Martin St-Louis a une nouvelle fois surpris la presse avec des commentaires qui ont fait le tour de la planète hockey, affirmant que ses joueurs « se sont vomis dessus » lors du match contre les Capitals de Washington.
"En troisième, on s 'est vomi dessus. C'est bien simple. Jusqu'à quel point, justement, tu as un 5 contre 3. On se le faità nous-mêmes aussi. On se met le doigt dans la gorge. Tu comprends-tu? On ne prend pas de "food poisoning." (empoisonnement alimentaire)
Cette phrase résume selon lui l’effondrement de ses joueurs en troisième période, incapables de garder le rythme face à une équipe plus imposante physiquement.
St-Louis a décrit une équipe qui, en manque de confiance, est la cause de ses propres problèmes, comme si elle « se mettait le doigt dans la gorge » et créait sa propre chute.
L’entraîneur n’a pas épargné ses joueurs, soulignant que ce "choke" n’est pas la conséquence de circonstances extérieures, mais bien d’une fragilité intérieure et d’une incapacité à capitaliser sur les occasions comme le 5 contre 3.
Lorsqu'un journaliste lui a demandé ce qui avait causé le fait de s'être vomi dessus, St-Louis a tout simplement été cinglant.
"Va écouter la game, tu vas comprendre".
Son regard avait du feu dans les yeux. Il a fixé le journaliste du regard comme s'il voulait l'achever.
Pendant ce temps, il a evoyé Christian Dvorak et Joel Armia à 5 contre 3. Comme s'il voulait causer son propre congédiement.
St-Louis a également insisté sur le défi physique imposé par les Capitals, une équipe qu’il qualifie de « grosse équipe » avec des « gros bonhommes », rendant les duels individuels et le temps passé en zone offensive particulièrement difficiles.
Malgré un début de match encourageant, la suite de la rencontre a illustré les limites du CH face à des équipes plus structurées et robustes.
Et surtout "mieux coachée".
Avec ces déclarations fracasantes, St-Louis envoie un message fort, non seulement à ses joueurs, mais aussi aux partisans et aux médias : le Canadien est actuellement en crise de confiance, et le coach n’est pas prêt à ménager ses mots pour le cacher.
Ce moment de frustration nous fait demander si St-Louis n'a pas perdu son vestiaire.
Après avoir émis de tels propos, pas sûr que ses joueurs vont vouloir s’adapter, se dépasser, et surtout, de défoncer pour leur coach.
Le temps de Martin St-Louis est compté. C'est écrit dans le ciel.