Hier soir, après la victoire en prolongation contre les Blue Jackets de Columbus, Martin St-Louis s’est présenté devant les médias.
Mais ce n’est pas le triomphe qui a retenu l’attention. C’est plutôt l’état physique et mental préoccupant de l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal.
Renfermé, le teint blême, visiblement cerné, St-Louis donnait l’impression d’un homme au bout du rouleau.
Voici l'extrait vidéo qui donne des frissons dans le dos tellement le coach du CH semble mal en point.
Les réseaux sociaux, comme à leur habitude, se sont enflammés. Mais cette fois, les critiques et les moqueries ont cédé la place à une inquiétude à l'échelle de la province. Que se passe-t-il avec Martin St-Louis?
St-Louis vit actuellement l’une des périodes les plus difficiles de sa carrière d’entraîneur. Les attentes étaient grandes, mais les résultats sur la glace peinent à suivre.
Des jeunes joueurs stagnent, les vétérans n’assument pas leur rôle, et la patience des partisans atteint ses limites. Cela fait maintenant plusieurs matchs que les critiques s’accumulent, mais hier soir, quelque chose a changé.
Dans ses propos, il n’y avait plus d’énergie, plus de cette passion qui caractérisait l’ancien joueur vedette du Lightning. Au lieu de cela, un homme épuisé, usé par les défaites et par une reconstruction qui semble éternelle.
«Je ne dis pas que c'est un match parfait, mais on s'est bataillés, on a éliminé des punitions, on a été chercher un but en avantage numérique. On a travaillé»
Sa voix tremblait de fatigue tellement il était exténué, autant mentalement que physiquement. On pouvait pratiquement sentir de l'anxiété dans sa voix.
Alors que la pression du hockey montréalais atteint un niveau presque insoutenable, il est impossible de ne pas penser à la famille de St-Louis.
Sa femme, Heather Caragol, et leurs trois fils, qui observent tout cela de loin, doivent être dévastés de voir leur mari et père dans cet état.
Heather, qui est restée au Connecticut, est habituée à l’éloignement imposé par la carrière de son mari. Mais à quel prix?
Heather a déjà vécu des moments d’angoisse indescriptible, notamment lorsque leur fils Mason a été gravement blessé dans un match de hockey.
Seule à la maison, éloignée de Martin, elle a dû affronter ces épreuves sans son pilier qui a dû la rejoindre en urgence.
Le coach du CH est un homme de passion, mais à quel coût?
Martin St-Louis n’est pas dans cette position pour l’argent. Avec une fortune estimée entre 60 et 70 millions de dollars, il pourrait très bien se retirer et profiter de la vie.
Mais il reste par passion, par amour du hockey. Pourtant, cette passion semble aujourd’hui devenir une source de douleur.
Ses longues absences, sa fatigue visible et les critiques infinies posent une question inquiétante : à quel moment l’homme derrière le coach va-t-il dire "assez, c’est assez"?
Est-ce pour cette raisons que Jean-Charles Lajoie a encore prédit que St-Louis va démissionner.
Une déclaration qui résonne comme une cloche d’alarme. Lajoie n’a pas précisé ses sources, mais il a laissé entendre que le coach n’en pouvait plus.
Malgré la victoire d’hier, les décisions de St-Louis continuent de soulever des questions. Ses choix alimentent les critiques, mais ils pourraient également refléter un homme dépassé par les événements.
Il est aussi impossible d’ignorer le rôle de Kent Hughes et de Jeff Gorton dans cette situation. St-Louis est en première ligne des critiques, mais ce sont Hughes et Gorton qui l’ont placé là.
Ce duo avait promis une reconstruction méthodique et une progression visible, mais à ce jour, ces promesses restent largement non tenues.
Pire encore, l’approche semble isoler St-Louis, qui est laissé seul à porter le fardeau des défaites.
Contrairement à Martin St-Louis, Kent Hughes a fait des choix professionnels influencés par sa famille. Lorsqu’il a refusé le poste de directeur général des Penguins de Pittsburgh, c’était pour préserver le bien-être de sa femme, Deena, et de leurs enfants.
En restant à Montréal, Hughes a pu offrir à sa famille une stabilité que St-Louis, seul à Montréal pendant la saison, n’a pas la chance d’avoir.
Heather, loin de son mari, vit cette réalité avec dignité, mais pour combien de temps encore?
Si St-Louis est proche du burnout, comme le soupçonnent plusieurs observateurs, il serait peut-être temps pour lui de prendre une pause, de recentrer ses priorités et de retrouver son équilibre.
Le CH, en reconstruction ou non, ne vaut pas le sacrifice de la santé mentale et physique d’un homme.
Pour les partisans, pour sa famille et pour lui-même, St-Louis doit envisager sérieusement ce que l’avenir lui réserve. Est-ce que le hockey mérite de tels sacrifices, ou est-il temps pour lui de passer à autre chose?
Pour l’instant, les inquiétudes montent, et les jours à venir pourraient bien être décisifs pour Martin St-Louis, l’homme et l’entraîneur.
Les commentaires sur les réseaux sociaux ajoutent une couche supplémentaire à ce tableau sombre. Depuis plusieurs semaines, les critiques à l’égard de St-Louis se sont multipliées, devenant parfois même cruelles.
"St-Louis est dépassé," disent certains.
"Il n’a pas les épaules pour gérer une équipe en reconstruction," affirment d’autres.
Les doutes sur ses compétences, alimentés par des décisions tactiques contestées, ont transformé l’admiration initiale en doute général.
Physiquement, Martin St-Louis donne l’impression d’être à bout de souffle. Les longues nuits sans sommeil, les déplacements constants, et la pression d’une ville entière qui vit au rythme du hockey semblent avoir eu raison de sa santé. Ses traits tirés, ses épaules basses, et son ton monotone sont autant de signaux alarmants.
Mentalement, il est clair que le coach peine à trouver un équilibre entre sa passion pour le hockey et les exigences de son rôle.
Les critiques virulentes, combinées à la solitude de sa vie à Montréal loin de sa famille, amplifient encore davantage son stress.
En tant que figure numéro un de la reconstruction du CH, St-Louis porte une énorme responsabilité. Il sait que les résultats ne viendront pas immédiatement, mais cette réalité n’atténue pas la pression quotidienne.
Chaque défaite, chaque erreur tactique est scrutée, amplifiée, analysée à l’infini.
Le paradoxe de sa situation est cruel : alors qu’il demande du temps pour bâtir une équipe compétitive, il semble lui-même en manquer pour prendre soin de lui.
Martin St-Louis peut-il continuer dans ces conditions? Si sa santé physique et mentale continue de se détériorer, il sera inévitablement confronté à un choix difficile : persévérer dans un environnement qui le consume ou prendre une pause pour préserver son bien-être.
Si St-Louis veut éviter de sombrer davantage, il devra non seulement trouver des solutions pour redresser le CH, mais aussi pour se recentrer et retrouver l’énergie qui faisait sa force.
Pour l’instant, le Martin St-Louis charismatique et passionné semble bien loin.
À sa place, un homme fatigué, luttant pour garder la tête hors de l’eau dans une mer de défis et de critiques.
Il a beau être riche. Il paraît de plus en plus pauvre mentalement.