Décidément. Pas de "break" pour Vincent Lecavalier dans les médias québécois, qu'ils soient francophones ou anglophones.

L'ancienne star de la LNH, conseiller spécial auprès du directeur général Kent Hughes, semble flotter dans un océan de mystère quant à sa véritable contribution à l'équipe.

Alors que certains se demandent s'il occupe véritablement un poste ou s'il s'agit simplement d'un arrangement pour lui permettre de profiter du soleil de la Floride aux frais du club, la vérité reste sombre et nébuleuse.

Certes, les chèques du Canadien de Montréal atterrissent régulièrement dans le compte de Lecavalier, mais pour quelle raison ?

La réponse reste... fuyante. Même lorsqu'il était présent en février dernoer au tournoi pee-wee de Québec en tant qu'entraîneur-chef de l'équipe floridienne de son fils Gabriel, Lecavalier avouait que dans le fond, il est payé par le Canadien de Montréal... pour absolument rien.

« On est une équipe qui joue toujours sur la route, ce qui fait qu’on voyage vraiment beaucoup pendant l’hiver. C’est notre façon de fonctionner pour avoir de la compétition de qualité. C’est très différent de ce que j’ai vécu en grandissant au Québec où tu joues souvent des équipes proches de ta ville », a-t-il déclaré lors d’une entrevue au Soleil.

Dans un moment de transparence, "Vinny" avoue que ses journées se résument à entraîner son fils au hockey et ses filles au golf, laissant planer le doute quant à son implication réelle dans les affaires de l'équipe qui le paye grassement.

« Mes deux filles jouent au golf. C’est un sport qui marche beaucoup par tournois et on doit toujours se déplacer un peu partout dans l’État de la Floride. C’est également presque chaque fin de semaine ce qui fait que si je ne suis pas sur la glace avec mon gars, j’accompagne mes filles au golf », avait-il ajouté.

Pas une seule fois, Lecavalier n’a abordé son "travail" avec le Canadien de Montréal. Est-ce un titre honorifique destiné à séduire les nostalgiques qui voulaient voir jouer Lecavalier à Montréal ?

Est-il réellement impliqué dans les prises de décisions stratégiques du club, ou est-il simplement un visage familier (et meilleur ami de Martin St-Louis) à la disposition du DG pour des conseils occasionnels ?

Vinnie a finalement accepté, du bout des lèvres, de décrire son "travail".

« Aller au camp, rencontrer les gars, aider les jeunes aussi comme Cole Caufield et Nick Suzuki. Je sais qu’ils seront bien entourés avec Martin et les adjoints, mais ils auront aussi des conversations avec moi. Martin veut vraiment m’impliquer avec les joueurs. Martin est un communicateur impeccable, mais je peux aussi aider. » (crédit: La Presse)

"Je donne aussi un un coup de pouce pour le repêchage et « pour les joueurs autonomes »". Ouch. À voir le succès sur le marché des agents libres cet été, on se dit qu'il a bien aidé.

Le mystère de la présence de Lecavalier dans les rangs du Canadien de Montréal reste entier, révélant les subtilités et les privilèges d'un "country-club" où les amis d'amis peuvent recevoir des chèques... à se faire griller la couenne sous le chaud soleil de la Floride.

Même les journalistes des médias traditionnels se grattent la tête en se demandant pourquoi Lecavalier est payé par le CH. Voici ce que Mathias Brunet de La Presse en pense :

"On entend moins parler des travailleurs de l’ombre derrière Kent Hughes, Jeff Gorton et Martin St-Louis, mais Vincent Lecavalier travaille encore pour le Canadien. Il porte le titre de conseiller spécial aux opérations hockey."

"L’ancienne gloire du Lightning, client de Hughes, coéquipier de St-Louis, est affectée aux tâches spéciales. On peut lui demander de scruter un joueur qu’on cherche à acquérir dans un échange, et pendant la période du repêchage, on a recours à son expertise également."

"Il a été appelé à analyser plusieurs candidats de la cuvée 2024, sur place et à l’aide de la vidéo, avant que le Canadien ne procède à ses choix. Il sert aussi de ressource aux joueurs de l’organisation au besoin."

