiste en mouvement.

Et même si son coup de patin fait froncer les sourcils de Martin Lapointe, reconnu pour être impitoyable avec les patineurs moyens, le gars a passé le test. Et ça, c’est pas rien.

« Je suis dur avec le patin, mais y’a des gars qui progressent », a reconnu Lapointe. « Regarde Jake Evans. Je croyais jamais qu’il ferait la LNH… Pis regarde aujourd’hui. »

Alors Zharovsky? C’est un pari.

Mais c’est un pari éclairé. Appuyé. Validé par l’espionnage interne du CH.

La rencontre secrète en Floride

Pendant que les autres équipes se demandaient si Zharovsky existait vraiment, Bobrov et Lapointe ont pris le temps de le voir en personne.

À un camp tenu en Floride par l’agent influent Dan Milstein, l’occasion était trop belle.

« J’ai un condo à cinq minutes, j’suis allé », a lancé Lapointe, l’air de rien.

Mais rien n’est anodin ici.

Le coach de Zharovsky, Viktor Kozlov, était aussi sur place. Et le CH a pu confirmer en direct que ce joueur, malgré sa minceur, malgré ses lacunes au patin, avait quelque chose de spécial.

Le genre de chose qui ne s’enseigne pas. Le genre de chose que tu repêches quand tu sais ce que tu fais.

Les autres équipes dans le brouillard

Trop d’équipes n’ont aucune lecture sur la Russie.

Elles ne comprennent pas les dynamiques internes. Elles ne savent pas où chercher, ni à qui parler. Elles jugent sur des statistiques, des séquences vidéo, ou des rumeurs.

Elles repêchent à l’aveugle.

Le Canadien, lui, repêche avec un viseur thermique. Avec des gens qui parlent aux bonnes personnes, qui fouillent, qui creusent.

Et quand un talent comme Zharovsky tombe, le CH ne panique pas. Il attend. Il encaisse. Il frappe.

Une guerre d’information

Tu veux savoir pourquoi le CH a été le seul club à ne pas passer tout droit?

Parce que la différence ne se fait plus seulement sur la glace. Elle se fait dans l’accès à l’information.

« Des fois, on repêche un Russe… des fois non. Ça dépend de l’information », a glissé Lapointe.

Tu comprends ce que ça veut dire?

Il y a des joueurs russes que Bobrov a fait retirer de la liste du CH. Et il y en a, comme Zharovsky, qu’il a défendu bec et ongles.

Parce qu’il savait.

Ce que Zharovsky peut devenir

C’est ça le plus troublant.

On ne parle pas ici d’un projet de quatrième trio. On parle d’un gars que Lapointe décrit comme ayant une tête de top 6.

Zharovsky a dominé en séries dans la KHL. Il a fait bonne figure dans un contexte d’adulte. Il a pris des décisions intelligentes sous pression. Il a été physique malgré son gabarit. Il a créé des jeux dans des contextes serrés.

« Il est vraiment ressorti du lot, malgré son âge », nous a soufflé une source en Russie.

Et ça, pour un joueur de 18 ans, c’est presque interdit.

La vraie question : pourquoi Zharovsky était-il disponible?

Parce que la LNH est frileuse. Parce que les DG sont devenus des gestionnaires de risques au lieu de chasseurs de talent. Parce qu’il y a une peur constante du passeport rouge, des pressions politiques, de la distance, de la KHL.

Et pendant que les autres général managers essuyaient la sueur de leur front en priant pour un safe pick, le Canadien a frappé un coup de circuit silencieux.

Zharovsky n’est peut-être pas un nom connu aujourd’hui. Mais dans quelques années, quand il passera la rondelle entre ses jambes avant de la loger dans la lucarne, tous les clubs qui l’ont laissé passer vont se gifler en pleine face.

Ils vont se demander comment ça a pu arriver. Comment ce gars-là a pu leur échapper.

La réponse est simple : Bobrov savait.

Et le Canadien a exécuté le crime parfait.

Merci bonsoir.