Marc-André Fleury n’a pas dit son dernier mot : tout le monde est sous le choc

Marc-André Fleury n’a pas dit son dernier mot : tout le monde est sous le choc

Par André Soueidan le 2025-05-11

On le croyait fini. Un gardien légendaire, certes, mais épuisé par les années.

Un vétéran de 40 ans en route vers une retraite méritée, discret, presque oublié dans l’ombre des nouvelles générations. Et pourtant, voici que Marc-André Fleury renaît, devant le monde, dans l’uniforme d’Équipe Canada.

Dimanche, lors de sa toute première apparition au Championnat mondial de hockey, le vétéran a offert une claque à tous les sceptiques.

Travis Konecny a récolté deux buts et une aide, Kent Johnson a trouvé le fond du filet à deux reprises, et Fleury, en contrôle total, a stoppé 16 tirs.

Le Canada n'a laissé aucune chance à la Lettonie dans ce deuxième gain du tournoi disputé à Stockholm. Une performance digne d’un gardien de 25 ans : sérénité, maîtrise, flair.

Nommé joueur du match dans une victoire écrasante de 7-1 contre la Lettonie, Fleury a rappelé au monde entier pourquoi il est une légende vivante.

Évidemment, il faut nuancer. Ce n'était que la Lettonie, une nation modeste dans ce tournoi.

Mais les faits sont là : des arrêts spectaculaires, une lecture parfaite du jeu, un plaisir contagieux. Fleury était tout sauf un gardien au bout du rouleau.

Il était vivant, en pleine forme, souriant, complice avec ses coéquipiers, dont Sidney Crosby, avec qui il revit de vieux souvenirs désormais dorés.

On peut parler de chiffres, de trophées (trois Coupes Stanley, un Vézina, un Jennings), ou du fait qu’il fait partie de l’équipe du quart de siècle de la LNH aux côtés de Brodeur, Roy, Luongo, Price et Lundqvist.

Mais dimanche, Fleury n’a pas parlé avec ses statistiques. Il a parlé avec son cœur. Et le message était clair : "Je ne suis pas encore fini."

Va-t-il revenir pour une autre saison dans la LNH?

Tout indique que non. Mais dans un monde idéal, un GM quelque part aurait regardé ce match et séré le poing en pensant : "Je le veux encore une fois."

Mais si c'était vraiment la dernière, alors quelle sortie. 

Un hommage en direct, une dernière ovation sur la glace internationale, et un dernier clin d’œil à tous ceux qui ont grandi avec lui devant les filets. 

Marc-André Fleury, encore une fois, a choisi de partir en faisant sourire.

Il y a des joueurs qui prennent leur retraite. Et il y a des légendes qui forcent le monde à les supplier de rester.

Marc-André Fleury n’avait rien à prouver. Mais il l’a fait quand même.

Par fierté. Par amour du jeu. Pour le maillot canadien. Et peut-être… pour une dernière étincelle qu’on croyait éteinte.

S’il s’agit de son chant du cygne, alors le monde du hockey vient d’assister à la plus belle note finale qu’un gardien puisse rêver de jouer.

Et si ce n’était pas la fin? Eh bien, tant mieux.

Parce qu’après ce qu’on a vu, plus personne n’osera lui dire de raccrocher les jambières.

AMEN