L'édition 2024 du PRO-AM Sun Life à Québec a été marquée par une absence qui n'a pas manqué de faire jaser dans le milieu du hockey: celle de Pierre-Luc Dubois.
Présent l'année dernière, l'attaquant des Capitals de Washington n'a pas été invité cette fois-ci, et la raison en est bien simple : Drew Doughty, la star des Kings de Los Angeles, a catégoriquement refusé de participer à l'événement s'il devait y croiser Dubois.
Doughty, connu pour son franc-parler, n'a jamais caché son aversion pour Dubois. Selon des sources proches de l'organisation, il « ne peut pas le voir en peinture ».
L'animosité entre les deux joueurs remonte à la dernière saison, marquée par les performances décevantes des Kings et une élimination en première ronde des séries pour la troisième année consécutive.
Doughty, mécontent de la situation, avait pointé du doigt certains de ses coéquipiers, sans jamais nommer Dubois directement. Pourtant, tout le monde savait qui était visé.
Phillip Danault, coéquipier de Doughty et figure respectée dans le vestiaire des Kings, a lui aussi pris ses distances avec Dubois.
En mai dernier, Danault n'avait pas hésité à critiquer ouvertement son compatriote québécois, l'accusant de ne pas s'être montré à la hauteur des attentes.
Cette critique a creusé un fossé entre les deux joueurs, et il est désormais clair qu'ils ne s'adresseront plus jamais la parole.
Lors d'un entretien récent avec le Journal de Montréal, Danault a exprimé sa frustration face aux décisions prises par le directeur général des Kings, Rob Blake, qui a sacrifié des éléments clés de l'équipe pour acquérir Dubois.
« Ça n’a pas bien marché pour lui et la saison a été difficile. J’ai quand même été surpris un peu de l’échange parce qu’il avait un contrat de huit ans. »
« C’est sûr que tout ça a fait mal à l’organisation. On a perdu beaucoup de joueurs pour obtenir Dubois. »
Pour Danault, les Kings sont à un tournant crucial. Leurs échecs répétés en séries éliminatoires et les tensions au sein de l'équipe menacent de faire éclater le noyau actuel.
Si les résultats ne suivent pas, le départ de Rob Blake pourrait entraîner une refonte complète de l'organisation, avec Marc Bergevin en tête de liste pour prendre le poste de DG.
Si cela se concrétise, Danault pourrait lui-même être échangé, un scénario qui ne lui semble plus improbable. Et pour ça, il ne pardonnera jamais à Pierre-Luc Dubois d'avoir ébranlé son paradis à Los Angeles.
Le conflit entre Dubois et Doughty a été un des éléments déclencheurs de la crise qui secoue les Kings. La décision de ne pas inviter Dubois au PRO-AM est le reflet des tensions persistantes au sein de l'équipe.
Malgré tout, Dubois reste déterminé à prouver sa valeur, convaincu que sa mauvaise expérience à Los Angeles n'était qu'un incident de parcours.
Avec sa nouvelle équipe, les Capitals de Washington, Dubois est prêt à tourner la page et à écrire un nouveau chapitre de sa carrière.
Mais une chose est certaine : il n'oubliera jamais les critiques de Doughty et Danaut, et il a désormais une nouvelle motivation, celle de se venger de celui qui, selon lui, a orchestré son départ des Kings.
Le fait qu'il a vu son accès au PRO-AM refusé est la goutte qui a fait déborder le vase.
Le PRO-AM Sun Life est devenu un événement incontournable à Québec, réunissant des joueurs professionnels et amateurs pour une bonne cause.
Cette année, l'événement a pris une tournure particulière avec l'absence remarquée du QUébécois. Alors qu'il avait participé à l'édition précédente, il n'a pas été invité en 2024, et la raison est simple : autant Phil Danault que Drew Doughty et Quinton Byfield ne voulait pas vivre le malaise de voir un joueur qu'ils détestent et qui a détruit leur équipe.
Phillip Danault, coéquipier de Doughty chez les Kings, a été l'un des instigateurs de la participation de ses amis de l'équipe, dont Quinton Byfield, à cet événement caritatif.
L'ancien joueur du Canadien de Montréal a une résidence à Québec et a toujours été un ardent défenseur de ce type d'initiatives. Il a donc invité ses "chums" chez lui.
Mais la relation tendue entre Doughty et Dubois a poussé Danault à choisir son camp. Il a préféré éviter tout conflit potentiel en n'invitant pas Dubois cette année.
