Marc Bergevin claque la porte de sortie: Luc Robitaille a trahi son ami

Marc Bergevin claque la porte de sortie: Luc Robitaille a trahi son ami

Par David Garel le 2025-12-20

Marc Bergevin a quitté Los Angeles pour une promotion.

Mais il claque surtout la porte de son ami Luc Robitaille. 

Marc Bergevin quittee son poste de conseiller senior chez les Kings pour se joindre aux Sabres de Buffalo à titre de directeur général adjoint, aux côtés de Jarmo Kekalainen.

Le nouveau DG des Sabres a congédié Jason Karmanos (DG adjoint) aujourd'hui, tout juste avant d'engager Bergevin. 

Wow. Quel changement de rôle! Une énorme promotion. Mais surtout un changement de rapport de force, de confiance… et de loyauté.

À Los Angeles, Bergevin n’était qu’un conseiller. Un homme d’idées sans pouvoir décisionnel réel. Un cerveau sans volant.

À Buffalo, il obtient enfin un vrai titre, une vraie chaise, une vraie influence. Et ce détail-là change tout.

Parce que Marc Bergevin ne serait jamais parti si Luc Robitaille lui avait donné ce qu’il croyait légitimement mériter : le poste de directeur général après le congédiement de Rob Blake.

Dans l’esprit de Bergevin, et dans celui de plusieurs à l’interne, la succession était naturelle. Il connaissait l’organisation. Il avait le vestiaire. Il avait l’organigramme. Il avait surtout la loyauté de son chum Luc.

Mais il s'est trompé. Son ami l'a trahi.

Robitaille a choisi la facilité.

Il a choisi le passé.

Il a choisi Ken Holland.

Et à partir de ce moment-là, la relation était morte.

Ce que Bergevin vient de faire en acceptant Buffalo, ce n’est pas un simple virage professionnel. C’est un message.

La confiance entre lui et Robitaille est brisée. Irrémédiablement. On ne quitte pas une organisation dans laquelle on se sent respecté. 

On ne tourne pas le dos à Los Angeles, à la météo, au marché, au prestige d'Hollywood si on croit encore au projet et aux gens qui le dirigent.

Buffalo, objectivement, c’est un sacrifice.

Le climat.

La ville déprimante.

La pression.

Une organisation en reconstruction depuis plus d’une décennie.

Mais pour Bergevin, ce n’est pas une punition. C’est une opportunité incroyable.

Jason Karmanos

Il revient dans la division du Canadien. Il revient dans l’Est. Il revient là où le hockey est politique, émotionnel, e t passionnel.

Et surtout, il revient dans une structure où Kekäläinen lui fait confiance, où il n’est pas condamné à rester dans l’ombre d’un président qui a préféré payer une dette personnelle plutôt que de miser sur la compétence interne.

Une dette personnelle de Luc Robitaille envers Ken Holland? 

Retour en 2001.

Luc Robitaille est alors en fin de carrière. Une légende. Un marqueur d’époque. Mais toujours sans Coupe Stanley. Son rêve ultime semble s’éloigner.

À ce moment-là, Ken Holland est le directeur général des puissants Red Wings de Detroit, une machine de guerre remplie de futurs membres du Temple de la renommée : Steve Yzerman, Nicklas Lidström, Dominik Hasek, Brett Hull, Sergei Fedorov, Chris Chelios.

Holland aurait pu ignorer Robitaille. Il ne l’a pas fait.

Il l’a signé et lui a offert une dernière chance.

En 2002, Luc Robitaille remporte la seule Coupe Stanley de sa carrière. 

Dans le monde du hockey, ce genre de geste ne s’oublie jamais.

Pour Robitaille, Ken Holland n’est pas un DG parmi d’autres.

C’est l’homme qui l’a rendu champion.

L’homme qui lui a permis de quitter la glace en immortel.

Et dans cette ligue, les dettes de ce genre-là ne disparaissent pas. Elles attendent.

Robitaille ne choisit pas Holland parce qu’il représente l’avenir.

Il le choisit parce qu’il représente le passé qui lui a tout donné.

Et dans cette équation-là, Marc Bergevin ets devenu dommage collatéral parce qu’il ne pouvait pas rivaliser avec une Coupe Stanley offerte vingt ans plus tôt.

Et c’est précisément pour ça que Bergevin est parti.

À Buffalo, il ne sera pas DG, Mais il est plus près du pouvoir qu’il ne l’a jamais été à Los Angeles. Et tout le monde dans la LNH le sait : Marc Bergevin ne prend pas un poste de DG adjoint pour s’éterniser.

Il prend ce poste pour se repositionner. Pour redevenir incontournable. Pour prouver, une fois de plus, que son instinct, son intensité et sa capacité à secouer une organisation valent plus que les pactes invisibles entre vieux amis.

Luc Robitaille a choisi son sauveur et a trahi son ami.

Marc Bergevin, lui, a choisi son avenir. La vérité est qu'il ne pardonnera jamais à "Lucky Luke" de lui avoir joué dans le dos...