Marc Bergevin revient sur l’intense controverse liée à Brendan Gallagher

Marc Bergevin revient sur l’intense controverse liée à Brendan Gallagher

Par André Soueidan le 2024-11-28

Quand on parle de Marc Bergevin, impossible d’ignorer les contrats qui, trois ans après son départ, continuent de diviser.

Dans une récente entrevue avec The Athletic, l’ancien DG du Canadien a levé le voile sur ces décisions audacieuses, assumant certains choix tout en concédant des leçons apprises.

Retour sur un héritage complexe.

Bergevin a défendu avec vigueur son choix de signer Brendan Gallagher à une extension de six ans pour 39 millions de dollars en 2020 :

“Il avait trois saisons consécutives de 30 buts. Tu dois payer pour ça.”

Pour Bergevin, ce contrat symbolisait la récompense d’un joueur qui avait tout donné pour le club.

Mais aujourd’hui, avec les blessures et la production en déclin, ce contrat pèse lourdement sur la masse salariale, même si Gallagher connaît un certain rebond cette saison.

“Chaque DG finit par donner un ou deux ans de trop dans certains contrats,” a-t-il admis.

Le contrat de Carey Price, un autre exemple, reste l’une des signatures les plus lourdes de son règne.

En 2017, Price signait une extension de huit ans pour 84 millions de dollars, faisant de lui le gardien le mieux payé de la ligue.

“Tu devais le signer,” a déclaré Bergevin sans hésitation.

“Mais les blessures… personne ne pouvait prévoir ça.” Pour Bergevin, c’était un pari nécessaire : laisser partir le meilleur gardien au monde n’était tout simplement pas une option.

Malheureusement, le corps de Price n’a pas tenu, laissant un poids salarial qui freine encore les Canadiens.

Au sujet de ces deux contrats, Bergevin est catégorique :

“Je n’ai aucun regret. Chaque décision est basée sur les informations qu’on a à ce moment-là.”

Mais il reconnaît aussi que la pression unique de Montréal peut parfois biaiser les choix.

“À Montréal, tout est amplifié. Tu veux garder tes vedettes. Mais les attentes changent vite.”

Mais malgré les critiques, Bergevin reste fier de certains aspects de son règne : “Je n’ai jamais échangé de choix de première ronde. Je pense qu’on a laissé de bonnes bases à Montréal.”

Il fait notamment référence aux acquisitions de joueurs comme Nick Suzuki et Cole Caufield, qui représentent aujourd’hui l’avenir de l’organisation. “Je n’ai pas mis cette franchise dans une mauvaise position,” insiste-t-il.

Pour l’ancien DG, la transition à Los Angeles a été salvatrice. “À Montréal, tu es sous les projecteurs chaque seconde. Ici, je vais chercher mon café, et personne ne sait qui je suis.”

Une pause bienvenue après neuf ans intenses à Montréal.

Mais son héritage à Montréal, marqué par des contrats controversés, continue de susciter des débats.

Et si Bergevin affirme qu’il n’a “aucun regret”, les partisans, eux, continuent de peser le pour et le contre de ces décisions qui hantent encore la masse salariale du Tricolore.