C’était un moment profondément émouvant, un de ces instants où le silence s’installe, lourd et chargé d’émotion, dans la salle de presse.
Martin St-Louis, d’ordinaire si calme et maître de ses émotions, a laissé paraître une fragilité touchante en évoquant la blessure de Patrik Laine.
La voix légèrement tremblante, les yeux brillants, à certains moments, il semblait au bord des larmes.
Il était clair que cet incident a laissé une marque profonde, non seulement sur l’équipe, mais sur l’entraîneur lui-même.
Martin St-Louis très loquace en anglais en parlant de Patrik Laine
— RDS (@RDSca) September 30, 2024
« Tout le groupe a fait un travail exceptionnel pour qu'il se sente bien ici, et il se sent bien ici. Il est excité de venir à l'aréna le matin. Alors c'est sur que tout ça fait un peu plus mal sa blessure. » pic.twitter.com/TZ91KosEb4
« Tout le groupe a fait un travail exceptionnel pour qu'il se sente bien ici, et il se sent bien ici », a-t-il confié, la voix nouée.
« Il est excité de venir à l’aréna le matin. Alors c’est sûr que tout ça fait un peu plus mal sa blessure. »
Ces mots simples, mais sincères, ont suffi pour donner la chair de poule à ceux qui les entendaient. Derrière ces paroles, on ressentait toute la peine d’un entraîneur qui sait combien Laine a souffert par le passé et combien cette nouvelle épreuve est un coup dur, pour lui, pour l’équipe, mais aussi personnellement.
On pouvait sentir l’attachement de St-Louis pour son joueur, une connexion humaine bien au-delà des simples relations entre entraîneur et athlète.
Laine n’était pas seulement un joueur de plus sur l’alignement : il était devenu, en peu de temps, un membre à part entière de cette famille des Canadiens, un homme pour qui tout le vestiaire s’était mobilisé afin qu’il retrouve le sourire, le plaisir de jouer.
Voir ce même joueur, qui avait retrouvé un peu de lumière, être à nouveau rattrapé par la poisse, a visiblement déchiré St-Louis.
Il a poursuivi, les mots venant difficilement :
« C’est difficile de voir un gars s’effondrer comme ça, surtout quand tu sais tout ce qu’il a traversé. On voulait tous qu’il ait une chance de commencer à neuf ici. »
Et c’est là, dans cette phrase, que tout le poids de l’émotion se faisait sentir. Ce n’était pas seulement une question de hockey, de stratégie ou de résultats.
C’était un groupe de personnes qui avait travaillé ensemble pour aider un homme à se relever, à surmonter ses propres démons, et cette blessure venait briser cet élan.
Le visage de St-Louis, habituellement si déterminé, affichait une tristesse que l’on ne pouvait masquer.
Pour un entraîneur qui a toujours prôné le courage, la persévérance et l’adversité, voir un joueur qu’il respecte autant tomber à nouveau est une épreuve personnelle.
Cet échange avec les médias a laissé entrevoir un côté de Martin St-Louis que peu ont l’habitude de voir. Un homme profondément humain, touché par le sort d’un de ses protégés, un entraîneur pour qui chaque joueur est bien plus qu’une simple pièce d’un échiquier.
Et dans ce moment de vulnérabilité, c’est toute la salle qui a été frappée par la force de son émotion, rappelant que, malgré les enjeux du sport professionnel, le lien humain reste toujours au cœur de tout.
Le destin de Patrik Laine est encore incertain, mais ce qui est sûr, c’est qu’il pourra compter sur le soutien inconditionnel de son entraîneur et de ses coéquipiers pour traverser cette nouvelle tempête.
Et dans cette fragilité apparente de Martin St-Louis, on sent toute la force de l’amour et du respect qu’il a pour ses joueurs.
Pendant ce temps, Laine pouvait se déplacer très difficilement en béquilles, lui qui a assisté à l'entraînement des siens.
Patrik Laine est muni d'une genouillère articulée au genou gauche et nécessite des béquilles mais il marche par lui-même! pic.twitter.com/dASXlhZJg7
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Cela faisait du bien de le voir avec le sourire, mais si on pouvait sentir sa tristesse dans les yeux.
Beaucoup d'❤ pour Patrik Laine, qui assiste à l'entraînement de ses coéquipiers en béquilles pic.twitter.com/KuccVSMH9s
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Officiellement, aucune annonce formelle n’a encore été faite concernant la gravité de la blessure de Patrik Laine.
Mais en écoutant Martin St-Louis parler, le doute n’était presque plus permis. La manière dont l’entraîneur a évoqué l’incident, son ton brisé et ses pauses hésitantes, laissaient deviner une réalité beaucoup plus sombre.
Malgré l’absence de confirmation médicale, il était difficile de ne pas lire entre les lignes : les chances que la saison de Laine soit déjà terminée sont énormes.
Les mots de St-Louis, remplis d’émotion, trahissaient une inquiétude profonde. En parlant du travail acharné que Laine avait fourni pour revenir en forme, et de l’excitation qu’il ressentait chaque matin en venant à l’aréna, on percevait des propos lourds de sens.
« On espère que ce n’est pas trop grave », a-t-il dit, mais même cette phrase semblait teintée de désillusion. La façon dont Laine marche avec ses béquilles en disait long.
Les prochains jours vont apporter une confirmation médicale plus précise, mais à voir l’état émotionnel de l’entraîneur, on comprend que la blessure de Laine est sérieuse, trop pour espérer un retour cette saison?
L’espoir d’un nouveau départ, d’un renouveau à Montréal, pourrait s’éteindre avant même d’avoir vraiment commencé.
Et si St-Louis tente de garder un mince espoir, ses paroles et son émotion laissent entrevoir une réalité difficile à accepter : la saison de Patrik Laine pourrait bien être déjà derrière lui.