Quant à Simon-Olivier Lorange, il ajoute :

"En ce qui concerne ses tâches, son poste évoque “toute autre tâche connexe”. On se demande presque si ce n’est pas inscrit dans le contrat de Lecavalier, tant il a ratissé large dans son explication.

"Il est en effet question de recrutement, de conseils au DG, de présence au camp d’entraînement, de contact avec de potentiels joueurs autonomes...

"La liste est longue, quoique peu spécifique. La majorité de ce travail est par ailleurs faite de son domicile en Floride."

Selon les deux journalistes, il était temps de demander des précisions sur ses fonctions.

Aujourd'hui, Lecavalier avoue qu'il passe son temps entre le hockey de son fils et le golf de ses filles. Mais voilà que l'organisation se pose de plus en plus de question sur son travail au sein de l'organisation.

Geoff Molson commence à se poser des questions sur la façon dont son argent est investi dans le Country Club qu'il a créé...

Selon ce qui circule, Martin St-Louis tente de convaincre son ami Vincent Lecavalier de remplacer Alex Burrows comme adjoint.

C’est précisément pourquoi personne n'a été nommé jusqu'à maintenant. St-Louis sait que son ami est capable d’apporter une perspective unique et précieuse à l’équipe. Mais comment convaincre un homme qui se la coule douce en Floride?

Lecavalier, avec son style de vie paisible et ses obligations familiales, peut-il réellement endosser le rôle d'adjoint au sein d'une organisation qui exige engagement et présence ? Pour l’instant, poser la question, c'est y répondre.

Bref, St-Louis ne veut pas d'un autre adjoint, si ce n'est pas Vincent Lecavalier. Voici les propos de la Gazette à ce sujet.

Voici les propos de Stu Cowan de la Gazette à ce propos: 

"Hughes a récemment déclaré que les entraîneurs adjoints de Martin St-Louis — Trevor Letowski et Stéphane Robidas — seront de retour la saison prochaine et qu'il discuterait avec St-Louis de qui il souhaiterait pour remplacer Alex Burrows en tant qu'entraîneur adjoint — ou si St-Louis préférerait rester avec deux adjoints derrière le banc avec lui."

Je crois que St-Louis bénéficierait vraiment d'un autre entraîneur adjoint avec beaucoup d'expérience en tant qu'entraîneur dans la LNH, surtout pour le jeu de puissance.

Il sera également intéressant de voir quel rôle Vincent Lecavalier finira par jouer avec les Canadiens. Il est maintenant conseiller spécial aux opérations hockey et il a marqué 127 de ses 421 buts en carrière dans la LNH en avantage numérique.

Hughes doit encore signer quelqu'un pour remplacer Jean-François Houle en tant qu'entraîneur-chef du Rocket de Laval dans la AHL. Je m'attends à ce que ces postes soient pourvus avant la fin du mois.

Il est temps que Lecavalier travaille pour son argent. S'il ne veut pas être l'adjoint de son chum St-Louis, qu'il se bouge le derrière en Floride et qu'il nous prouve qu'il mérite son chèque.

Vinnie jure qu'il n'a pas été engagé parce qu'il est l'ami de Martin St-Louis ou de Kent Hughes.

« Les gens parlent de l’amitié, oui. Mais Kent a confiance en ma façon de penser et il sait que je vais le challenger." (crédit: la Presse)

"C’est la différence entre quelqu’un qui ne le connaît pas et quelqu’un qui le connaît depuis 20 ans. Kent engage des gens qu’il pense capables de rendre l’organisation meilleure. La confiance est la chose la plus importante quand tu demandes l’avis de quelqu’un. » 

Le problème est que Lecavalier vit en Floride. Et que pour faire un travail de dépistage dans un état où il n'y a pratiquement pas de hockey, tu es mal parti.

Deux clubs de la LNH, trois de l’ECHL, mais un gros zéro dans la ligue américaine ou la USHL, sans oublier qu'il n'y a aucune équipe dans la NCAA.

Le CH et Lecavalier doivent assumer. La seule façon de justifier son salaire est s'il devient l'adjoint de St-Louis. Là, on va le croire sur parole...

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