Le 26 juillet dernier, Hockey30.com vous déclarait en primeur que Rafaël Harvey-Pinard s'était fracturé la jambe lors d'un tournoi de balle molle.
Cela aurait pu faire les gros titres. Cela aurait dû faire les gris titres.
Pourtant, l'annonce a été révélée en primeur par Hockey30.com, tandis que les médias traditionnels sont restés étonnamment silencieux.
Quelques blogues ont repris la nouvelle cette semaine, évidemment en ne citant pas Hockey30, mais ça c'est une autre histoire.
Cette discrétion soulève une question intrigante : est-ce par solidarité envers sa sœur, Katherine Harvey-Pinard, journaliste respectée dans le milieu sportif québécois, que les médias ont choisi de ne pas ébruiter l'affaire ?
Katherine Harvey-Pinard, reconnue pour son professionnalisme et son éthique de travail, a su se faire une place dans le paysage médiatique québécois.
Son lien familial avec Rafaël a peut-être joué un rôle clé dans cette situation où elle a obtenu un poste permanent à la Presse.
Les médias, conscients de la proximité entre Katherine et les rédactions sportives, auraient-ils décidé de protéger le joueur par respect pour sa sœur ?
La question mérite d'être posée, d'autant plus que dans un contexte normal, une telle blessure aurait probablement déclenché une tempête médiatique.
Le silence des médias traditionnels contraste fortement avec leur habitude de scruter et commenter chaque mouvement des joueurs vedettes.
Si un joueur comme Nick Suzuki ou Cole Caufield avait subi une telle blessure suite à une collision à la balle molle, l'affaire aurait sans doute fait la une des journaux.
Mais pour Harvey-Pinard, les rédactions semblent avoir opté pour une approche plus douce, voire complice, en minimisant l'ampleur de l'incident.
Il est aussi pertinent de se demander si ce silence ne découle pas d'une forme de protectionnisme familial. Katherine Harvey-Pinard, en tant que journaliste, est en position de voir son travail et sa réputation affectés par les déboires publics de son frère.
Les médias, dans un élan de solidarité ou par crainte de ternir la relation avec une collègue, ont peut-être choisi de passer l'incident sous silence pour éviter de mettre la famille Harvey-Pinard sous une lumière défavorable.
Cet incident met également en lumière les enjeux éthiques auxquels sont confrontés les journalistes lorsqu'ils couvrent des événements touchant leurs proches.
La frontière entre la vie personnelle et la responsabilité professionnelle devient floue, et dans le cas de la famille Harvey-Pinard, cette ligne semble avoir influencé la couverture médiatique de l'incident.
Toutefois, cette situation ne se limite pas à une simple question de solidarité familiale. Elle soulève également des interrogations sur l'intégrité journalistique et sur la manière dont les médias choisissent leurs batailles.
L’omission de ce genre d’information peut être perçue comme une volonté de préserver une certaine image publique, mais elle risque aussi de nuire à la crédibilité des médias concernés.
Au-delà de la blessure elle-même, c'est la gestion de l'information qui pose problème. L’incident aurait pu servir de leçon pour d’autres joueurs professionnels sur les risques encourus en dehors du cadre sportif officiel.
Au lieu de cela, la décision de minimiser l’événement en raison de considérations familiales ou de relations interpersonnelles a privé le public d’un débat nécessaire sur les responsabilités des athlètes hors glace.
Rafaël Harvey-Pinard, désormais en convalescence, bénéficie d’un soutien qui dépasse celui de l’organisation du Canadien de Montréal.
La protection de sa sœur, combinée à la retenue des médias traditionnels, lui a permis d’éviter une exposition médiatique potentiellement nuisible.
Toutefois, cette protection amène des questions sur l’équité et la transparence dans la couverture médiatique des incidents impliquant des athlètes.
Il est légitime de se demander si cette situation aurait été traitée de la même manière si Rafaël Harvey-Pinard n'avait pas eu de liens familiaux avec une journaliste influente.
