Tout a déboulé en quelques jours pour L.J. Mooney. Repêché par le Canadien de Montréal, plongé directement au cœur du camp de développement à Brossard, scruté à la loupe par les entraîneurs, les journalistes, les partisans.
Et malgré la pression, Mooney a électrisé tout le monde.
Le kid n’a même pas encore joué une seule seconde dans la LNH qu’il fait déjà partie du clan.
Sur les réseaux sociaux, il a reçu les bénédictions de Lane Hutson, fraîchement couronné du trophée Calder, et de Cole Caufield, le tireur d’élite du CH.
Deux icônes modernes du Canadien qui ont vu en Mooney quelque chose de spécial. Un feu. Une étincelle. Quelque chose d’authentique.
Et ils lui ont répondu.
Mooney a publié sur Instagram remerciant le Canadien pour « l’expérience incroyable » vécue au camp.
En retour? Lane Hutson a posté un emoji de feu. Cole Caufield, une maison. Le message était clair : Bienvenue chez vous, le jeune.
Quand un joueur comme Lane Hutson, fraîchement couronné du trophée Calder, prend le temps de répondre à un gamin qui n’a même pas encore mis un patin dans la LNH, c’est pas anodin.
Ce n’est pas juste une tape dans le dos. C’est une validation. C’est comme si Mooney entrait dans une secte d’élite où les anciens élus accueillent le nouveau messie.
Lane Hutson, qui a lui-même dû se battre contre les sceptiques, reconnaît chez Mooney ce petit feu sacré.
Ce genre de lien, ça ne s’achète pas. Ça se construit dans une culture bien particulière.
Et à Montréal, cette culture porte un nom : Martin St-Louis.
C’est un rappel que le vestiaire du Canadien a changé.
Terminé, l’époque des vétérans désengagés, des cliques toxiques, des silences lourds entre les trios.
Le CH version 2025, c’est un vestiaire vivant. Tissé serré. Et c’est Martin St-Louis qui en est l’architecte.
Ce n’est plus un entraîneur. C’est un alchimiste.
Depuis qu’il est en poste, Martin St-Louis ne parle pas juste de hockey. Il parle de croissance, de valeurs, d’identité.
Ce sont des mots qui résonnent fort chez les jeunes joueurs, surtout ceux qui arrivent dans un monde LNH complètement fou, rempli de pressions, de caméras et de critiques.
Mooney est tombé dans le meilleur laboratoire possible.
À Montréal, on ne forge pas juste des joueurs, on façonne des humains.
Et si Mooney continue sur cette trajectoire, c’est aussi parce qu’il a mis les pieds dans un vestiaire sain, construit par un leader qui a survécu à tous les feux.
Et c’est contagieux. Le respect entre joueurs, l’humilité, l’énergie qui se dégage du vestiaire, tout cela crée un écosystème où le talent peut exploser.
Mooney l’a senti dès les premiers instants. Il est entré dans une pièce où les regards sont sincères, les accolades franches, les sourires réels.
C’est rare dans un monde professionnel aussi compétitif. C’est précieux. Et ça marque un joueur.
Dans les coulisses du camp, certains entraîneurs ont glissé que Mooney avait l’une des meilleures attitudes du groupe.
Travailleur, attentif, enthousiaste, il s’est vite imposé comme un aimant naturel, attirant les conseils comme les encouragements.
C’est un jeune homme à l’écoute, curieux de tout, qui ne cherche pas à impressionner pour briller, mais plutôt à apprendre pour durer.
Et ça, dans un environnement comme celui du CH, c’est exactement ce qu’on attend d’un jeune joueur prometteur.
Ce n’est pas anodin si des jeunes comme Hutson et Caufield se comportent déjà comme des vétérans.
Ils incarnent à leur façon l’héritage direct de Martin St-Louis.
Leur maturité, leur sens de la camaraderie, leur instinct de protection envers un nouveau venu comme Mooney, tout ça vient d’en haut.
Dans une autre époque, Mooney aurait été traité comme un simple prospect. En 2025, il est accueilli comme un membre de la meute. Et ça change tout.
Le contraste est frappant avec ce qu’on a connu à Montréal au début des années 2010.
À cette époque, un jeune comme Mooney aurait été isolé, probablement testé mentalement dès le jour 1, peut-être même bousculé dans le vestiaire.
Mais aujourd’hui, c’est l’inverse : on l’encadre, on le soutient, on l’élève.
La transition est plus humaine, plus saine. Et le mérite en revient à ceux qui ont posé les fondations de cette nouvelle identité : Martin St-Louis, Nick Suzuki, Brendan Gallagher et tous ceux qui ont joué un rôle dans cette mutation du vestiaire.
Mooney n’est pas seulement un bon joueur. C’est un jeune homme intelligent, réceptif, énergique.
Il comprend qu’il entre dans une organisation mythique, et il traite ça avec le respect que ça commande. Mais ce qui rend cette histoire encore plus belle, c’est que le CH l’a accueilli comme un égal. Comme un frère.
Ce que les fans ne voient pas encore, c’est que les graines sont semées pour un noyau de joueurs qui pourraient dominer ensemble pendant une décennie.
Lane Hutson, Cole Caufield, Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky… et maintenant Mooney?
Ce ne sont pas juste des coéquipiers potentiels. Ce sont des frères de sang liés par un même code.
Quand les vétérans ouvrent leurs bras à un nouveau venu comme Mooney, ça veut dire quelque chose.
Ça veut dire que la culture est solide. Que le mur de l’indifférence, celui qui séparait les jeunes des anciens à Montréal, est tombé.
Et ça, c’est peut-être la plus grande victoire de Martin St-Louis.
La transformation est réelle. Ce n’est pas juste du marketing. Ce n’est pas une façade. Il y a une transmission de valeurs, de responsabilités, d’amour du chandail.
Quand les jeunes se sentent impliqués dès le jour 1, quand ils ont envie de se battre pour les gars dans la chambre, tu sais que tu bâtis quelque chose de durable.
À voir les regards échangés entre les joueurs, les sourires sincères captés sur les vidéos du CH, il ne fait aucun doute que Mooney a trouvé plus qu’une équipe.
Il a trouvé une famille. Une fratrie. Une cause. Et c’est exactement cette force invisible qui distingue les bonnes équipes des grandes dynasties.
Un jour, Mooney jouera sa première partie dans la LNH. Mais déjà, il a fait sa première entrée dans la famille du Canadien.
Et ça, c’est peut-être le plus beau début de carrière qu’un espoir puisse rêver.
AMEN
