Malaise à l'Assemblée nationale: Paul St-Pierre Plamondon approuve les huées au Centre Bell

Malaise à l'Assemblée nationale: Paul St-Pierre Plamondon approuve les huées au Centre Bell

Par David Garel le 2025-02-18

Paul St-Pierre Plamondon brise le consensus et défend les huées contre l’hymne américain

Dans une sortie qui a fait bondir bien des observateurs, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, d’ordinaire posé et réfléchi, a jeté de l’huile sur le feu en approuvant implicitement les huées contre l’hymne national américain samedi soir au Centre Bell.

Alors que la plupart des politiciens, peu importe leur allégeance, ont dénoncé cette démonstration de mépris envers les États-Unis, PSPP, lui, a plutôt tenté de justifier ce geste en le replaçant dans le contexte des tensions économiques et politiques actuelles entre le Canada et les États-Unis.

« Je comprends que les gens aient voulu exprimer leur mécontentement face aux déclarations américaines récentes, notamment en lien avec les tensions commerciales et les discussions absurdes sur une possible annexion du Canada.

C’est une réaction instinctive face à une réalité où le Québec ne se sent pas toujours respecté. »

« Pour les Québécois qui assistaient au match, il n’y avait pas vraiment d’autres options pour manifester leur frustration. Ils n’ont pas d’hymne national québécois à chanter dans un tel contexte. »

« Ce n’est certainement pas le nombre de Québécois sur la glace, ni l’usage du français par Hockey Canada, qui explique cette ferveur canadienne. »

Une prise de position audacieuse… et complètement irresponsable. Un silence troublant face à un manque de respect flagrant.

Depuis des décennies, les huées lors des hymnes nationaux sont unanimement considérées comme un geste de mauvais goût, un signe de manque de respect qui ne fait rien pour rehausser l’image du Québec sur la scène internationale.

Même François Legault, qui n’est pas connu pour ses élans de diplomatie, a tenu à rappeler qu’il ne faut pas confondre Donald Trump et le peuple américain.

Le premier ministre a tenté de calmer le jeu en appelant au respect mutuel :

« La tension monte. Mais il ne faut pas huer les Américains. Il faut faire la distinction entre M. Trump et les Américains. »

Mais Paul St-Pierre Plamondon? Aucune condamnation.

Au lieu de dénoncer les huées, il a plutôt préféré relativiser l’événement et détourner la conversation vers l’absence de joueurs québécois dans l’alignement canadien.

« Et je peux comprendre qu’on veuille répondre aux nombreuses déclarations des Américains sur une possibilité d’annexion, de même que répondre aux tarifs.

Et, pour les Québécois qui assistent à ce match-là, ce n’est pas comme s’ils ont plusieurs options. Ils ne peuvent pas chanter l’hymne national québécois. »

Vraiment? On justifie maintenant les huées d’un hymne national en raison d’un manque de joueurs québécois dans l’équipe?

À un moment donné, il faut être capable de faire la part des choses.

Si Paul St-Pierre Plamondon voulait défendre la souveraineté du Québec, il s’y prend très mal.

Associer un geste puéril comme huer un hymne national à une démonstration de fierté québécoise est une erreur monumentale.

Il faut rappeler que des milliers d’Américains ont laissé leur vie sur le champ de bataille pour la liberté et que l’hymne américain est un symbole respecté partout dans le monde.

Même dans les plus grandes rivalités sportives, on ne touche pas aux hymnes nationaux.

Si un pays comme le Canada, qui prône le respect et le fair-play, se met à cautionner de tels gestes, où est-ce qu’on s’en va?

PSPP aurait dû être le premier à dénoncer cet acte.

Au lieu de ça, il l’a justifié.

Pendant que PSPP défend les huées, François Legault, lui, joue les professeurs de morale avec les combats.

Dans une autre déclaration qui a fait bondir bien des amateurs de hockey, Legault s’est offusqué des bagarres des frères Tkachuk, qualifiant leur comportement de « honteux ».

« Je ne suis pas contre les batailles. Mais quand la partie n’est même pas commencée, ce n’est pas ça, le hockey. »

Vraiment?

Parce que la planète hockey, elle, a adoré le spectacle. Les chiffres sont là : le match a fracassé des records d’audience aux États-Unis et au Canada. Les partisans en redemandent.

Mais au Québec?

Encore une fois, on cherche des poux. D’un côté, on a PSPP qui défend les huées, et de l’autre, Legault qui condamne les bagarres.

C’est à se demander si les politiciens québécois comprennent encore ce que veulent vraiment les amateurs de hockey.

Ce qu’on voit ici, c’est une fracture entre la classe politique et le peuple. Alors que les fans de hockey ont adoré ce match, alors qu’il est décrit comme l’un des plus grands de l’histoire récente, on assiste à un débat complètement inutile sur des détails qui n’ont même pas d’importance.

Les huées? Un non-sujet. Ce qui compte, c’est le match, le hockey, la rivalité.

Les bagarres? Un succès monstre. Ce sont des moments comme ça qui attirent les foules et créent des souvenirs impérissables.

Mais non.

Au Québec, on préfère faire la morale. On cherche des scandales où il n’y en a pas.

Paul St-Pierre Plamondon et François Legault viennent de rater une occasion en or de se montrer à la hauteur des attentes du public.

Au lieu de défendre l’essence du hockey, ils ont décidé de se placer en moralistes déconnectés.

PSPP aurait dû condamner les huées, mais il a préféré jouer sur les émotions souverainistes.

Legault aurait dû souligner l’intensité du match, mais il a plutôt critiqué ce qui a fait son succès.

Et pendant ce temps, aux États-Unis, on célèbre cette rivalité comme un triomphe du hockey. Ce qui s’est passé samedi soir était grandiose. C’était du hockey comme on n’en voit plus.

Et plutôt que d’applaudir, nos politiciens nous sortent leur petite morale inutile. Franchement. C’est à se demander s’ils ont regardé le même match que nous.