Malaise au Château Frontenac: le ciel tombe sur la tête de François Legault

Malaise au Château Frontenac: le ciel tombe sur la tête de François Legault

Par David Garel le 2024-10-03

Le ciel tombe littéralement sur la tête de François Legault, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Depuis quelques mois, le premier ministre du Québec essuie les critiques les plus cinglantes, mais cette semaine, les événements ont pris une tournure encore plus embarrassante.

Non seulement Legault se fait ridiculiser à l’Assemblée nationale, mais voilà que Gary Bettman, commissaire de la LNH, lui inflige une honte totale en refusant de répondre à son invitation de venir voir les deux matchs des Kings contre les Panthers et les Bruins.

Une absence qui résonne lourdement, surtout lorsque l’on sait que cette subvention de 7 millions de dollars était en partie justifiée par l’espoir de plaire à Bettman pour ramener les Nordiques à Québec.

Pendant ce temps, les joueurs des Kings se prélassent au Château Frontenac, profitant du luxe offert sur le dos des contribuables québécois.

Le malaise au Château Frontenac est palpable, et on peut comprendre pourquoi.

Les contribuables, qui paient déjà des taxes élevées, doivent avoir chaud, sachant que leur argent sera utilisé pour financer les plaisirs gastronomiques et alcoolisés des joueurs des Kings.

Une véritable défaite pour ceux qui craignent de voir leurs impôts servir à engraisser une équipe de millionnaires.

Pour François Legault, c’est un revers cinglant. Lui qui avait défendu cette subvention comme un moyen de promouvoir le retour de la LNH à Québec se retrouve aujourd’hui seul, sans le soutien de Bettman ni celui des électeurs.

Bettman, avec un mépris à peine dissimulé, a tout simplement snobé l’invitation de Legault, affirmant qu’il ne fait que peu de voyages en présaison.

Une déclaration qui fait mal, car elle démontre que malgré les millions investis par le gouvernement du Québec, la LNH ne semble pas prendre au sérieux les efforts déployés pour ramener une équipe dans la capitale.

Pire encore, aucun autre dirigeant de la LNH ne fera le déplacement pour ces deux matchs, ce qui démontre à quel point cette tentative de rapprochement est perçue comme futile par les hautes instances de la ligue.

Pendant ce temps, Phillip Danault peut relaxer.

Imaginez, des athlètes multimillionnaires savourant des vins à plusieurs centaines, voire des milliers de dollars, tout cela grâce aux impôts de la population.

Les détails entourant leurs dépenses personnelles, incluant les repas et les boissons, ont été un sujet particulièrement sensible.

Lors de la commission parlementaire, l’opposition officielle a mis le gouvernement sur la sellette, demandant des clarifications sur l’utilisation de cette subvention.

Marc Tanguay, chef de l’opposition, a directement interpellé Jonatan Julien, ministre responsable de la ville de Québec, en posant cette question cinglante : «

"Allez-vous vous assurer que les Québécoises et Québécois ne vont pas payer pour rembourser de l’alcool, notamment des bouteilles de vin? »

La réponse hésitante de Julien, rapidement soutenu par le sous-ministre Youri Rousseau, a soulagé les contribuables : les frais liés aux dépenses personnelles des Kings, y compris leurs repas et boissons, ne seront pas couverts par les fonds publics.

C’est Québecor qui devra prendre ces frais à sa charge, un fait qui a mis fin à un aspect de la controverse, mais qui n’efface en rien le malaise persistant autour de cette subvention.

Cela ne change rien à la situation humiliante dans laquelle François Legault se trouve aujourd’hui. Son rêve de voir les Nordiques revenir à Québec semble plus éloigné que jamais, et cette subvention est devenue un symbole de ses échecs répétés.

Que ce soit à l’Assemblée nationale ou face à la LNH, Legault accumule les défaites.

Le PLQ, sentant l’odeur du sang, n’a pas manqué l’occasion de tourner le couteau dans la plaie en offrant à Legault un chandail des Kings avec le surnom peu flatteur de « King des déficits » et le numéro 11, une référence directe au déficit de 11 milliards de dollars que son gouvernement traîne comme un boulet.

Le contraste entre la situation désespérée de Legault et l’atmosphère détendue au Château Frontenac est frappant.

Alors que les joueurs des Kings profitent de leur séjour luxueux, le premier ministre fait face à une tempête politique et médiatique sans précédent.

Le Québec, quant à lui, regarde cette situation avec un mélange d’incrédulité et de frustration. L’argent des contribuables, qui aurait pu être investi dans des projets plus urgents et nécessaires, a été dépensé pour accueillir une équipe de hockey étrangère, sans aucun résultat concret en retour.

Le message envoyé par Gary Bettman est clair : la LNH n’a pas l’intention de revenir à Québec de sitôt. Et François Legault, malgré tous ses efforts et ses millions, devra se rendre à l’évidence.

Le retour des Nordiques est un rêve de plus en plus lointain, et les contribuables québécois, eux, sont de plus en plus lassés de financer des projets aussi coûteux qu’improductifs.

Ce soir, peut-être Phil Danault dormira paisiblement au Château Frontenac, mais pour François Legault, c’est une toute autre histoire.

Le ciel de Québec continue de lui tomber sur la tête, et l'argent continue de sortir des nos poches...