Hydro-Québec se retrouve dans une situation particulièrement délicate en 2024-2025.
Si la société d'État persiste à utiliser Martin St-Louis comme visage de sa campagne publicitaire, elle pourrait avoir à rendre des comptes aux citoyens québécois, déjà irrités par les hausses tarifaires annoncées.
En effet, l'Union des consommateurs prévoit une augmentation dramatique des factures d'électricité, qui pourraient doubler, voire tripler dans les trois prochaines années.
Dans ce contexte, justifier le versement de 250 000 dollars à un homme ayant amassé plus de 60 millions de dollars au cours de sa carrière pour promouvoir Hydro-Québec semble pour le moins hasardeux.
Même que certains parlent d'un montant supérieur à 250 000 dollars et frisant le 300 000 dollars. La campagne, elle, a coûté 2,4 millions de dollars en tout.
«C’est aussi cher parce que ça joue à la télé. Ce ne serait pas aussi dispendieux si c’était seulement pour le web" affirme Karim Leduc, patron de l’agence Dulcedo, une agence de marketing qui représentatent plusieurs artistes, athlètes et personnalités connues. (crédit: Journal de Montréal)
"Si c’est plus cher que 250 000$, ça ne me surprendrait pas.»
Les rumeurs circulent avec insistance : Martin St-Louis pourrait de nouveau être la vedette de la prochaine campagne publicitaire d'Hydro-Québec.
Pour Chantal Machabée, il serait sage de conseiller à St-Louis de refuser cette offre. Le scandale qui en découlerait serait énorme.
Mais le CH refuse de commenter le dossier.
«Nous ne commenterons pas le dossier» affirme Charles Saindon-Courtois, l'employé de Chantal Machabée, lui qui est gestionnaire des communications pour le CH.
Les Québécois, déjà exaspérés par l'augmentation continue des coûts de la vie, auraient du mal à accepter que l'argent de leurs taxes soit utilisé pour payer une personnalité publique si riche, surtout en période de crise économique.
Le rapport de l'Union des consommateurs est clair : les tarifs d'électricité risquent de subir une hausse annuelle de 5,6 % à 9 % dès 2028, bien au-delà des 3 % promis par le gouvernement.
Cette perspective est alarmante, particulièrement pour les ménages à faible revenu et la classe moyenne, qui pourraient se retrouver en situation de précarité énergétique...et financière...
Malgré les assurances d'Hydro-Québec selon lesquelles les augmentations ne dépasseront pas 3 %, le scepticisme demeure.
Le Plan d'action 2035 d'Hydro-Québec, qui nécessite des dépenses colossales de 155 à 185 milliards de dollars, ne semble pouvoir être financé qu'en grande partie sur le dos des consommateurs.
Cette réalité ajoute une couche de frustration pour les Québécois, qui voient leur facture d'électricité grimper pendant que des décisions controversées utilisent vos taxes et vos impôts pour faire les "big shot" à l'écran.
Dans ce contexte tendu, la participation de Martin St-Louis à une nouvelle campagne publicitaire d'Hydro-Québec risque d'enflammer les esprits.
Bien que son message vise à promouvoir des initiatives écologiques, l'image d'un millionnaire touchant des centaines de milliers de dollars pour une publicité, alors que les Québécois peinent à payer leurs factures, pourrait être perçue comme une provocation.
Hydro-Québec, déjà critiquée pour ses pratiques de rémunération et ses primes d'embauche, doit faire preuve d'une extrême prudence.
Toute dépense extravagante, particulièrement pour des campagnes publicitaires, pourrait provoquer un tollé en cette période de crise.
Quant à Martin St-Louis, il devra également réfléchir aux répercussions possibles sur son image publique, car sa participation pourrait être vue comme un geste insensible aux difficultés financières que traversent les citoyens.
Ainsi, la société d'État se trouve à un carrefour crucial : persister dans cette voie pourrait nuire gravement à sa réputation et à sa relation avec les Québécois.
Il est temps pour Hydro-Québec de repenser ses stratégies de communication, afin de ne pas aggraver une situation déjà explosive.
«Tout le monde joue sa game dans la game. Mais pour la mettre dedans, ça prend aussi une bonne attaque et pour ça, il faut produire plus d’hydroélectricité, d’éolien, de solaire» affirmait St-Louis dans la fameuse publicité.
Si St-Louis joue bien sa "game", il va écouter les conseils de Chantal Machabée et refuser la 2e offre d'Hydro-Québec.
Mais attention de ne pas lancer la pierre à St-Louis. Au final, c'est la la société d'État qui gère ses comptes, elle qui a été vivement critiquée pour avoir versé une prime de 625 000 dollars à Maxime Aucoin, son nouveau vice-président directeur aux stratégies et aux finances, pour compenser un bonus perdu lors de son départ de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Cette décision a évidemment créé l'indignation, surtout dans un contexte où de nombreux Québécois luttent pour joindre les deux bouts.
Cette polémique s'ajoute à une série d'autres décisions controversées d'Hydro-Québec, notamment l'octroi de primes d'embauche jugées excessives à plusieurs de ses cadres supérieurs.
Ces primes, accordées en dépit des directives gouvernementales visant à limiter les augmentations de salaire dans le secteur public, ont alimenté la colère du public.
Hydro-Québec a tenté de justifier ces dépenses en invoquant la nécessité d'attirer des talents de haut niveau pour piloter ses projets ambitieux, mais ces explications n'ont fait qu'accentuer la perception d'une déconnexion entre la société d'État et les réalités quotidiennes des Québécois.
Une nouvelle campagne publicitaire avec Martin St-Louis serait une goutte d'eau supplémentaire dans un vase déjà plein.
Le cachet de 250 000 dollars, estimé pour sa première campagne, et une possible augmentation à 300 000 dollars pour la suivante, est perçu par beaucoup comme un gaspillage de fonds publics.
Cette somme, bien que relativement modeste comparée aux budgets globaux d'Hydro-Québec, symbolise pour de nombreux citoyens l'inefficacité et le manque de considération de la société d'État envers leurs préoccupations.
Le gouvernement, de son côté, tente de concilier les impératifs financiers d'Hydro-Québec avec la promesse de maintenir les tarifs à un niveau acceptable pour les Québécois.
Cependant, les décisions récentes, les promesses non tenues et les dépenses controversées, comme celles liées à Martin St-Louis, vont bientôt tripler la facture des Québécois.
Les citoyens se sentent trahis, non seulement par les hausses tarifaires à venir, mais aussi par ce qu'ils perçoivent comme un mensonge du gouvernement Legault.
La question demeure : comment François Legault et Hydro-Québec pourront-ils justifier ces choix alors que la colère des Québécois ne cesse de monter?
Si les augmentations tarifaires sont inévitables, il est impératif que la société d'État et le gouvernement fassent preuve de transparence et de responsabilité, en alignant leurs actions sur les attentes et les besoins de la population.
Dans le cas contraire, le scandale pourrait bien éclater, et Martin St-Louis, malgré lui, pourrait en devenir l'un des symboles.
Il est temps de "stopper la game"....