L'entrevue du Canadien de Montréal avec le jeune espoir Trevor Connelly s'est avérée particulièrement délicate et tendue.
Martin Lapointe, directeur du développement des joueurs, a adopté un ton cinglant en demandant à Connelly pourquoi il avait uriné sur les affaires de son coéquipier.
Lapointe a également rappelé à Connelly l'importance de la diversité culturelle à Montréal et l'inacceptabilité du racisme dans une ville aussi multiculturelle. Le malaise était palpable.
Il n'est pas rare que les espoirs du repêchage soient rattrapés par leur passé, chaque cas étant unique et influençant la décision de la LNH, des équipes et du public quant à leur tolérance.
Les exemples de Mitchell Miller, dont les erreurs ont été jugées indéfendables par les Coyotes et les Bruins, et de Logan Mailloux, qui a dû passer par une période de probation avant de jouer en LNH, sont éloquents.
Cette année, c'est Trevor Connelly qui se trouve dans cette situation délicate. En février, The Athletic a publié un dossier détaillé sur son passé controversé.
L'article, disponible sur abonnement, dévoile plusieurs incidents troublants : une publication sur Snapchat en 2022 montrant un coéquipier devant des blocs pour enfants formant une croix gammée, ainsi que des allégations d'insultes racistes et d'un incident où il aurait uriné sur les biens d'un camarade de classe.
Connelly a reconnu et s'est excusé pour la publication Snapchat, mais nie les autres accusations, expliquant que l'incident de l'urine était une réponse à une initiation dont il a été victime.
Connelly s'est présenté cette semaine à Buffalo pour rencontrer 22 équipes intéressées par ses talents, malgré le contexte lourd de son passé.
Parmi ces équipes, le Canadien de Montréal, dont les représentants ont été aperçus quittant les lieux lors des tests physiques de Connelly.
La mêlée de presse qui a suivi a été tout aussi inconfortable, oscillant entre questions sur sa situation délicate et des interrogations plus légères sur ses idoles au hockey et ses qualités sur la glace.
Le directeur de la Centrale de recrutement de la LNH, Dan Marr, a même participé à la conférence de presse, demandant à Connelly ce qu'il faisait pour sortir de ses périodes de léthargie.
Connelly a répondu en insistant sur son travail personnel et communautaire :
« Je leur ai dit que j’ai beaucoup travaillé sur moi-même et que j’ai fait du travail dans la collectivité, du bénévolat. Je ne veux pas m’apitoyer sur le passé. Je veux aller de l’avant, être la meilleure personne que je peux être. »
La situation de Connelly met en lumière les défis auxquels font face des jeunes espoirs, comme Logan Mailloux, lorsqu'ils sont confrontés à leur passé, et la manière dont ils peuvent ou non se racheter aux yeux des équipes et du public.
C'est étrange de savoir que Lapointe a sauté une coche sur Connelly. Alors qu'il voulait tellement Logan Mailloux à Montréal.
Deux poids...deux mesures...