Malaise dans la salle de presse: Patrick Roy remet un journaliste à sa place

Malaise dans la salle de presse: Patrick Roy remet un journaliste à sa place

Par David Garel le 2025-02-05

Il n’y a rien de plus divertissant que Patrick Roy dans une salle de presse après une victoire capitale.

L’homme est une bombe à retardement, un cocktail d’arrogance et de passion qui ne demande qu’à exploser au moindre prétexte.

Mardi soir, après un triomphe crucial des Islanders contre les Golden Knights de Vegas, le coach québécois a décidé de livrer une prestation digne des plus grands showmen.

Tout y était. Son sourire carnassier, son regard de tueur en série de la LNH, son ton condescendant à souhait… et surtout, sa comparaison magistrale avec Rocky Balboa.

 “On est comme Rocky Balboa, on refuse de tomber”

Le Canadien s’est effondré, les critiques pleuvent sur Martin St-Louis, mais pendant ce temps, Patrick Roy continue d’écrire son propre scénario de film hollywoodien. 

Dans l’un des moments les plus théâtraux de sa conférence de presse, il a levé son menton, pris une pause dramatique et lancé, avec une voix lourde de sens :

“Les gens nous sous-estiment. Les experts nous voient dehors des séries, ils pensent qu’on va s’écrouler.

Mais on est comme Rocky Balboa : on prend les coups, on tombe, mais on se relève toujours. On a le cœur, le courage et la détermination. C’est ça, cette équipe.”

Boom. La citation parfaite. Celle qui fait vibrer ses joueurs, qui enflamme ses partisans et qui nourrit les rêves les plus fous à Long Island.

Mais ce qui devait être un moment épique s’est transformé en un des plus gros malaises médiatiques de l’année.

Alors que la salle buvait les paroles de Roy, un journaliste du New York Post, visiblement désireux de jouer les rabat-joie, a décidé d’intervenir et de lui balancer une observation glaciale :

“Coach… juste pour votre information, Rocky Balboa perd à la fin du premier film.”

Silence. Malaise. L’air a soudainement quitté la pièce.

On aurait entendu une mouche voler dans la pièce. Les caméras se sont braquées sur Roy, qui a soudainement changé d’attitude.

Son regard s’est durci, ses mâchoires se sont serrées. Il n’avait clairement pas apprécié l’interruption.

Les journalistes présents ont échangé des regards gênés, se demandant si l’auteur de cette remarque venait de commettre une erreur fatale. 

Ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à un Patrick Roy en mode guerrier.

Le coach a cligné des yeux. Son regard s’est figé sur le journaliste.

Pendant un instant, il n’y avait plus de coach de la LNH dans cette salle, juste un prédateur fixant sa proie.

Puis, lentement, avec un mépris calculé et une arrogance royale, il a soufflé, sans même cligner des yeux :

“Eh bien, c’est drôle, parce que je regardais Rocky hier soir. Vous savez, à la fin du combat, Rocky se balance de gauche à droite, et Apollo Creed le regarde comme s’il se demandait : ‘Qu’est-ce que tu fais ?

Pourquoi tu ne restes pas au sol ?’ Mais Rocky refuse de tomber. Il ne gagne peut-être pas le premier combat, mais il gagne le suivant.”

Roy s’est alors arrêté un instant, savourant l’effet dramatique. Puis, il a enchaîné :

“Alors, vous allez me dire : ‘Ouais, mais c’est un film’. Mais moi, j’aime les gens qui refusent d’abandonner. J’aime les guerriers, ceux qui n’ont peur de rien.

C’est ce que nous devons être. Peu importe les obstacles, on doit se battre pour notre rêve, et croyez-moi, ce groupe-là va se battre jusqu’au bout.”

L’image était parfaite. Un vestiaire qui refuse de tomber, un entraîneur en mode gladiateur, un discours taillé pour rallumer la flamme dans le cœur de ses joueurs. 

Le ton était sec, tranchant comme une lame de rasoir. Roy venait de remettre ce journaliste sans même lever la voix.

Le malaise a duré une éternité. Le journaliste, sans doute conscient qu’il venait de s’attirer les foudres de l’ancien gardien de but, a préféré ne pas en rajouter.

Il s’est contenté de baisser les yeux, pendant que Roy continuait à le fixer d’un air condescendant.

Quand arrogance et confiance se confondent

Ce moment résume tout ce qui fait de Patrick Roy une figure si polarisante dans le hockey. D’un côté, on retrouve son charisme naturel, son leadership incontestable, sa capacité à rassembler ses troupes autour d’un message clair et puissant. 

De l’autre, il y a son arrogance, son mépris absolu pour quiconque ose le contredire, sa fierté presque maladive.

Le journaliste, déjà à terre socialement, n’a pas osé répliquer. Il savait qu’il venait de se ridiculiser devant tout le monde.

Un coach qui vient de gagner un match crucial ne veut pas entendre parler de détails cinématographiques insignifiants.

Il veut savourer son moment, et Roy ne s’est pas gêné pour lui faire sentir à quel point son commentaire était insignifiant.

Ce moment en dit long. Pendant que Martin St-Louis multiplie les excuses et les justifications insipides pour expliquer pourquoi son équipe manque de “jus”, Roy, lui, écrase ses adversaires sur la glace et dans la salle de presse.

Ce n’est pas juste un coach. C’est un empereur.

Les journalistes de New York commencent à en avoir la chair de poule.

Son attitude ? Arrogante.

Son ton ? Méprisant.

Mais ses joueurs l’adorent et sont prêts à mourir sur la glace pour lui.

Pendant que les Canadiens se noient dans leur propre effondrement, les Islanders, eux, sont en feu, prêts à arracher une place en séries à coups de poings, comme Rocky.

Et maintenant, Roy commence à rêver au Jack Adams.

Rappelons-nous une chose : Roy a déjà gagné un Jack Adams avec le Colorado. Il sait ce que ça prend pour gagner ce trophée.

Et si les Islanders réussissent leur mission impossible et se faufilent en séries après avoir été considérés comme morts… alors ce sera lui, et non St-Louis, qui soulèvera le trophée d’entraîneur de l’année.

La LNH aime les belles histoires. Un coach légendaire qui ramène un club vieillissant en séries contre toute attente ? Ça sent la consécration.

St-Louis était favori il y a quelques mois. Aujourd’hui ? C’est Patrick Roy qui vole la vedette.

Le roi est de retour.

L’arrogance, la confiance, la domination psychologique… Tout est en place.

Et si les Islanders continuent sur cette lancée, Patrick Roy ne sera pas juste une légende du hockey. Il sera une légende des salles de presse.

Que Martin St-Louis prenne des notes. Parce que pendant qu’il cherche encore du “jus”, Patrick Roy est déjà en train de presser tout ce qu’il y a sur son passage.