l y avait comme un malaise subtil hier soir au Centre Bell.
Le Canadien venait de remporter une victoire satisfaisante contre les Blues de St. Louis, et Kirby Dach, avec son premier but en près de deux ans et une passe, était désigné première étoile du match.
Une belle soirée pour Dach, qui mérite son retour en force. Mais pour ceux qui ont suivi la rencontre de près, une question restait en suspens : pourquoi pas Jake Evans?
Parce que, soyons honnêtes, Evans a été le moteur de cette victoire.
Pas seulement avec son jeu sans relâche en fond de patinoire, mais aussi en étant celui qui a inscrit le premier but du match, son premier de la saison.
Dès les premières minutes, Evans a planté le décor, déclenchant l’offensive du CH et inspirant l’équipe dès la première période.
Et ce n’est pas tout. En désavantage numérique, dans les coins, dans les mises en jeu cruciales… il était partout, faisant le travail de fond qui fatigue l’adversaire et permet au CH de rester en contrôle.
"Quand on est sur la même longueur d’onde, on devient difficile à battre," a commenté Evans après le match.
Cette phrase, qui passe pour un hommage à l’équipe, en dit aussi long sur lui-même.
Il parle de l’importance de l’effort collectif, mais dans le fond, c’est son intensité et son engagement qui ont permis à l’équipe de rester solide.
Evans, c’est ce joueur qu’on remarque peut-être moins, mais qui crée l’ambiance et impose le tempo. En face, les Blues l’ont senti dès le premier coup de sifflet.
Pendant que Dach récoltait les félicitations pour son but tant attendu, Evans, lui, continuait de travailler dans l’ombre.
Il n’a pas cherché les projecteurs ni l’accolade. Et pourtant, tout le monde dans la patinoire savait qu’il était l’élément déterminant de cette soirée.
Le vrai joueur qui mérite la première étoile, c’était Evans, celui qui a été partout pour maintenir le Canadien dans la bonne voie.
Ce malaise autour de la première étoile décernée à Dach est révélateur d’une réalité de la LNH : on se concentre sur les chiffres et les performances visibles, mais les fondations du jeu passent souvent inaperçues.
Jake Evans est de ces joueurs indispensables, qui, sans bruit, stabilisent l’équipe et lui donnent cette assise nécessaire pour performer.
Bien sûr, Dach a inscrit un beau but et brisé une longue disette, mais la victoire contre les Blues, c’est avant tout Evans qui l’a façonnée.
Le Canadien est en pleine reconstruction, et il est tentant de regarder vers l’avenir et les grandes vedettes.
Mais le match d’hier rappelle que les succès de cette équipe se bâtissent aussi sur des efforts comme ceux d’Evans.
Dach a reçu la première étoile, mais il le sait aussi bien que ses coéquipiers : la vraie lumière de ce match, c’était Evans.
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