Doughty, de son côté, n'a jamais caché son mépris pour Dubois. Connus pour leurs confrontations sur la glace, les deux hommes ont développé une animosité profonde qui a contaminé le vestiaire des Kings.
Lors de leur passage à Québec, Doughty et Danault ont été aperçus ensemble à plusieurs reprises, renforçant l'idée que Danault s'est clairement rangé du côté de Doughty dans cette querelle.
L'absence de Dubois au PRO-AM n'a pas seulement été une décision pratique; elle est le reflet des tensions qui existent encore entre ces joueurs, même en dehors de la glace.
Pour Danault et Doughty, cette situation a permis de resserrer les liens entre eux, alors que Dubois se trouve de plus en plus isolé, même au Québec, déterminé à prouver à ses détracteurs, surtout à Doughty, qu'ils ont eu tort de le sous-estimer.
Pour Danault, qui a fait part de sa frustration face aux performances décevantes des Kings, cet événement à Québec a été l'occasion de se ressourcer tout en soutenant des causes qui lui tiennent à cœur.
Il est clair que sa loyauté envers Doughty, un leader respecté de l'équipe, est inébranlable, et que sa relation avec Dubois est désormais brisée à jamais.
Doughty, quant à lui, a profité de l'événement pour renforcer son rôle de mentor auprès des jeunes joueurs comme Quinton Byfield, tout en affirmant son leadership.
Sa décision d'exclure Dubois du PRO-AM envoie un message fort : dans l'équipe des Kings, la cohésion et la loyauté priment, et ceux qui ne s'y conforment pas en paient le prix.
Ainsi, le PRO-AM Sun Life 2024 n'a pas seulement été un événement sportif et caritatif; il a également servi de scène pour exposer les fissures qui traversent le vestiaire des Kings de Los Angeles, des fissures qui pourraient bien influencer le destin de l'équipe dans les mois à venir.
Dans le vestiaire des Kings, le nom de Pierre-Luc Dubois est désormais synonyme de controverse. Et pour les partisans, la tension entre ces deux hommes laisse présager des retrouvailles explosives sur la glace la saison prochaine.
Le conflit entre Pierre-Luc Dubois et Drew Doughty a été l'un des éléments déclencheurs de la crise qui secoue les Kings de Los Angeles au moment où l'on se parle.
Dès son arrivée, Dubois a créé des espoirs immenses au sein de l'organisation. Rob Blake avait misé gros sur lui, en sacrifiant Gabriel Vilardi, Alex Iafallo, Rasmus Kupari et un choix de deuxième tour pour obtenir le centre québécois de Winnipeg.
Avec un contrat de 68 millions de dollars sur huit ans, Dubois était censé être le pilier d'une attaque de feu, un joueur capable de pousser les Kings vers une conquête de la Coupe Stanley.
Mais les choses ont rapidement dérapé. Dès les premiers mois de la saison, les tensions entre Dubois et certains leaders de l'équipe, dont Doughty, sont devenues l'éléphant dans la chambre.
Le défenseur étoile, qui n'a jamais eu peur de dire ce qu'il pense, a publiquement critiqué l'attitude de certains coéquipiers, qu'il jugeait trop préoccupés par leurs statistiques personnelles.
Même si Doughty n'a jamais nommé Dubois, il était clair pour tout le monde que le message lui était destiné.
La situation a atteint son paroxysme après une défaite humiliante contre les Sabres de Buffalo, où les Kings, menant 3-1, se sont écroulés pour perdre 5-3. Dubois, qui n'avait joué que 11 minutes et 17 secondes dans ce match, a été la cible de critiques cinglantes.
Doughty, furieux après la rencontre, a laissé entendre que certains joueurs n'étaient pas assez engagés. Cette déclaration a été perçue comme un coup direct à Dubois, accusé de manquer de cœur et de ne penser qu'à lui-même.
« Je pense que nous avons des gars dans cette pièce qui sont trop préoccupés par eux-mêmes et préoccupés par leurs points et préoccupés par des choses comme ça. »
« Tout le monde dans cette pièce croit que remporter un match de hockey est le meilleur sentiment. Marquer un but, c'est génial. C'est amusant. Vous pouvez célébrer avec les cinq gars sur la glace. Cela ne signifie pas grand-chose si vous ne rentrez pas à la maison avec les deux points. »
La relation entre Dubois et Doughty n'a cessé de se détériorer par la suite. Alors que Dubois luttait pour trouver sa place dans l'alignement, oscillant entre le premier et le troisième trio, ses performances ont été loin de répondre aux attentes.
