Malaise entre Luc Lavoie et Pierre-Karl Péladeau.
Employé de TVA, Lavoie envoie l'idée du retour des Nordiques sous l'autobus.
La scène politique et sportive québécoise est marquée par un dilemme intéressant et surtout inconfortable impliquant deux figures influentes : Luc Lavoie, analyste politique de renom à TVA, et son patron, Pierre-Karl Péladeau, le "magnat" des médias qui a juré de ramener les Nordiques à Québec.
Luc Lavoie, connu pour ses analyses sans pitié et ses prises de position tranchées, a été catégorique dans son rejet de l'idée du retour des Nordiques.
En tant qu'analyste politique, il a exprimé ses réserves quant aux implications économiques et politiques d'un tel projet. Pour lui, il s'agit d'un projet pour les "licornes", absolument impossible à réaliser.
«Québecor est une compagnie qui se porte extrêmement bien, qui est profitable, qui livre de bons rendements à ses actionnaires, dont la Caisse de dépôt et les autres, mais Québecor n’est pas capable de se lever un matin et de dire : je vais mettre 1,1 milliard sur la table pour avoir une licence pour payer une équipe de hockey. Ils vont fermer, ils vont faire faillite» affirme Luc Lavoie sur les ondes de TVA.
«Il n’y a pas personne qui va arriver à démontrer que la communauté de Québec, au sens métropolitain de la chose, a suffisamment d’argent qui circule là pour acheter des loges de hockey à 150 000$ ou 200 000$ par année».
Pierre-Karl Péladeau, de son côté, a fait de la résurrection des Nordiques l'un de ses objectifs prioritaires. En tant que futur propriétaire de l'équipe (si elle revient), son engagement envers le retour des Nordiques est sans équivoque. Il a promis de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour concrétiser ce rêve sportif cher aux cœurs des Québécois.
«On a un amphithéâtre de classe mondiale et un véritable public passionné pour suivre les Nordiques, le milieu économique avec le ministre Éric Girard qui est allé à New York, une économie en pleine effervescence, le taux de chômage est bas». (crédit: TVA Sports)
«Et je ne peux faire autrement que de mentionner Québecor, qui a une surface financière importante, mais qui a aussi une capacité de faire la promotion de cet événement-là»
«Je suis prêt à avoir des partenaires: de plus en plus, on le constate compte tenu de la valeur des franchises dans tous les sports professionnels».
«C'est sûr qu'il est prématuré de dire qui pourrait faire partie d'un consortium, on peut avoir une petite idée malgré tout, mais là-dessus, je vais quand même rester discret Mais là aussi, il y a d'importantes entreprises dont le siège social est au Québec.
«Bien sûr qu'on veut faire revenir les Nordiques et on souhaite participer à ce rêve. Le fait d'être un diffuseur d'importance : TVA et toute son organisation est le premier diffuseur au Québec. Il y en a qui essaient de venir nous chercher, mais comme dirait l'autre, ils sont mieux de se lever de bonne heure!»
Cette divergence d'opinions entre Luc Lavoie et Pierre-Karl Péladeau crée un malaise qu'on peut sentir à des kilomètres, notamment au sein du Groupe TVA, où les deux hommes occupent des positions influentes.
Alors que Péladeau promet de tout mettre en œuvre pour ramener une équipe de hockey de la LNH à Québec, Lavoie reste sceptique quant à la faisabilité et aux retombées réelles d'une telle entreprise.
Cette confrontation soulève des questions sur la dynamique tendue chez Quebecor et TVA, à la veille d'un lock-out qui va affecter plusieurs pères et mères de famille. Disons que parler du retour des Nordiques est mal vu par plusieurs qui travaillent à TVA.
Alors que Péladeau poursuit son objectif avec détermination, Lavoie continue d'analyser la situation avec un regard critique, mettant en lumière les défis et les incertitudes qui entourent le retour des Nordiques à Québec.
En fin de compte, cette tension entre deux personnalités influentes du paysage québécois reflète les débats plus larges sur le rôle du sport dans la société, les investissements publics dans les infrastructures sportives, et les priorités économiques et politiques de la province.
Au final, le Centre Vidéotron a été construit avec l'argent des contribuables...pour absolument rien...
On peut comprendre Lavoie d'être aussi cinglant envers le projet, surtout en contexte de crise économique. Parfois, Pierre-Karl Péladeau ne vit pas dans le même monde que nous...