Pour l'instant, l'incident reste un exemple frappant de la complexité des relations entre médias, famille et éthique professionnelle, et il rappelle que même dans le monde du sport, les liens personnels peuvent parfois primer sur l'objectivité journalistique.
Le fait de voir Rafaël Harvey-Pinard se fracturer la jambe lors d'un tournoi de balle molle est non seulement un coup dur pour le joueur, mais aussi un casse-tête pour le Canadien de Montréal et son directeur général, Kent Hughes.
Cet événement doit être un électrochoc pour l'organisation qui doit se poser des questions cruciales sur la gestion des risques pour ses joueurs pendant la saison estivale, un aspect de la gestion du risque qui peut avoir des répercussions importantes sur les performances de l’équipe.
L'incident avec Harvey-Pinard met en lumière une zone grise dans la gestion des joueurs hors saison. Comment un joueur clé, même s’il est considéré comme un "plombier" ou un joueur de soutien, peut-il se retrouver dans une situation où il compromet sa santé et, par extension, sa capacité à contribuer à l'équipe ?
Dans les ligues professionnelles, et plus particulièrement au sein du Canadien de Montréal, les joueurs sont non seulement des athlètes, mais aussi des actifs précieux.
Le succès de l'équipe repose en grande partie sur la disponibilité et la performance optimale de chaque joueur. Quand un joueur comme Harvey-Pinard se blesse lors d'une activité extra-sportive, cela affecte non seulement son propre avenir, mais aussi celui de l’équipe, qui dépend de chaque pièce pour fonctionner de manière cohérente et compétitive.
Kent Hughes, en tant que directeur général, se trouve donc face à un dilemme. D’un côté, il doit respecter la liberté des joueurs de mener une vie personnelle et de s’adonner à des activités qui les aident à se détendre.
De l’autre, il a la responsabilité de protéger les intérêts de l’organisation, ce qui inclut la prévention des blessures évitables.
L'incident avec Harvey-Pinard pourrait bien pousser Hughes à réévaluer les clauses contractuelles des joueurs en ce qui concerne leurs activités estivales, en introduisant peut-être des restrictions plus strictes pour minimiser les risques.
Cette situation n'est pas sans précédent. Dans d'autres sports, il est courant que les contrats des joueurs incluent des clauses limitant la participation à des sports ou activités considérées comme dangereuses.
Ces mesures visent à protéger l'intégrité physique des joueurs, mais aussi à garantir que l'investissement de l’équipe est sécurisé.
Si un joueur se blesse en violant ces clauses, il risque non seulement de perdre son salaire, mais aussi de compromettre sa carrière.
Pour le Canadien de Montréal, l’enjeu est double. Non seulement l’équipe doit composer avec l'absence prolongée de Harvey-Pinard, mais elle doit aussi gérer la perception publique de cet incident.
Et il semble que les médias traditionnels ont voulu aider Harvey-Pinard, sa famille et l'organisation du CH en ne mettant pas d'huile sur le feu.
On aurait aimé de la part des médias traditionnels une preuve de transparence afin que le CH puisse adnettre que des mesures seront prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
La gestion d'une équipe ne se limite pas à ce qui se passe sur la glace ; elle inclut aussi la protection des joueurs en dehors du cadre officiel, en veillant à ce qu'ils ne prennent pas de risques inutiles qui pourraient mettre en péril leur carrière et, par conséquent, les objectifs de l’équipe.
Pour le Canadien de Montréal, il pourrait être temps de revoir les politiques entourant les activités estivales des joueurs, d’instaurer des mesures plus strictes pour minimiser les risques et de s’assurer que tous les membres de l’équipe comprennent l’importance de protéger leur corps, leur principal atout, même en dehors de la saison.
Cela ne signifie pas de priver les joueurs de leurs moments de détente, mais plutôt de s'assurer que ces moments ne se transforment pas en cauchemars pour l'organisation et ses partisans.
Les médias traditionnels auraient dû en parler, peu importe si la soeur de l'attaquant en questione est journaliste à la Presse ou non.