Marc-André Fleury semble regretter d’avoir annoncé que cette saison serait sa dernière.
Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, Fleury a laissé entendre qu’il n’est pas encore prêt à raccrocher les jambières.
"La retraite me fait peur", a-t-il confié, un message clair à Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, qui pourrait bien considérer l’idée de lui offrir une dernière chance de briller chez lui selon plusieurs journalistes.
La situation actuelle au poste de gardien à Montréal est complexe. Cayden Primeau, un gardien en qui n'a jamais réussi à s'imposer pleinement malgré de beaux flahs, serait prêt à quitter l’organisation cet été en tant qu’agent libre avec restriction.
Il sait que son avenir n’est plus à Montréal, d’autant plus que Jakub Dobes, le jeune prodige du Rocket de Laval, pousse fort pour obtenir sa chance.
Sans oublier que Jacob Fowler, considéré comme un prodige, devrait devenir professionnel la saison prochaine et pourrait devenir numéro un à Laval.
Cette configuration laisse Kent Hughes face à un dilemme : doit-il faire confiance à Dobes dès l’an prochain en tant que doublure de Samuel Montembeault, ou doit-il miser sur un vétéran expérimenté pour stabiliser la situation et offrir une année de transition à ses jeunes gardiens?
C’est dans ce contexte que Fleury a envoyé un message clair et limpide à Kent Hughes : il veut repousser sa retraite.
Bien qu’il ait laissé entendre plus tôt que cette saison pourrait être sa dernière, il reconnaît désormais qu’il n’est pas encore prêt à mettre un terme à sa carrière.
"La retraite me fait peur", répète-t-il pour une 2e fois, conscient qu’une nouvelle opportunité pourrait se présenter à Montréal.
C'est là où il tente de se convaincre que c'est sa dernière année.
« On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie, mais je suis pas mal décidé. Ça devrait être la dernière fois »
Pourtant, même le journaliste du Journal de Montréal, Jonathan Bernier ne le croit pas. Ce dernier va même juqu'à comparer le gardien...à Dominique Michel.
Marc-André Fleury serait-il le Dominique Michel de la LNH? Celui qui repousse la retraite chaque saison? (crédit: Journal de Montréal).
Il sait aussi que Kent Hughes avait tenté de l’attirer l’année passée, avant que Fleury ne décide de rester au Minnesota.
Mais aujourd’hui, les cartes sont redistribuées. Avec le prodige Wallstedt prêt à prendre la relève au Minnesota et Filip Gustavsson qui est clairement devenu le gardien numéro un, le chemin pourrait être dégagé pour que Fleury termine sa carrière là où tout a commencé : chez lui, au Québec.
Kent Hughes devra bientôt trancher. Jakub Dobes est un espoir de grande valeur mais lui offrir directement un rôle dans la LNH comporte des risques.
Jacob Fowler, quant à lui, a encore besoin de temps pour faire ses classes à Laval. La présence d’un vétéran comme Fleury permettrait non seulement de soutenir Montembeault, mais aussi de guider les jeunes gardiens dans leur développement.
Marc-André Fleury rêverait de finir sa carrière à Montréal, une conclusion parfaite pour une carrière exceptionnelle.
En tant que mentor, il pourrait offrir une stabilité précieuse et apporter son expérience à une équipe en reconstruction.
Surtout, il pourrait vivre l’extase de jouer devant les siens, dans une ville où il a toujours été admiré.
Avec Primeau qui semble prêt à partir, Dobes et Fowler en développement, et Fleury qui repousse l’idée de la retraite, Kent Hughes devra bientôt prendre une décision cruciale.
Accueillir Fleury pour une dernière année permettrait de stabiliser l’équipe tout en laissant le temps aux jeunes gardiens de progresser sans précipitation.
Après tout, rien ne presse.
Une chose est certaine : le message de Marc-André Fleury est clair. Il n’est pas prêt à quitter le monde du hockey, et il sait que Montréal est peut-être sa dernière opportunité de finir en beauté.
Maintenant, la balle est dans le camp de Hughes. Offrira-t-il à Fleury une dernière chance de briller à domicile?