Toronto est en train de vivre la crise la plus dangereuse de son ère moderne, et ce qui frappe dans cette descente aux enfers, c’est à quel point elle est prévisible.
Les Maple Leafs ne sont pas victimes d’un coup du sort ni d’un mauvais début de saison isolé : ils sont les otages d’une gestion qui répète, point par point, les mêmes erreurs qui ont déjà détruit les Flames de Calgary.
Brad Treliving devait être celui qui apportait de la stabilité, une nouvelle identité, une structure plus robuste. Il devait remplacer l’ère Dubas-Shanahan par une vision plus dure, plus directe, plus “papier sablé”. Au lieu de ça, il est en train de faire imploser un club vieillissant, sans profondeur, sans défense, sans avenir, et chaque décision prise depuis son arrivée ne fait qu’ajouter une pierre de plus au tombeau d’un projet qui s’effondre sous les yeux de millions de partisans furieux.
On n’enterre pas les Leafs avec 60 matchs à disputer, mais on ne peut plus nier ce qui se passe : le club est au bord du gouffre. Les défaites s’accumulent. Une gifle de 5‑2 contre Montréal, une seule victoire à leurs huit dernières sorties, des vétérans qui ne répondent plus, un gardien censé être solide qui craque de partout, une structure défensive qui s’effondre.
Ce n’est plus une mauvaise passe, c’est bientôt... une vente de feu...
Toronto est au dernier rang dans l’Est pour les buts accordés, 82 filets encaissés, une équipe qui marque encore mais qui s’écroule dès qu’on traverse sa ligne bleue.
Anthony Stolarz, prolongé quatre ans pour 15 millions, tourne à .884 d’efficacité et est encore blessé. Le même gardien que les médias torontois glorifiaient comme un “vol”.
Son effondrement est devenu le miroir de l’équipe : tout ce qui semblait solide se révèle poreux, mal construit, basé sur des mirages plutôt que sur du réel.
Et pendant que la défense coule, que les vétérans traînent de la patte, que l’équipe la plus âgée de la LNH après les Kings et les Jets donne l’impression de manquer d’énergie dès la première période, le GM tente d’avancer en donnant l’impression qu’il a une vision.
Mais cette vision, les partisans ne la voient pas. Ils voient une répétition parfaite de ce qu’il a fait à Calgary : sacrifier le futur pour un présent qui n’existe pas.
Les Flames se retrouvent aujourd’hui avant-derniers dans la LNH, coincés sous les décisions prises par Treliving avant son départ. Et c’est exactement le chemin que Toronto emprunte.
Il suffit de regarder la liste:
Le choix de première ronde 2026 donné à Boston pour Brandon Carlo. Non seulement Carlo est un défenseur limité offensivement, mais Treliving a aussi ajouté dans la transaction un jeune attaquant prometteur, Fraser Minten.
Puis il y a l’échange de Scott Laughton, où Treliving a encore une fois payé le prix fort : Nikita Grebenkin, un jeune attaquant russe (plombier d'énergie) et un choix conditionnel de première ronde en 2027, pour un joueur de soutien de 31 ans.
Un joueur que Daniel Brière a remercié publiquement pour son leadership, mais qui n’est pas du tout conçu pour changer le visage d’une équipe. On ne donne pas un premier choix pour un joueur de rôle. On ne donne pas un premier choix quand ton club manque de tout, de vitesse, de jeunesse, de profondeur.
Mais Toronto l’a fait. Encore. Pour un joueur de 6 points en 37 matchs depuis son arrivée.(et toujours blessé Treliving est en train de démanteler le futur année après année, coup par coup.
Ce qui rend le tout encore plus inquiétant, c’est que l’été dernier devait être l’été de la transformation. Toronto voulait Brad Marchand. Il a dit non. Ils voulaient Sam Bennett. Il a dit non.
Les Leafs voulaient une identité basée sur l’intensité, sur la robustesse intelligente. Ils ont fini par signer… Michael Pezzetta. 812 500 $ pour deux ans, pour un joueur qui n’arrivait même pas à rester dans l’alignement à Montréal.
Un joueur aujourd’hui en AHL. C’est ça, le grand “changement d’identité” promis aux partisans. Treliving avait promis du “papier sablé”, il a apporté du papier sablé moisi.
Mais la pire décision de toutes demeure la perte de Mitch Marner. Le départ gratuit. Le symbole d’une gestion improvisée.
L’un des trois meilleurs attaquants de l’équipe, peut-être même le meilleur, qui s’en va à Vegas pour un retour insignifiant : Nicolas Roy. Un centre de soutien. Un joueur utile… mais jamais du calibre d’un Marner.
Comment a-t-on pu laisser Marner aller à Vegas, quand il y a clairement eu maraudage de la part des Golden Knights (Marner magasinait déjà des maison à Vegas).
Cette transaction de panique , juste pour sauver la face et ne pas perdre Marner sur le marché des agents libres, thantera Treliving plus que toute autre. Dans une ligue où les vedettes offensives décident de ton destin, Treliving a laissé partir la sienne pour rien.
Aujourd’hui, les fans le savent. Ils le voient. Ils le vivent. Les réseaux sociaux torontois brûlent d’appels à son congédiement.
Des dizaines de messages par jour demandent sa tête. Les partisans n’ont plus confiance. Ils ont vu les Flames couler sous la direction de Treliving. Ils voient maintenant les Leafs prendre exactement la même trajectoire.
Un club vieux, une défense fragile, un gardien en chute libre, un avenir sans choix au repêchage, des transactions qui sacrifient des jeunes prometteurs, et un DG qui, chaque fois qu’il parle, donne l’impression de s’accrocher à un plan que personne ne comprend.
Et maintenant, le pire scénario commence à circuler : et si Auston Matthews demandait une transaction? Il devient joueur autonome en 2028-2029. Il aura 30 ans. Il possède le contrôle total sur sa destinée.
Blessé, frustré, conscient que son club n’avance pas, il pourrait très bien décider que la fenêtre est fermée. Et si Matthews part, tout s’écroule. William Nylander n’a aucune raison de rester si l’équipe reconstruit. John Tavares, avec son contrat de 4,389 millions jusqu’en 2029 et son vieillissement intelligent, devient peut-être plus utile ailleurs.
Le plus drôle dans tout ça, Montréal possède exactement ce que Toronto voudrait en retour : des centres d’avenir comme Hage ou Zharovsky des défenseurs rares comme Reinbacher ou Engström, des profils que tout le monde convoite, des choix au repêchage à la pelletée.
C’est là où l’organisation en est rendue : une équipe vieillissante, mal construite, au bord d’une vente de feu totale, dirigée par un DG qui enchaîne les mauvaises décisions sans jamais montrer la moindre vision. On ne parle plus d’un simple mauvais début de saison. On parle d’un cycle entier qui explose.
Toronto n’a plus de marge d’erreur. Plus de choix. Plus de profondeur. Plus de filet de sécurité.
Les fans ne demandent pas seulement un changement : ils exigent le congédiement immédiat de Brad Treliving.
Parce qu’en ce moment, la seule certitude, c’est que chaque jour où il reste en poste rapproche les Maple Leafs du destin des Flames : trois ans de déclin, puis le noir complet.
Et si ca continue, le coach Craig Berube va aussi prendre la porte de sortie.
