Marc Bergevin rit dans son coin: deux heures pour être DG des Maple Leafs

Marc Bergevin rit dans son coin: deux heures pour être DG des Maple Leafs

Par David Garel le 2024-04-28

Alors que nous parlons, Marc Bergevin doit sûrement se retenir de rire à gorge déployée. Il se remémore sans doute l'entrevue de plus de deux heures qu'il a passée via Zoom avec Brendan Shanahan, président des Maple Leafs de Toronto, une rencontre qui aurait pu changer le cours de l'histoire pour les Leafs.

Mais voilà, Shanahan a finalement opté pour Brad Treliving comme nouveau directeur général, et Bergevin doit trouver cela tout bonnement hilarant.

Pourquoi ? Parce que Treliving, ce même homme qui a maintenant la lourde tâche de mener les Leafs vers la gloire, est le même DG qui a fait des choix de contrats plus que discutables avec les Flames de Calgary.

Bergevin ne peut s'empêcher de se demander si Shanahan a pris la bonne décision en choisissant celui qui a donné des contrats astronomiques à Jonathan Huberdeau (8 ans et 10,5 M$ par année) et Nazem Kadri (7 ans et 7 millions par année), détruisant ainsi la structure salariale des Flames. Pour ne pas oublier le contrat exorbitant de William Nylander à Toronto. (8 ans et 11, 5 M$ par année)

Durant leur entretien, Bergevin avait pourtant mis sur la table des propositions concrètes : échanger Nylander ou Mitch Marner pour obtenir un défenseur défensif de premier plan, et surtout, trouver un gardien élite à la Carey Price, que ce soit sur le marché des agents libres ou via une transaction. Des stratégies solides et réfléchies, selon lui.

On peut aimer ou ne pas aimer Marc Bergevin. Mais force est d'admettre qu'il avait raison. Les Leafs avaient effectivement besoin de renforcer leur défensive et trouver un gardien de but capable de voler des matchs.

Bergevin doit donc trouver particulièrement amusant que Shanahan n'ait pas saisi cette opportunité. Il est convaincu que Shanahan regrettera son choix pour le reste de ses jours, réalisant trop tard l'erreur monumentale qu'il a commise en laissant passer Marc Bergevin.

Après tout, le hockey est un jeu d'échecs, et il semblerait que cette fois-ci, Bergevin aurait joué ses pièces avec une intelligence qui aurait pu changer le destin des Maple Leafs.

C'est drôle à dire, mais Marc Bergevin, surnommé "le patcheur", aurait été l'homme parfait pour "patché" les faiblesses des Leafs. Un défensive remplie de troue et un gardien capable de porter son équipe sur ses épaules.

Même chose à Pittsburgh, où il a été finaliste avant que les Penguins choisissent Kyle Dubas. Bergevin n'aurait jamais donné tout cet argent à Tristan Jarry. Il aurait tout fait pour aller chercher un vrai gardien numéro un.

Surtout, il ne serait pas allé chercher Erik Karlsson, alors que Bergevin a toujours préféré les défenseurs rugueux, robustes et défensifs.

On doit l'avouer, avec Bergevin, les Penguins auraient fait les séries. Qu'on l'aime ou non, la mentalité de Bergevin de se qualifier pour les séries avec un gardien solide et une défensive méchante étaient ce dont avaient besoin des Pittsburgh et Toronto.

Il sera intéressant de voir si "Bergy" va avoir d'autres entrevues cet été. 

À suivre...