Martin St-Louis craque devant les caméras: il dévoile la vérité sur Arber Xhekaj

Martin St-Louis craque devant les caméras: il dévoile la vérité sur Arber Xhekaj

Par David Garel le 2025-10-09

Martin St-Louis a craqué.

Et ce n’est pas la première fois qu’Arber Xhekaj lui fait perdre patience.

Jeudi midi, dans une mêlée de presse pourtant banale à Detroit, l’entraîneur-chef du Canadien a vidé son sac. Ciblé par les médias depuis la veille pour son utilisation minimale du populaire défenseur, il a remis les pendules à l’heure d’une manière aussi directe que brutale :

« Regarde dans la ligue les sixièmes défenseurs dans la LNH, trouve leur temps de glace. Ce n’est pas comme si on ne le traite pas de la bonne manière. C’est juste son rôle présentement. »

Ouch. Cet extrait vidéo donne des sueurs froides dans le dos aux amoureux du Shérif:

Il veut passer son message: assez de la victimisation autour d’Arber Xhekaj. Pour Martin St-Louis, le débat est clos. Xhekaj est un 6e défenseur. Point final.

Et ce message, lancé de manière sèche, marque un véritable tournant. Car cette déclaration n’est pas un détail. Elle expose au grand jour un malaise qui couvait depuis trop longtemps entre le coach du CH et son défenseur le plus polarisant.

Mercredi soir à Toronto, Arber Xhekaj n’a disputé que 11 minutes et 8 secondes. Le pire temps d’utilisation parmi tous les défenseurs de la LNH jusqu’ici cette saison.

Pire encore : après une erreur défensive majeure sur le but de Calle Järnkrok, où il a laissé l’enclave complètement libre, il n’a obtenu que deux présences en deuxième période, puis a été presque invisible en troisième.

Une punition non dite. Une sanction technique. Une mise à l’écart claire.

Et pendant ce temps, Jayden Struble, lui, attend patiemment dans les gradins. Struble qui a connu un camp irréprochable. Struble qui est perçu comme plus mobile, plus structuré. Struble que plusieurs estiment déjà prêt à sauter dans l’alignement.

Mais Martin St-Louis retient la tempête. Pour l’instant. Il ne veut pas encore faire le saut, peut-être pour éviter de paraître sans cœur.

Mais dans les faits, il a déjà pris sa décision. Arber Xhekaj est sur un siège éjectable.

Le plus inquiétant dans la sortie de Martin St-Louis, ce n’est pas la sévérité du ton.

C’est l’impact direct sur la valeur marchande de Xhekaj.

Car à l’heure actuelle, plusieurs équipes dans la LNH gardent un œil attentif sur lui. Boston, Philadelphie, Nashville, Calgary… des clubs qui aiment les défenseurs robustes, intimidants, qui peuvent faire mal dans le coin et changer le momentum d’un match par leur simple présence.

Mais qu’adviendra-t-il de leur intérêt si l’entraîneur-chef du Canadien lui colle publiquement l’étiquette de « sixième défenseur »?

Cette déclaration fait chuter sa valeur comme une pierre. Et ce n’est pas une petite glissade. C’est une chute libre.

Kent Hughes, en tant que DG, se retrouve avec un actif affaibli, dont la réputation est minée… par son propre coach.

St-Louis perd patience.

Il y a eu le moment sur la bande. Cette tape furieuse, captée par les caméras, après le but de Järnkrok. Il y a maintenant les propos tranchants en point de presse. Il y a, surtout, une tendance qui se répète :

À chaque erreur, Xhekaj est puni. À chaque bourde, il disparaît.

Et Martin St-Louis ne s’en cache même plus. Il en a marre qu’on traite Xhekaj comme une vedette.

« Ce n’est pas comme si on ne le traitait pas bien. Il n’a pas de rôle sur les unités spéciales. C’est juste son rôle actuellement. »

Ce qu’il faut lire entre les lignes : assez du traitement VIP. Assez de l’aura médiatique. Xhekaj, malgré sa popularité, ne mérite pas plus de minutes que n’importe quel autre 6e défenseur.

Ce n’est pas un hasard si Martin St-Louis a mentionné que Xhekaj n’était utilisé sur aucune unité spéciale. Cela signifie qu’en cas de pénalité, il est souvent cloué au banc. Son impact est donc limité à des minutes de fond de match, souvent dans des contextes défavorables.

Pendant ce temps, Jayden Struble est prêt. Il a tout ce que St-Louis recherche : mobilité, lecture de jeu, calme avec la rondelle, repli efficace. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il saute dans l’alignement.

Et au-delà de Struble, il y a Adam Engström, déjà encensé publiquement par l’entraîneur :

« Il a tout pour une belle et longue carrière dans la LNH. »

L’arrivée d’un joueur comme Engström signifie une chose : congestion à gauche. Et si Struble monte, quelqu’un devra partir.

Arber Xhekaj est le coupable désigné.

Martin St-Louis l’a toujours dit : il veut du hockey intelligent. Des lectures rapides. De la structure. De la responsabilité défensive.

Xhekaj, lui, joue avec l’instinct. Il est émotif. Il mise sur la robustesse. Il galvanise les foules.

Mais ça, St-Louis s’en fiche. Ce qui compte pour lui, c’est le système. Et Xhekaj ne cadre pas dans ce système.

Ce n’est donc pas une surprise qu’après une seule erreur, il ait vu son temps de jeu fondre. Et que l’entraîneur ait ressenti le besoin de le remettre publiquement à sa place.

Le message de Martin St-Louis est cinglant : Xhekaj ne sera jamais un joueur vedette sous sa gouverne. Et ceux qui croient encore au conte de fées doivent se réveiller.

« Il doit continuer de donner ces bonnes minutes-là et s’il continue, on va lui en donner un peu plus. »

C’est une ligne pleine de conditionnels. Une phrase de tolérance à court terme. Une patience fragile. Et surtout, un avertissement à peine voilé.

Car la vérité, c’est que le Canadien n’a plus de place pour les joueurs qui ne cadrent pas dans la nouvelle identité.

Les jours d’Arber Xhekaj à Montréal semblent comptés. Son entraîneur n’y croit plus. Il le dit ouvertement. Il le prouve dans ses décisions.

Et le plus ironique, c’est que cette situation ne reflète pas un manque de talent. Xhekaj est encore jeune. Il est capable d’apporter quelque chose à une équipe. Mais pas à Montréal. Pas sous St-Louis.

Le lien est brisé. Le torchon brûle.

La question n’est plus « Est-ce qu’il jouera le prochain match? »

La vraie question est : combien de matchs lui reste-t-il dans l’uniforme du Canadien?