Les propos d'Alex Newhook inacceptables: Juraj Slafkovsky ne mérite pas ce traitement

Les propos d'Alex Newhook inacceptables: Juraj Slafkovsky ne mérite pas ce traitement

Par David Garel le 2024-11-17

Le Canadien de Montréal voit aujourd’hui les tensions monter dans sa chambre.

Un moment particulièrement révélateur a jeté un froid : Alex Newhook, en pleine saison désastreuse, a osé approuver publiquement le choix de Martin St-Louis de clouer au banc Juraj Slafkovský après quelques mauvaises présences.

Ce qui aurait pu rester un simple épisode de coaching est devenu un point de malaise majeur, car Newhook a brisé une loi non écrite : ne jamais envoyer un coéquipier sous l’autobus, surtout quand celui-ci traverse déjà un moment difficile.

Aujourd'hui, après l'entraînement du CH, Alex Newhook a déclaré :

« C’est bien qu’on ait des standards au sein de l’équipe. Je pense que Martin envoyait un message : tout le monde doit être prêt à jouer et être à la hauteur des attentes que nous nous sommes fixées. »

Pardon ? Pour un joueur qui peine à produire sur la glace cette saison, ces paroles sont pour le moins déplacées. Avec une récolte honteuse de points et des performances largement insuffisantes, Newhook n’est pas exactement en position d’imposer des « standards ».

Ses commentaires sont non seulement maladroits, mais aussi profondément irrespectueux envers un coéquipier qui, malgré ses propres difficultés, affiche des statistiques bien meilleures que les siennes.

" À la place de Newhook, je garderais une petite gêne, » ironise un partisan sur les réseaux sociaux. Et il n’est pas le seul.

De son côté, Slafkovský a admis être frustré par son propre jeu, mais il a refusé de blâmer son coach :

« J’étais fâché contre moi-même. Je savais que j’avais eu de mauvaises présences. »

Son attitude mature contraste fortement avec celle de Newhook. Le jeune Slovaque, déjà sous une pression énorme à Montréal, a accepté sa mise à l’écart avec humilité, bien qu’il ait été clairement affecté.

«C’était très long. J’essayais juste de me calmer et de me remettre dans le match.»

Fait surprenant, il n'a même pas parlé à Martin St-Louis depuis l'incident.

«Je suis certain qu’on va parler. Ce n’est pas dramatique. Je comprends qu’il veut envoyer sur la glace les gars qui jouent bien.»

Cole Caufield, fidèle coéquipier, a tenté de le consoler au banc, montrant une solidarité que Newhook aurait pu imiter au lieu de s’exprimer publiquement sur les standards de l’équipe.

«C’est un bon gars Cole. Il n’a rien dit de trop fou. Il est toujours là pour moi.» a affirmé Slaf, qui n'a pas voulu commenter la déclaration de Newhook le visant assurément.

La déclaration de Newhook est malaisante au possible.

Dans une équipe où les résultats ne sont pas là, la solidarité entre les joueurs est importante.

En critiquant Slafkovský, Newhook a fragilisé cette unité essentielle, et il est difficile d’imaginer que cela n’aura pas de répercussions.

Slafkovsky, connu pour son orgueil et son tempérament intense, ne laissera sans doute pas passer cet affront sans réagir.

« Si j’étais Slafkovsky, Newhook entendrait parler de moi dans le vestiaire, » a écrit un fan frustré sur X 

« Ce n’est pas en piétinant tes coéquipiers que tu gagnes des points auprès de ton coach ou de tes fans. »

Et il est vrai que Newhook aurait tout intérêt à regarder ses propres performances avant de juger celles des autres. Avec des chiffres modestes et une incapacité à s’imposer dans les moments importants, il est difficile de ne pas voir ses commentaires comme un moyen de détourner l’attention de ses propres lacunes.

Dans une saison où les attentes étaient plus élevées, le Canadien fait face à une pression constante, et les jeunes joueurs comme Slafkovsky et Newhook en sont les premières victimes

Mais alors que Slafkovsky, malgré ses déboires, montre une capacité à se remettre en question, les commentaires de Newhook laissent transparaître un certain manque de maturité.

Martin St-Louis, qui a choisi d’envoyer un message clair en "benchant" Slafkovský, devra peut-être bientôt intervenir pour désamorcer la situation.

Si ces tensions ne sont pas rapidement résolues, elles pourraient miner l’atmosphère du vestiaire, déjà fragilisée par les résultats médiocres de l’équipe.

La question à un million de dollars: y-a-t-il un problème de leadership au sein du Canadien?

Alors que Caufield a montré l’exemple en soutenant Slafkovský, d’autres joueurs, comme Newhook, semblent oublier qu’une équipe se construit sur la solidarité, pas sur les divisions.

Dans une ligue aussi compétitive que la LNH, le succès passe par un vestiaire uni, où chacun se bat pour l’autre, surtout dans les moments difficiles.

Si le Canadien espère redresser la barre cette saison, il devra non seulement améliorer son jeu sur la glace, mais aussi resserrer les liens au sein de son vestiaire.

Et cela commence par des joueurs comme Newhook, qui doivent apprendre que la critique publique de ses coéquipiers n’a jamais mené une équipe vers le succès.

Quant à Slafkovský, il est temps qu'il se réveille, car si son coach l’a cloué au banc pour envoyer un message, à lui de relever la tête et de nous prouver qu'il mérite son contrat.

Pour l’instant, le malaise demeure, et l’ombre d’un vestiaire divisé plane sur le Canadien de Montréal.