Logan Mailloux ne dira jamais ce qu’il pense réellement en public.
Il restera professionnel, il jouera le jeu, mais au fond de lui, une certitude commence à s’installer dans sa tête : son avenir n’est pas à Montréal.
Il y a quelques mois à peine, il se voyait déjà comme un joueur de la LNH. Lors du camp d’entraînement, il croyait dur comme fer qu’il allait réussir à forcer la main de l’organisation, qu’il allait prouver qu’il était prêt.
Il pensait avoir son billet pour Montréal en poche. Mais la claque est venue rapidement : coupé, envoyé à Laval, relégué au niveau inférieur du jour au lendemain.
OK, pas grave, se disait-il. C’était peut-être une étape nécessaire. Il allait dominer avec le Rocket, forcer un rappel rapidement, et montrer au CH qu’ils avaient fait une erreur en ne le gardant pas dès le début de la saison.
Mais ce plan-là s’est effondré. Laval n’a pas été le tremplin qu’il espérait.
Dès les premières semaines, la confiance de l’organisation a commencé à s’effriter.
On lui a reproché son jeu défensif.
Il a perdu sa place sur la première unité d’avantage numérique.
Pascal Vincent ne lui a jamais donné son plein vote de confiance.
Son comportement hors glace a encore fait jaser.
Chaque jour, il sentait que son statut se fragilisait. Mais ce qui vient de se passer dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer.
L’affront ultime : même en cas de besoin, on ne veut pas de lui
Kaiden Guhle se blesse. Le CH a besoin d’un défenseur droitier. Tout le monde voit la logique : c’est enfin son tour.
Mais au lieu de lui donner sa chance, on rappelle Jayden Struble, un autre défenseur gaucher.
D'accord, d'accord, il fallait rappeler Struble de toute façon, vu qu'il devait passer par le ballottage d'ici quelques jours s'il n'était pas rappelé (lui qui était à Laval pour fins de conditionnement).
Mais Maillouc devait être rappel. Le CH a besoin non seulement d'un défenseur droitier, mais surtout d'un défenseur droitier offensif.
Là, c’est le point de rupture.
Mailloux ne peut plus faire semblant.
Il n’est pas aveugle.
Il comprend.
Ce n’est plus une question de progression, ce n’est plus une question de développement.
C’est une question de confiance. Et le CH ne lui fait pas confiance.
Il doit se sentir trahi, frustré, enragé. Il a payé pour ses erreurs. Il a fait des efforts. Il a progressé. Et pourtant, on continue de l’humilier.
Sa famille doit être furieuse. Ses proches ont dû voir cette décision comme la preuve ultime que le CH ne le considère pas comme un élément essentiel de son avenir.
L’heure de la réflexion arrive : sa famille prie pour que Mailloux soit transigé?
Partir pour mieux rebondir?
À ce stade, comment pourrait-il encore croire qu’il a un avenir avec cette organisation?
Il y a des signes qui ne trompent pas.
Quand une équipe te voit comme un élément central de son futur, elle te donne des opportunités.
Elle t’encourage. Elle te place dans des situations où tu peux prouver ta valeur.
Mais Montréal fait exactement l’inverse avec Mailloux.
On lui a mis des bâtons dans les roues à Laval.
On a questionné son éthique de travail hors glace.
On l’a rétrogradé sur l’avantage numérique.
On refuse de lui donner sa chance même quand l’alignement principal a désespérément besoin d’un défenseur de son profil.
Tout pointe vers une conclusion inévitable : il ne fait pas partie des plans du Canadien.
Et à cet instant précis, dans sa tête, une question commence à le hanter : où est-ce que je serais mieux traité?
Il doit maintenant voir les rumeurs de transaction d’un autre œil.
Il sait que son nom circule. Il sait que le CH veut un centre.
Il sait que son profil intéresse plusieurs équipes.
Et il sait que d’autres organisations, elles, pourraient lui faire confiance.
Peut-être qu’un club en manque de profondeur défensive serait prêt à lui donner ce que Montréal refuse obstinément de lui offrir : une vraie opportunité.
Alors oui, il va continuer à travailler à Laval. Mais dans sa tête, il doit déjà être ailleurs.
Parce qu’il a compris une chose essentielle : s’il veut avoir un avenir dans la LNH, il devra probablement quitter Montréal.
Depuis plusieurs mois, les rumeurs entourant un possible échange entre Montréal et Anaheim prennent de l’ampleur.
Le constat est simple : le Canadien veut un deuxième centre, et les Ducks veulent un défenseur droitier.
Le problème majeur des Ducks est clair comme de l'eau de roche : un côté droit catastrophique à la ligne bleue.