Les médias de Los Angeles n'ont pas été tendres avec lui, le qualifiant de « bébé gâté » et de « princesse », des termes qui ont encore plus isolé le joueur dans le vestiaire.
L'un des incidents les plus révélateurs de cette tension a été l'introduction de la visière teintée par Dubois, un choix qui a immédiatement attiré l'attention.
Les critiques ont fusé, accusant le joueur de vouloir se donner un look de diva plutôt que de se concentrer sur son jeu.
Doughty, déjà irrité par l'attitude de Dubois, a vu ce geste comme une provocation supplémentaire, un symbole de la déconnexion entre Dubois et le reste de l'équipe.
L'impact de ce conflit interne a été dévastateur pour les Kings. L'équipe, qui était considérée comme un prétendant sérieux à la Coupe Stanley, a connu une chute spectaculaire.
Après avoir enchaîné les défaites, les Kings se sont retrouvés à la limite de rater les séries éliminatoires. Les tensions dans le vestiaire, alimentées par le désaveu public de Dubois par des leaders comme Doughty et Anze Kopitar, ont miné l'unité de l'équipe.
Rob Blake, le directeur général, s'est retrouvé sous une pression immense pour justifier l'acquisition de Dubois. Les échanges ayant coûté des joueurs importants de l'équipe ont été remis en question, et la performance médiocre de Dubois a alimenté les critiques contre la direction des Kings, au point de s'en débarrasser pour Darcy Kuemper, un gardien indésirable.
Blake, autrefois perçu comme un architecte brillant, est désormais sur la sellette. Si les Kings ne parviennent pas à redresser la barre, son poste pourrait être en danger, ouvrant la voie à un retour possible de Marc Bergevin, qui n'a jamais caché son désir de revenir au sommet de l'organisation.
Pour Pierre-Luc Dubois, cette période cauchemardesque à Los Angeles n'est désormais qu'un mauvais souvenir. Échangé aux Capitals de Washington, il voit cette nouvelle étape comme une opportunité de se réinventer et de prouver qu'il peut être un joueur d'impact dans une équipe qui croit en lui.
Mais Dubois n'oublie pas. Le sentiment de trahison, l'humiliation subie à Los Angeles, le fait qu'on ne voulait pas le voir au PRO-AM alors qu'il est Québécois, sont autant de motivations pour lui.
Son objectif est clair : se venger de Doughty et Danault, prouver à ses détracteurs qu'ils ont eu tort, et écrire un nouveau chapitre glorieux de sa carrière.
Derrière son discours mesuré se cache une détermination féroce. Chaque entraînement, chaque match avec les Capitals sera une étape vers sa revanche.
Dubois est conscient que les critiques de Doughty, bien qu'extrêmes, étaient en partie fondées. Mais il est également convaincu qu'il n'a jamais eu une véritable chance de s'intégrer dans l'équipe des Kings, plombé par une dynamique toxique dès le départ.
Avec Washington, Dubois espère trouver un environnement plus stable, où il pourra enfin se concentrer sur son jeu sans les distractions et les tensions qui ont marqué son passage en Californie.
Il sait que ses premières performances avec les Capitals seront cruciales pour redéfinir son image et prouver qu'il est bien plus qu'un joueur problématique.
La quête de vengeance de Pierre-Luc Dubois est loin d'être terminée. Mais pour lui, cette vengeance n'est pas seulement personnelle.
Elle est aussi une chance de se réinventer, de montrer qu'il peut être un leader, un joueur clé dans une équipe qui aspire à remporter la Coupe Stanley. Les premiers matchs avec Washington seront déterminants, et Dubois sait qu'il devra se montrer à la hauteur.
Pour les Kings de Los Angeles, l'ombre de Dubois continuera de planer, rappelant constamment les erreurs de la direction et les tensions qui ont miné leur saison.
Si les Capitals réussissent à libérer le potentiel de Dubois, ce sera un coup dur pour Los Angeles, et un triomphe pour le Québécois qui, après avoir été rejeté, pourrait enfin obtenir la reconnaissance qu'il mérite.
Dans le vestiaire des Kings, le nom de Pierre-Luc Dubois sera désormais prononcé avec une vague d'amertume, symbole d'une opportunité manquée et d'une équipe en crise.
Mais pour Dubois, ce sera peut-être le début d'une nouvelle ère, où il pourra enfin se débarrasser de l'étiquette de « joueur problématique » et s'affirmer comme une force dominante dans la LNH.
Une chose est sûre. Il n'oubliera jamais le traitement que Phil Danault lui a réservé...