On le voit gros comme le Centre Bell : Martin St-Louis est en mode panique.
Après des mois à jouer le coach « papa-poule » qui laisse les gars faire à leur tête, il décide soudainement de serrer la vis avec une séance punitive, histoire de prouver qu’il peut être « dur ».
Le lendemain d’une défaite humiliante contre les Capitals, il sort les fameux « suicides » – ces sprints d’un bout à l’autre de la glace qui épuisent même les plus en forme.
Un spectacle à faire frémir n’importe quel joueur d’éducation physique, mais qui, soyons honnêtes, sonne plus comme du théâtre que comme une vraie solution.
Depuis qu’il est en poste, St-Louis est critiqué pour être trop permissif, trop proche de ses joueurs.
Il est là pour inspirer, pour être le bon coach, celui qui fait plus dans l’encouragement que dans la discipline stricte. Sauf que là, comme par magie, il sort le fouet pour une belle séance punitive.
Pourquoi? Pas pour changer le fond de l’équipe, mais pour envoyer un message clair… aux médias.
Oui, cette séance de suicides, c’est du pur tape-à-l’œil.
Il sait que les critiques montent et que tout le monde se demande s’il a les reins assez solides pour imposer du sérieux. Alors il fait suer ses gars comme si ça allait résoudre quelque chose.
En réalité, il sait bien que ça ne changera rien.
Les suicides, c’est l’arme facile du coach en perte de contrôle.
Ça donne l’image du gars en autorité, ça montre qu’il peut être « tough », mais au fond, c’est de la poudre aux yeux pour calmer la galerie.
Ce que cette équipe manque, ce n’est pas de se faire pousser à bout une matinée après une défaite; c’est une discipline constante, une rigueur dans chaque geste, chaque décision.
C’est ça qui forge une équipe gagnante, pas des sprints imposés quand la pression est trop forte.
Martin St-Louis est en réaction, pas en action.
Là, il veut montrer qu’il est capable de mener ses gars d’une main de fer, mais c’est trop peu, trop tard.
Ce genre de « discipline spectacle », ça passe peut-être une fois, mais les joueurs, eux, voient clair dans son jeu.
Ils savent que cette sévérité soudaine, c’est du théâtre pour les caméras.
Si St-Louis voulait vraiment changer la mentalité de son équipe, il l’aurait fait dès le départ, avec un cadre strict, pas avec un coup de sifflet au hasard.
La vérité, c’est que ce genre de manœuvre ne fonctionne jamais longtemps.
On le sait tous : quand un prof trop gentil essaie soudain de jouer les durs, personne ne le prend au sérieux.
Et c’est là que le bât blesse.
Si Martin en est rendu à se replier sur des méthodes punitives, c’est qu’il est à court de solutions.
Alors oui, la fin approche. Parce que ce qu’on voit là, c’est un coach qui a perdu la main, qui essaie de faire illusion.
Mais les joueurs – et les partisans – savent que ce genre de show, ça ne dure jamais.
À suivre ...