Patrick Roy n’a toujours pas réagi publiquement à la controverse entourant Anthony Duclair et les critiques croissantes visant Lou Lamoriello, mais il est difficile d’imaginer qu’il ne savoure pas cette situation en privé.
Roy, qui a toujours manifesté son intérêt pour le poste de directeur général des Islanders, voit sans doute dans ce scandale une opportunité en or de renforcer sa position.
Malgré les apparences de respect mutue entre Roy et Lamorielll, des tensions sous-jacentes existent depuis un certain temps.
La politique stricte de Lamoriello, comme celle sur le fait de se couper les cheveux longs ou de se raser la barbe en tout temps, ne fait qu’alimenter les critiques à son égard.
Ce genre de scandale, où des pratiques jugées archaïques sont dénoncées, affaiblit encore plus l’image de Lamoriello, surtout à l’ère où le hockey cherche à être plus inclusif et progressiste.
Patrick Roy, en fin stratège, observe sûrement avec attention cette situation. Il sait que chaque faux pas de Lamoriello le rapproche un peu plus de la place qu’il convoite depuis son arrivée à Long Island: celle de DG.
Les critiques sur les politiques vestimentaires et d'apparence de Lamoriello, même si elles ont été récemment assouplies, comme le fait de ne plus exiger le port de vestes et de cravates sur les vols de l'équipe, sont de la musique aux oreilles de Roy.
Tout cela contribue à briser la légitimité de Lamoriello, qui à 81 ans, pourrait bientôt passer les clefs de son bureau à Patrick Roy.
Les rumeurs selon lesquelles Lamoriello envisage de transiger le gardien Semyon Varlamov, un joueur que Roy considère comme essentiel à son équipe, ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Si Lamoriello persiste dans cette direction, cela pourrait bien être l’élément déclencheur d’une rupture entre les deux hommes.
Pour Roy, chaque décision controversée prise par Lamoriello rapproche celui-ci de la sortie, et lui-même de la direction générale de l’équipe.
Le sourire intérieur de Roy est probablement alimenté par cette perspective : plus Lamoriello accumule les scandales et les critiques, plus Roy se voit en position de force pour prendre les rênes des Islanders.
La stratégie de Roy semble de plus en plus claire : endurer pour l’instant, tout en préparant silencieusement son ascension au poste de directeur général, une fois que Lamoriello sera contraint de se retirer.
Ainsi, ce qui avait commencé comme une relation prometteuse entre Roy et Lamoriello pourrait bien se terminer par un divorce houleux.
La saison actuelle, marquée par les controverses et les tensions, pourrait bien être le prélude à un bouleversement majeur dans l’organigramme des Islanders, avec Patrick Roy comme figure numéro un du changement.
Les prochains mois seront cruciaux pour l’avenir des Islanders, mais aussi pour celui de Roy, qui a clairement les yeux rivés sur le poste de Lamoriello.
Le scandale entourant Anthony Duclair a pris une ampleur considérable, dépassant largement le cadre des vestiaires des Islanders de New York.
L'imposition faite à Duclair de se couper les cheveux, notamment ses dreadlocks, a été perçue par beaucoup comme une atteinte à son identité culturelle et a rapidement enflammé les réseaux sociaux.
La politique de Lou Lamoriello, qui impose des règles strictes concernant l'apparence des joueurs, a été vivement critiquée, jugée démodée et discriminatoire par une grande partie de la communauté hockey.
La controverse a atteint son paroxysme lorsque le journaliste Gord Miller a insinué que cette « loi » pourrait être motivée par des préjugés raciaux, une accusation lourde de sens dans le contexte actuel.
Bien que Miller ait par la suite tenté de se rétracter, affirmant que Duclair n'était pas spécifiquement visé et que cette politique avait toujours été appliquée à tous les joueurs sous la direction de Lamoriello, le mal était fait.
Les critiques se sont multipliées, et l'indignation publique a forcé Lamoriello à revoir certaines de ses règles.
Face à la pression médiatique et à la montée des critiques, Lou Lamoriello a été contraint de modifier certaines de ses politiques.
Conscient que le maintien de règles aussi strictes risquait de nuire à la réputation des Islanders et de compliquer encore davantage les relations avec ses joueurs, Lamoriello a assoupli son « code de conduite ».
Par exemple, l'interdiction de porter des bijoux a été levée, et les exigences vestimentaires pour les déplacements de l'équipe ont été allégées, permettant désormais aux joueurs de porter des polos au lieu des vestes et cravates autrefois obligatoires.
Ce recul partiel de Lamoriello, bien que tardif, montre à quel point la situation était devenue intenable. Selon ce qui circule, Patrick Roy y est beaucoup derrière ce changement de "la loi Lamoriello".
Le scandale avait atteint une telle envergure que même un homme aussi intransigeant que Lamoriello n'a eu d'autre choix que de faire des concessions, sous la forte pression de son coach.
Mais ces changements, bien que salués par certains, ont aussi renforcé l'idée que Lamoriello est de plus en plus déconnecté des réalités modernes du hockey, où l'inclusion et le respect des différences culturelles prennent une place croissante.
Cette controverse a non seulement ébranlé l'autorité de Lamoriello, mais elle a aussi révélé les failles d'une approche rigide dans un monde du sport en pleine évolution.
Pour Patrick Roy, qui aspire à prendre la relève à la tête des Islanders, chaque concession de Lamoriello face à la pression publique est une victoire silencieuse, renforçant l'idée que le temps de son prédécesseur est compté.
Oui, Patrick Roy sourit à pleines dents en ce moment.