Disons-le franchement : Dany Dubé n’a pas pris de gants blancs pour s’attaquer au système défensif de Martin St-Louis.
Ce n’est pas l’épaule du coach qui est disloquée, mais bien son système défensif. De quoi devenir la risée de la LNH, alors que les Canadiens accumulent les erreurs défensives et les espaces béants entre les joueurs.
Un système qui coule à pic. Mais la véritable question: Martin St-Louis a-t-il vraiment un système?
Depuis le début de la saison, le CH ne fait qu’exposer ses lacunes défensives, avec des failles béantes qui transforment le système en passoire.
Trois des cinq premiers matchs ont été catastrophiques dans leur zone, et selon Dany Dubé, tout cela découle d’une structure aussi boîteiuse qu’une table à trois pattes.
Voici ce qu’il a déclaré sans détour hier sur les ondes du 98,5 FM.
«La structure défensive est disloquée. Les avants et les défenses, il y a de l'espace. Même si on n'est pas en zone neutre, il y a trop d’écart entre les défenseurs et les attaquants.»
Résultat? Les adversaires s’en donnent à cœur joie, exploitant ces trous béants laissés par un bloc défensif totalement désorganisé.
Et ça, pour Dany Dubé, c’est un problème que même un coach pee-wee aurait corrigé.
Des échecs-avant… qui échouent
Dubé ne s’est pas arrêté là. Il a aussi décoché un tir précis contre l’absence de synchronisation en échec-avant :
«Lorsque le premier joueur part à la poursuite de la rondelle, l’objectif est d’amener le jeu sur un côté. Mais le deuxième et troisième joueurs doivent réagir plus vite pour l’épauler.»
Mais voilà : cette réactivité, on ne l’a jamais vue sur la glace, ni sur le banc.
Les Penguins et les Kings, entre autres, ont trouvé des trous dans la fameuse "structure" de St-Louis comme des mineurs dans une mine d'or. En conséquence, le système supposé serré est en réalité un gruyère.
Les critiques de Dubé sont cinglantes, mais elles reflètent un constat que tout le monde partage déjà : Le CH est une farce défensive.
Pire encore, le manque d'ajustements du coach commence à inquiéter. Après une saison complète à subir des revers similaires, les mêmes problèmes persistent, et les partisans perdent patience.
Les excuses philosophiques de Martin St-Louis – le «match dans le match» ou la «croissance individuelle» – n'ont plus de poids. À un moment donné, le job d’un entraîneur, c’est d’empêcher les buts, pas de jouer au mentor zen.
Si Martin St-Louis pensait qu’il pourrait naviguer dans son immunité en s’appuyant sur son charisme et ses belles citations, il est grand temps de revoir sa copie.
Dany Dubé l’a dit haut et fort : ce système ne fonctionne tout simplement pas. Et s’il ne fait pas les ajustements nécessaires rapidement, les buts vont continuer de lui tomber sur la tête– un but à la fois.
La patience des partisans et des médias est à bout. La philosophie, c’est bien beau, mais à la fin de la journée, il faut des résultats.
Car dans cette ligue, on ne gagne pas avec des mots doux et des métaphores, mais avec un système solide et efficace.
Et pour le moment, le système de St-Louis est aussi stable qu’un château de cartes dans le vent.
Un autre malaise vient s’ajouter à la débâcle : l’entraîneur du Canadien s’est pavané à Radio-Canada devant Patrice Roy, affirmant qu’il était le meilleur enseignant possible.
Une entrevue qui tombe très mal après une série de performances défensives catastrophiques.
Le roi de la théorie, mais pas de la pratique.
Disons que les babines de St-Louis ne suivent pas les bottines… ni les patins. Pendant que le CH se fait malmener sur la glace, l’entraîneur semblait bien plus préoccupé à soigner son image que sa stratégie.
Devant Patrice Roy, St-Louis a déroulé son discours de transformation, expliquant que son travail consistait à former un groupe gagnant sur le long terme, et que parfois il fallait «prendre un pas de recul pour avancer de trois.»
«Ce n’est pas parce que tu gagnes que tout est beau. Ce n’est pas parce que tu perds que tu ne fais rien de bon», a-t-il philosophé, comme si une bonne analyse valait plus que les victoires. (crédit: Radio-Canada)
Pendant ce temps, sur la patinoire, les trous dans la défensive ne se comblent pas tout seuls, et les défaites commencent à peser lourd.
Les excuses à deux sous sur le long terme ne font plus illusion. Les fans veulent des résultats, et non pas des leçons de vie.
St-Louis a également souligné qu’il ne se prenait pas trop au sérieux. Eh bien, ça paraît! S’il se considère comme un enseignant, il est peut-être temps de se demander s’il n’aurait pas besoin de reprendre quelques cours lui-même. Parce que, sur le banc du CH, les joueurs semblent perdus, sans direction et sans plan.
"C'est une job très sérieuse, mais je ne me prends pas au sérieux."
Il a beau parler d’éthique de travail et d’esprit d’équipe, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Une structure défensive en miettes.
Des joueurs laissés à eux-mêmes sur la glace, avec aucune directive claire.
Un échec avant inexistant.
Le discours d’un coach dépassé.
"Il faut que je garde le respect des joueurs tous les jours, pas juste comme ancien joueur de hockey, mais comme enseignant et comme entraîneur."
Le plus ironique, c’est que pendant que St-Louis s’auto-congratule devant les caméras, les médias et les partisans commencent à perdre patience.
L’idée que le coach était censé transformer un groupe de jeunes en équipe gagnante commence à puer au nez, surtout quand chaque défaite expose à quel point les ajustements manquent.
"Depuis que je suis ici, on s’est amélioré chaque année".
Mensonge. Et le contraste est saisissant : pendant que le coach joue à l’enseignant philosophe, le vestiaire est en pleine tourmente. On entend déjà les rumeurs :
«Est-ce que St-Louis est encore l’homme de la situation?»
La déception s’installe, et les critiques de Dany Dubé viennent s'ajouter à une grogne générale.
À un moment donné, le coaching, ce n’est pas juste de belles phrases et des plans à long terme. Il faut des résultats immédiats.
"Ce n'est pas parce que tu gagnes que tout est beau. Ce n’est pas parce que tu perds que tu ne fais rien de bon. Il faut que tu sois capable de bien lire ta performance."
Il peut continuer à faire le beau devant les caméras, mais les partisans du CH n'ont pas de poignée dans le dos.
Ancienne légende sur la glace, entraîneur amateur derrière le banc: de moins en moins de fans sont bernés.