Le DG Pat Verbeek ne s’en cache même plus : Anaheim a un besoin urgent sur le flanc droit de sa défense. En ce moment, leur brigade défensive est déséquilibrée :
Radko Gudas : Un défenseur robuste et physique, mais limité offensivement et au niveau de la vitesse. Pas un défenseur de première paire.
Jacob Trouba : Arrivé récemment, il reproduit les mêmes erreurs qu’à New York. Il semble toujours et encore plus sur la pente descendante.
Drew Helleson : Un défenseur de profondeur, pas une solution long terme.
En d’autres mots, les Ducks ont désespérément besoin d’un défenseur droitier mobile, capable d’amener de l’offensive et du dynamisme à leur alignement.
Et c’est exactement le profil de Logan Mailloux.
Le "fit" est donc parfait sur papier. Mailloux est un défenseur offensif, avec une bonne mobilité et un flair pour générer de l’attaque.
À Montréal, il est bloqué.
À Anaheim, il pourrait immédiatement s’insérer dans leur top 4 et obtenir un vrai rôle pour progresser.
Mais quel centre Montréal pourrait obtenir en retour?
Là où ça devient intéressant, c’est que le Canadien cherche un deuxième centre, et Anaheim a une congestion au centre.
Actuellement, Trevor Zegras joue à l’aile gauche sur le deuxième trio, alors qu’il ne cesse de répéter qu’il veut jouer au centre.
La hiérarchie actuelle des centres chez les Ducks :
1. Ryan Strome
2. Leo Carlsson
3. Mason McTavish
4. Isac Lundestrom
Trevor Zegras n’y trouve pas sa place. Et ce n’est pas anodin : depuis qu’il est revenu au jeu, il joue mieux, il produit plus, mais il est toujours maintenu à l’aile.
L’organisation ne lui fait pas confiance au centre, et il n’est visiblement pas à l’aise dans ce rôle.
Zegras était sur le marché des transactions il y a quelques mois. Anaheim écoutait les offres, et plusieurs équipes ont appelé.
Mais depuis son retour, les Ducks semblent vouloir le garder… ou du moins, ils attendent la bonne offre.
Avec trois points en quatre matchs depuis son retour de blessure, il prouve qu’il peut encore être un joueur d’impact. Mais s’il ne joue pas au centre et qu’il ne s’inscrit pas dans la vision des Ducks, il y a toujours un monde où Verbeek pourrait être tenté de l’échanger.
Mason McTavish, lui, est intouchable… sauf si l’offre est trop belle. Un joueur comme lui ne se donne pas. Il est jeune, puissant, intelligent, et incarne exactement ce que Pat Verbeek veut construire à Anaheim.
Si Montréal veut McTavish, il faudrait un package XXL.
Et c’est là où Kent Hughes doit être créatif.
Si Kent Hughes veut vraiment obtenir Zegras, il devra offrir plus que Mailloux. Bien plus que Mailloux.
Un package pourrait ressembler à :
• Logan Mailloux (défenseur droitier recherché par Anaheim)
• Un choix de premier tour (Montréal en possède deux)
• Joshua Roy ou un autre espoir offensif
Et encore là, il faudra peut-être rajouter quelque chose dans la balance pour convaincre les Ducks.
Si Hughes vise McTavish, il faudra encore plus. Mais selon ce qui circule à Anaheim, McTavish semble bel et bien intouchable.
Reste que ce n'est pas pour rien que les rumeurs Montréal-Anaheim sont sur toutes les lèvres depuis des lunes.
Tout s’aligne entre ces deux équipes :
Anaheim veut un défenseur droitier offensif: Montréal a Mailloux
Montréal veut un deuxième centre: Anaheim a Zegras ou McTavish
Les Ducks ont une congestion au centre: Le CH veut un joueur top-6
Les Ducks ne font pas confiance à Zegras au centre: Montréal le voit comme un futur pivot.
Le CH ne fait pas confiance à Logan Mailloux: Anaheim le voit comme un futur défenseur de premier plan.
C’est une situation où les besoins de chacun s’alignent parfaitement.
Le CH doit-il foncer?
Le problème à Montréal, c’est que Kent Hughes hésite toujours à sacrifier trop d’actifs. Mais s’il veut frapper un grand coup, c’est le moment idéal.
Le fit est trop évident pour être ignoré. Montréal et Anaheim ont exactement ce que l’autre cherche.
La question est maintenant simple : Kent Hughes aura-t-il le cran de sacrifier Mailloux, un choix de premier tour et un espoir au minimum pour décrocher un deuxième centre élite?
Si oui, alors Trevor Zegras à Montréal est encore possible.
Tout est entre les mains de Kent Hughes.