Marc Bergevin ne pardonnera jamais à Daniel Brière ce qu’il considère comme une trahison inexcusable.
Selon les révélations du journaliste Martin Leclerc, diffusées vendredi matin sur BPM Sports, Bergevin aurait menacé les joueurs francophones pour les dissuader de partager des informations sensibles aux médias.
Ce contrôle strict de l’information, une obsession de Bergevin selon Leclerc, aurait été exposé au grand jour par nul autre que Daniel Brière, dans une biographie publiée il y a sept ans.
Martin Leclerc a décrit Marc Bergevin comme un homme obsédé par le contrôle de l’information au sein du vestiaire du Tricolore.
Selon ses témoignages, Bergevin convoquait les joueurs francophones dans son bureau avant chaque début de saison pour leur adresser des menaces explicites.
« S’il y a des choses qui se passent dans le vestiaire qui sortent dans les médias et qu’on se rend compte que c’est toi qui as parlé aux journalistes, on va te câl... dehors! »
Leclerc a également souligné que cette stratégie ne s’appliquait qu’aux joueurs francophones, un détail qui a choqué plusieurs témoins.
« Les joueurs francophones étaient extrêmement surpris de ça. Parce que c’était juste eux qui passaient dans le bureau. Ce n’était pas les anglophones. »
Cette approche paranoïaque expliquerait le traitement controversé réservé à certaines légendes du club, qui se sont senties négligées et exclues sous le règne de Bergevin.
La véritable bombe, cependant, vient de la révélation que Daniel Brière aurait mentionné ces pratiques dans sa biographie, publiée il y a sept ans.
Bien que ces informations soient restées relativement sous le radar à l’époque, elles refont surface grâce à Leclerc, confirmant que Brière aurait « jacassé » aux journalistes bien avant la fin de l’ère Bergevin.
Pour Marc Bergevin, ce geste de Brière est une trahison personnelle. L’ancien DG, qui s’est toujours méfié des fuites médiatiques, voit dans cette divulgation une confirmation de ses pires craintes.
La rancune de Bergevin envers Brière pourrait bien durer toute sa vie.
Brière, aujourd’hui directeur général des Flyers de Philadelphie, n’a pas commenté publiquement les révélations de Leclerc, mais son rôle dans cette controverse alimente les tensions.
Bergevin, fidèle à son style, a été sans pitié dans une entrevue récente avec Pierre LeBrun. Il a soigneusement évité les médias francophones, une décision qui en dit long sur son amertume envers le traitement qu’il a reçu au Québec.
La saga Daniel Brière-Marc Bergevin illustre une fracture profonde dans la communauté des anciens joueurs et dirigeants du Canadien.
Alors que Brière continue de gravir les échelons en tant que dirigeant dans la LNH, lui qui sera DG des Flyers pour très longtemps, les démons du passé semblent bloquer Marc Bergevin d'un poste de DG.
Pour Marc Bergevin, cette affaire est bien plus qu’un simple différend : c’est une blessure ouverte qui rappelle les défis uniques – et parfois toxiques – de diriger une équipe dans le marché exigeant de Montréal.
Quant à Daniel Brière, son rôle dans cette controverse pourrait entacher durablement sa réputation auprès de ses anciens collègues et au sein de l’organisation qui l’a un jour accueilli.
Pris la main dans le sac.
Pour Marc Bergevin, cette divulgation représente une trahison. Brière, en révélant des informations internes, aurait brisé un code de loyauté, ce qui nourrit encore aujourd’hui la colère de l’ancien DG.
Si la biographie de Brière avait passé relativement inaperçue, les déclarations de Martin Leclerc viennent confirmer ce que certains soupçonnaient déjà : les méthodes de Bergevin pour maintenir le contrôle étaient non seulement strictes, mais également discriminatoires.
Pour Bergevin, cette affaire est une humiliation personnelle et professionnelle. Le fait que les révélations viennent de Daniel Brière, un ancien joueur respecté et dirigeant actuel, rend la trahison encore plus difficile à digérer.
La rancune de Bergevin envers Brière est désormais bien connue, et il est peu probable qu’elle s’estompe avec le temps.
Ces révélations alimentent son image de dirigeant autoritaire et paranoïaque, mais elles confirment aussi ses craintes de l’époque : que certaines informations internes finissent par couler et nuisent à l’équipe.
Au final, c'est sa réputation qui a pris le bord...