Michel Therrien a récemment exprimé un cri du cœur poignant pour son ami Marc Bergevin, soulignant la trahison dont ce dernier a été victime depuis son départ de Montréal.
L'embauche rapide de Sheldon Keefe en tant qu'entraîneur-chef des Devils du New Jersey a ravivé une vieille rancœur chez Therrien, qui s'est exprimé avec passion sur la question.
Sheldon Keefe, ancien entraîneur des Maple Leafs de Toronto, a été rapidement recruté par les Devils après l'élimination de son équipe au premier tour des séries éliminatoires.
Cette rapidité a surpris Therrien, qui s'est interrogé sur les mérites de Keefe comparativement à d'autres entraîneurs, notamment Dominique Ducharme.
"J'ai vu ça aujourd'hui, on nomme Sheldon Keefe au New Jersey, il a fait quoi de plus que Dominique Ducharme?" s'est-il demandé sur le plateau de Jean-Charles Lajoie mardi.
Therrien a souligné que Keefe est souvent critiqué pour son manque de succès en séries éliminatoires, alors que Ducharme, lui, s'est rendu jusqu'en finale de la Coupe Stanley.
Therrien a ensuite élargi son propos, évoquant la difficulté pour les anciens entraîneurs du Canadien de Montréal de retrouver rapidement un emploi, contrairement à Keefe.
"C'est un bon coach (Ducharme), il est passé par le programme d'Hockey Canada et on dirait qu'il est comme oublié. Et ça, ça vient me chercher," a-t-il déploré.
Il a également souligné que diriger le Canadien, bien que prestigieux, peut souvent s'avérer être le "cimetière" d'une carrière, mentionnant que pratiquement tous les anciens entraîneurs de l'équipe ont dû "refaire leurs classes."
En plus des entraîneurs, Therrien a évoqué les directeurs généraux, citant des exemples comme Serge Savard, Pierre Gauthier, Bob Gainey, et Marc Bergevin.
Therrien a rappelé que Bergevin a dirigé l'équipe pendant dix ans, les menant jusqu'à la finale de la Coupe Stanley en 2021 et potentiellement en 2014 si Carey Price n'avait pas été blessé.
Pourtant, malgré ses succès, Bergevin n'a pas eu d'opportunités similaires après son départ, contrairement à d'autres dans la ligue.
"Le gars a amené son club en finale de la Coupe Stanley (en 2021) et on aurait peut-être été en finale (en 2014) si on n'avait pas perdu Carey Price, et il n'a pas son opportunité. Et tu regardes des gars ailleurs, dès qu'ils perdent une job, ils en "pognent" une autre.»
"Occuper un poste important à Montréal, c’est toute une école," a affirmé Therrien, comparant cette expérience à "aller à Harvard."
Il a décrit combien il avait appris en tant qu'entraîneur du Canadien, tant sur la gestion de l'équipe que sur la collaboration avec les médias.
Cependant, il s'est indigné du fait que cette expérience semble nuire plus qu'aider ceux qui ont passé par là à se replacer dans la ligue.
"Je ne comprends pas pourquoi," a-t-il conclu, exprimant son incompréhension et sa frustration face à une telle injustice envers des professionnels qu'il considère comme "des maudits bons gars."
Le problème avec Bergevin est qu'il a saboté ses dernières années, comme s'il avait perdu la tête. Il va le regretter toute sa vie...