- Anthony Beauvillier a la confiance dans le CUL...
- Tout d'un coup..
- Les gens ne chialent plus sur Trevor Timmins pour avoir choisi Noah Juulsen à la place...
Ici, c’est Brooklyn, où les Islanders de New York jouent au Barclays Center dans un anonymat relatif malgré un très bon début de saison. Et celui qui parle, c’est Anthony Beauvillier.
S’il se console avec la fiche de son équipe (8-4-1), Beauvillier a le moral dans les talons. À ses 12 premiers matchs, l’ailier a marqué un seul but et il n’a toujours pas obtenu de passe.
«Je suis dur avec moi-même, a dit Beauvillier lors d’une généreuse entrevue au "Journal de Montréal" après un gain de 3-0 contre les Devils du New Jersey au Barclays Center. Quand les chiffres ne viennent pas, ça finit par peser lourd. Je dois relaxer un peu et m’enlever de la pression de sur mes épaules. Je la place moi-même cette pression. Ça ne provient pas de l’extérieur.»
Dans l’univers des Islanders, la léthargie de Beauvillier passe sous le radar. Arthur Staple, du site Athletic New York, et Andrew Gross, du quotidien Newsday, ont écrit quelques lignes à ce sujet, mais sans plus. Et dans les rues de Brooklyn, il y a plus de conversations sur les nouvelles recettes de quinoa et de chou kale que sur les Islanders.
«Ça me donne un peu plus d’air, a répliqué le Québécois avec le sourire. Mais j’ai hâte de débloquer et de recommencer à produire. Je cherche aussi à sortir ça de ma tête. Je dois créer des chances et les points viendront.
«J’avais connu un bon camp, mais depuis le début de l’année, je ne suis pas capable de marquer. Ça arrive, nous pouvons tous traverser des léthargies. Ce n’est pas l’idéal quand ça survient en début de saison. Je ne veux pas rester négatif. L’équipe gagne.»
La confiance de Trotz
Face aux Devils, Beauvillier campait encore un rôle offensif au sein des Islanders. Il se retrouvait à l’aile gauche de Mathew Barzal et de Jordan Eberle. Barry Trotz a l’intention de rester patient avec lui.
«Bo [le surnom de Beauvillier] a juste 21 ans et il a une abondance de talents, a mentionné Trotz à l’auteur de ces lignes. Je sais qu’il sera un attaquant productif et une pièce importante de notre casse-tête. Avec le métier d’entraîneur, tu recherches toujours la victoire. La Ligue nationale de hockey (LNH) n’est pas une ligue de développement. Mais parfois, tu n’as pas le choix de penser au futur. Anthony est un bon joueur et une bonne personne.»
«L’an dernier, il a connu du succès aux côtés de Mathew, a-t-il poursuivi. Il faut toutefois se rappeler qu’il avait aussi connu un lent départ. Je n’étais pas avec l’équipe, mais je sais qu’à son retour de Bridgeport dans la Ligue américaine, il avait regagné sa confiance. Je ne suis pas nerveux avec Bo. Il travaille fort, il s’en sortira. Les chiffres viendront. S’il ne travaillait pas, il ne jouerait pas au sein d’un trio offensif en ce moment.»
La saison dernière, Beauvillier avait connu une campagne en deux temps avec les Islanders. À ses 32 premiers matchs, il n’avait obtenu que huit points (cinq buts, trois aides) et il présentait un dossier de -9. À son retour d’un séjour de trois matchs à Bridgeport, il avait retrouvé sa touche avec 28 points (16 buts, 12 aides) et un dossier de +11 à ses 39 dernières sorties.
Barzal l’aidera
Pour Beauvillier, la recette du succès passera par un ingrédient simple, le travail.
«Honnêtement, ce n’est même pas un bon match dont j’ai besoin, mais juste une bonne présence où je fais le bon jeu avec la rondelle, a-t-il répliqué. Je n’ai pas la confiance de fabriquer les jeux au bon moment. Trotz le sait aussi que je pousse pour avoir des chances de produire, mais il me rappelle de revenir à la base. Ce n’est pas Barry qui me place de la pression, c’est moi. Je ne dois juste pas arrêter de travailler fort.»
«Il travaille, il a des chances, a renchéri Barzal au sujet de son ami et compagnon de trio. Les buts sont parfois une drôle de bête, ils peuvent survenir en paquet. Je veux aussi l’aider à en sortir.»
Avec Barzal à ses côtés, l’ancien des Cataractes de Shawinigan pourra miser sur un bon allié.