Malaise à l'entraînement de Washington: une comédie honteuse

Malaise à l'entraînement de Washington: une comédie honteuse

Par David Garel le 2025-04-27

La grande comédie de Washington est une honte sur toute la ligne.

Ce qui devait être un simple matin d’entraînement a tourné à la mascarade honteuse. À Washington, on dirait qu’on confond séries éliminatoires et théâtre malaisant.

Logan Thompson, le gardien partant des Capitals, est monté sur scène — ou plutôt sur la glace — avec un scénario tellement ridicule qu’il a insulté l’intelligence de tout le monde.

Rappelons les faits : vendredi, en fin de match, Thompson s’était écroulé dramatiquement sur la glace, incapable de mettre du poids sur sa jambe gauche.

Le Centre Bell, fidèle à sa réputation, a hué son départ précipité au vestiaire. Les journalistes américains, choqués, ont accusé les partisans montréalais d’un manque de classe.

Ils ont oublié un petit détail : Thompson a "faké". Oui, faké. Simulé. Feinté. Trompé. Que voulez-vous, à Montréal, on reconnaît l’authenticité d’une vraie blessure quand on en voit une.

Et la preuve est venue ce matin-là : à peine 48 heures après sa sortie théâtrale, Logan Thompson patinait comme un jeune gardien en pleine santé.

Quinze minutes à recevoir des tirs, des flexions de jambes, des hochements de tête pour dire « je vais bien, coach ».

Pas une grimace. Pas une démarche boiteuse. Rien. Tout cela devant les caméras. Devant les journalistes. Devant tout le monde.

Et ce n’est pas tout. Une fois son petit show terminé, Thompson et son adjoint Charlie Lindgren ont quitté la glace ensemble, comme deux acteurs quittant la scène après la dernière réplique.

Même Spencer Carbery, pourtant réputé pour son sérieux, n’a pas pu s’empêcher de tourner ça en mauvaise blague :

« Sont-ils sortis en même temps? Je vous l’ai souvent dit, cette équipe est très facile à diriger. »

À diriger, peut-être. À respecter, sûrement pas.

Le but était clair : semer la confusion. Entretenir le doute dans la tête du Canadien. Qui sera le gardien partant? Qui affronteront Nick Suzuki, Cole Caufield et Juraj Slafkovsky, le meilleur trio de la LNH en ce moment.

Une petite tactique psychologique d’une immaturité incroyable. Mais Martin St-Louis, lui, ne s’en soucie pas. Devant les journalistes, le coach du CH n’a même pas daigné accorder plus de cinq secondes au sujet.

Que ce soit Thompson, Lindgren ou même un gardien d’urgence sorti des estrades, l’objectif reste le même : les battre.

À Montréal, on n’a pas besoin de faire semblant. On n’a pas besoin de scénariser des blessures pour mobiliser une foule.

Quand Samuel Montembeault est sorti blessé, c’était réel. C’était inquiétant. Pas un cirque médiatique. Pas une comédie destinée à tromper l’adversaire.

La scène de vendredi soir restera une tache sur la crédibilité de Washington. Non seulement la troupe de Carbery a perdu sur la glace, humiliée par la robustesse retrouvée du Canadien, mais elle a également perdu sur le plan moral. En essayant de manipuler l’histoire, ils ont simplement montré leur faiblesse.

Et que dire de cette réaction insultante de certains médias américains qui, après la blessure simulée de Thompson, ont osé s’indigner contre la foule montréalaise?

Oser blâmer des partisans passionnés pour avoir hué ce qui, de toute évidence, n’était qu’une mascarade, voilà le summum de l’hypocrisie.

Pendant que la mairesse Valérie Plante mobilise la police pour sécuriser la ville pour le prochain match, pendant que les partisans du Canadien remplissent les rues de Montréal d’une passion unique au monde, que font les Capitals? Ils manipulent. Ils simulent. Ils mentent.

Et le pire dans tout cela? C’est que Spencer Carbery a tenté, péniblement, de justifier cette farce devant les médias.

« Logan a patiné. Nous allons voir comment il se sent cet après-midi et pendant l’échauffement. »

Sérieusement? Après avoir vu Thompson patiner comme s’il n’avait jamais été blessé de sa vie?

La réalité, c’est que les Capitals savent qu’ils sont sur la pente descendante. Ils sont sonnés. Traumatisés par l’ambiance du Centre Bell. Brisés par la perte du momentum.

Leurs meilleurs éléments, à commencer par Tom Wilson, ont perdu le contrôle émotionnel de la série. Et leur gardien partant? Il joue la comédie au lieu de jouer au hockey.

Pendant ce temps, Montréal avance, avec classe et fierté. Le Centre Bell sera en feu dimanche soir, et qu’importe qui se tiendra devant le filet de Washington, il vivra un enfer.

La morale de cette histoire?

Quand tu fais semblant d’être blessé, tu te blesses à ta propre crédibilité.

Quand tu joues au plus fin, tu finis par te faire prendre à ton propre jeu.

Et quand tu prends les partisans de Montréal pour des idiots, tu déclenches une tempête que même une armée de Logan Thompson ne pourra arrêter.

Pendant qu’on parle de comédie sur la glace, il faudrait aussi parler de la comédie médiatique de l’autre côté de la frontière.

Parce qu’en plus de nous envoyer des gardiens qui font semblant d’être blessés gravement, les médias de Washington se permettent de traiter les Montréalais de dégénérés.

Oui, parce qu’on fête bruyamment. Oui, parce qu’on déborde dans les rues. Oui, parce qu’on vit notre hockey avec la rage et l’intensité que Washington, justement, n’a jamais su cultiver.

Mais à écouter certains journalistes américains, on dirait que célébrer une victoire est illégal. Ils parlent de Montréal comme d’une jungle, d’un asile sans gardiens, comme si notre passion était une maladie honteuse. 

Et tout cela pourquoi? Parce que, pendant quelques heures, le Québec a vibré plus fort que n’importe quelle ville américaine ne pourra jamais vibrer pour son équipe.

Il faut le dire franchement : c’est du mépris pur et simple, habillé du vieux syndrome de supériorité américaine. Ce complexe mal caché qui fait croire à certains qu’ils peuvent regarder de haut tout ce qui bouge au nord de leur frontière.

Certains vont jusqu’à ressortir la vieille cassette ridicule du « 51ᵉ état » si chère à Donald Trump, comme si nous devions être envahis et éduqués par eux.

"Newsflash" pour Washington : ici, on est chez nous.

On n’a pas besoin de votre validation. On n’a pas besoin de votre approbation. On n’a pas besoin de vos leçons de soi-disant “civilité”. 

Ici, à Montréal, notre hockey n’est pas juste un sport. C’est une religion. C’est une culture. C’est une identité.

Et si vous n’êtes pas capables de comprendre ça, retournez donc pleurer avec Tom Wilson et laissez-nous vivre notre passion à notre manière. 

Amen.