L’été des grandes manœuvres : Noah Dobson échangé au Canadien

L’été des grandes manœuvres : Noah Dobson échangé au Canadien

Par André Soueidan le 2025-05-06

Il fallait que ça arrive. Depuis que les Islanders de New York ont surpris tout le monde en remportant la loterie 2025 alors qu’ils étaient classés 10es, l’avenir de Noah Dobson est devenu flou.

Le gagnant logique de cette première position? Matthew Schaefer, le général gaucher qu’aucune équipe ne peut se permettre d’ignorer.

Et quand tu repêches Schaefer premier au total, tu sais que tu dois faire de la place.

Selon The Athletic, les Islanders aimeraient le prolonger à moyen terme autour de 7,5 à 8 millions par saison. Mais après une saison jugée décevante et sans séries, Dobson lui-même pourrait bien préférer un nouveau départ. Un nouveau défi. Une nouvelle ville.

C’est ici que Kent Hughes entre en scène.

Pendant que les Islanders essaie tant bien que mal de réorganiser une défensive qui croule sous les contrats lourds (Mayfield, Pulock, Pelech), le DG du Canadien voit une opportunité historique de corriger l’une des seules lacunes de sa formation : un véritable défenseur droitier élite et expérimenté pour épauler Lane Hutson et Kaiden Guhle.

Noah Dobson, 25 ans, droitier, 70 points en 2024. Pile dans le bon âge pour grandir avec le noyau du CH.

La pression à Long Island est immense. Lou veut sauver sa peau, Patrick Roy veut bâtir une identité. Et les rumeurs se sont multipliées depuis 24 heures : Dobson ne serait pas intouchable.

Avec l’arrivée prévisible de Schaefer, le temps de glace à distribuer va fondre. Et à 8 millions sur un contrat à moyen terme, Dobson pourrait très bien devenir un luxe dont les Islanders ne peuvent plus se permettre.

De l’autre côté, le CH dispose d’un surplus d’espoirs et de choix.

Le fameux 16e choix de Calgary, un Logan Mailloux, un Joshua Roy? Tout est sur la table pour aller chercher ce qu’on n’a pas encore trouvé à l’interne.

Pourquoi Dobson à Montréal fait tant de sens?

Parce qu’il est assez bon pour jouer 25 minutes par match, sans broncher, dans toutes les situations. Et surtout, parce que les rêves de dynastie passent par des défenseurs dominants.

Lane Hutson, Noah Dobson, David Reinbacher, Kaiden Guhle, Arber Xhekaj : tout à coup, tu viens de créer une muraille.

Pendant que Roy  jongle avec des contrats empoisonnés et une reconstruction imprévue, Hughes et Gorton, eux, ont les mains libres. Ils peuvent frapper fort.

Et s’ils le font, Dobson pourrait bien être la première étape de l’été des grandes manœuvres.

Car cette fois, ce n’est pas une rumeur inventée. Ce n’est pas un scénario de partisan. C’est un alignement d’étoiles, une occasion qu’on ne peut pas laisser passer.

Noah Dobson à Montréal, ce n’est plus un fantasme.

C’est devenu une possibilité réelle. Et tout indique que cet été, le téléphone va sonner à Long Island.

Ce qui rend cette manœuvre encore plus fascinante, c’est qu’elle s’inscrit dans un été déjà bouillant pour le CH. Les rumeurs autour de Sidney Crosby, les doutes persistants sur Patrik Laine...

Kent Hughes n’aura pas le choix de brasser des cartes.

Et Dobson, dans ce contexte, apparaît comme une évidence.

Ce ne serait pas la première fois qu’un joueur des Maritimes devient une figure de proue à Montréal. Et Dobson a le profil pour devenir le genre de joueur que les partisans adorent : calme, discret, efficace et spectaculaire à ses heures.

Ce serait un message envoyé à la LNH : le CH est prêt à passer à la prochaine étape. Pas dans trois ans. Maintenant.

Et pendant que Patrick Roy façonne sa nouvelle équipe avec un premier choix à L.A., Kent Hughes pourrait bien, lui aussi, frapper un coup d’éclat.

L’été des grandes manœuvres ne fait que commencer. Et Noah Dobson pourrait en être le symbole.

Et si ce n’était que le début?

Parce que si Kent Hughes réussit à arracher Noah Dobson à Patrick Roy pendant que les projecteurs sont braqués sur Matthew Schaefer, il ne lui reste plus qu’un seul coup à jouer pour transformer complètement la défensive du Canadien : libérer Logan Mailloux … pour faire place nette et bâtir une ligne bleue moderne autour de Lane Hutson, David Reinbacher, Kaiden Guhle et Noah Dobson.

Et là, on commence à parler sérieusement de championnat.

Ce n’est pas une rumeur frivole.

C’est le type de manœuvre qui définit un été.

C’est le genre d’échange qu’on évoque encore dans dix ans, quand le Canadien soulève une bannière au Centre Bell et que Noah Dobson, natif de l’Île-du-Prince-Édouard, regarde le plafond en se disant qu’il a bien fait de rentrer à la maison… par la porte de Kent Hughes.

À suivre...