Malaise pour Brendan Gallagher : Le guerrier est devenu un fardeau dans le vestiaire

Malaise pour Brendan Gallagher : Le guerrier est devenu un fardeau dans le vestiaire

Par André Soueidan le 2025-01-04

Brendan Gallagher, le cœur et l’âme des Canadiens de Montréal pendant plus d’une décennie, est aujourd’hui au centre d’un malaise qui commence à devenir difficile à ignorer.

Sur la glace, ses performances ne sont plus ce qu’elles étaient. Dans le vestiaire, son aura de guerrier respecté semble peser lourd sur ses coéquipiers.

Hier soir, contre les Blackhawks de Chicago, ce malaise a atteint un point critique.

Gallagher, inséré sur la deuxième unité d’avantage numérique, a été responsable de trois entrées de zone ratées consécutives.

À chaque fois, il a perdu la rondelle, laissant les Blackhawks contre-attaquer sans résistance.

Et pourtant, lorsque Gally revenait au banc après ces erreurs, le silence régnait.

Personne ne disait rien. Pas un mot. Pas un regard. Parce que c’est Gally.

Ce respect silencieux pour tout ce qu’il a apporté par le passé est compréhensible. Mais à quel point cela devient-il nuisible pour l’équipe ?

Gallagher est un vétéran qui a tout donné pour le CH. Il a joué blessé, sacrifié son corps et marqué des buts importants.

Mais aujourd’hui, il est clair qu’il ne peut plus suivre le rythme de la Ligue nationale.

À cinq contre cinq, il est en retard sur chaque jeu. Et en avantage numérique, il n’est plus une menace.

Pourtant, il est toujours envoyé dans des situations cruciales, comme si l’on espérait qu’il retrouve miraculeusement sa forme d’antan.

Sur les 19 derniers matchs, Gallagher a inscrit seulement deux buts et cinq passes. Pour un joueur qui gagne 6,5 millions par saison, c’est loin d’être suffisant.

Et c’est là que le malaise prend racine. Les jeunes joueurs comme Nick Suzuki et Cole Caufield, qui devraient être les leaders de demain, se retrouvent à devoir composer avec l’ombre de Gallagher.

Comment peuvent-ils pleinement s’affirmer lorsque l’équipe semble encore paralysée par la présence d’un vétéran qui ne peut plus livrer la marchandise ?

Dans le vestiaire, l’admiration pour Gallagher est évidente. Tous les joueurs le respectent. Tous louangent son éthique de travail, son attitude positive et son dévouement envers l’équipe.

Mais ce respect est aussi une prison. Lorsque Gallagher commet un revirement ou ralentit l’équipe sur la glace, personne n’ose le confronter. Parce que c’est Gally.

Et c’est là que réside le véritable problème.

Hier soir, ce malaise était de toute évidence. Chaque fois que Gallagher perdait une bataille pour la rondelle ou manquait une passe, personne ne voulait être celui ou celle qui briserait le silence.

Mais à quel moment ce silence devient-il insoutenable ? À quel moment quelqu’un doit-il avoir le courage de dire ce que tout le monde pense : que Gallagher n’est plus l’ombre de lui-même et que sa présence sur la glace nuit davantage qu’elle n’aide ?

Le problème dépasse les simples performances sur la glace. Il s’agit d’une dynamique d’équipe malsaine, où le respect pour un joueur légendaire empêche l’organisation de prendre des décisions difficiles mais nécessaires.

Martin St-Louis, pourtant connu pour sa franchise et sa capacité à défier ses joueurs, semble lui aussi hésiter à confronter la réalité. Mais combien de temps encore cela peut-il durer ?

Gallagher a été un guerrier. Il a incarné tout ce qu’un joueur de hockey devrait être.

Mais aujourd’hui, il est devenu un fardeau. Pas seulement sur la glace, mais dans le vestiaire. Ce respect exagéré pour son passé commence à coûter cher à l’équipe.

Et si personne n’a le courage de briser ce cercle vicieux, le malaise ne fera que grandir.

Alors que le Canadien lutte pour rester compétitif dans une ligue de plus en plus rapide et exigeante, il est crucial de prendre des décisions difficiles.

Gallagher mérite mieux que de finir sa carrière dans un rôle ambigu de vétéran respecté mais inefficace. Et l’équipe mérite mieux que d’être paralysée par ce malaise persistant.

Il est temps pour l’organisation de faire face à la réalité. Pour le bien de l’équipe, pour le bien des jeunes joueurs qui doivent prendre la relève, et pour le bien de Gallagher lui-même.

Parce que le malaise ne peut pas durer éternellement. À un moment donné, il faudra que quelqu’un dise ce que tout le monde pense.

Parce que prolonger cette situation, c’est manquer de respect non seulement envers l’équipe, mais aussi envers tout ce que Gallagher a accompli pour cette franchise.

Amen