Martin St-Louis s'était toujours attendu à être mis à l'épreuve en tant qu'entraîneur. C'était une réalité qu'il avait embrassée avec une certaine résignation mais aussi avec détermination.
Cependant, il y avait une question qui le hante, une question qui semblait se répète inlassablement et qui semble devenir de plus en plus lancinante à chaque fois qu'il l'entendait : « Est-ce que ton équipe a progressé ? »
Les Sabres ont repêché 10 fois top 10 au cours des 11 dernières années. 4 fois top 2.
— Anthony Martineau (@Antho_Martineau) February 21, 2024
Mais ils sont hors des séries depuis 2011.
Une gang de bons joueurs et une bonne ÉQUIPE= 2 concepts différents.
En quoi le CH a-t-il collectivement progressé en 2 ans?
Ma question à MSL: pic.twitter.com/v0AapDAG2f
C'était une question légitime, bien sûr. En tant qu'entraîneur-chef, c'est sa responsabilité de faire avancer son équipe, de les amener à de nouveaux sommets, de les transformer en une force compétitive dans cette ligue impitoyable.
Mais à un moment donné, ces interrogations incessantes deviennent frustrantes, même pour quelqu'un comme Martin St-Louis, connu pour sa patience et sa détermination.
En regardant en arrière sur les dernières saisons, il ne peut s'empêcher de ressentir un sentiment de stagnation. Malgré l'arrivée de jeunes espoirs, malgré les talents prometteurs qui semblaient abonder dans son équipe, le progrès semble rester insaisissable.
Deux ans se sont écoulés depuis qu'ils ont pris les rênes de cette équipe, et pourtant, les résultats ne semblent guère s'améliorer.
Et maintenant, il est confronté à la perspective que dans dix ans, il serait probablement encore là, à répondre à la même question, encore et encore.
Dix ans de lutte, de défis, d'espoirs peut-être déçus. Il ne peut s'empêcher de se demander si les choses étaient différentes, si son équipe était enfin capable de franchir ce seuil qui semblait si éloigné.
Se comparer aux Sabres ne fait qu'ajouter à ses inquiétudes. Une équipe qui a également lutté, qui a également connu des années de frustration et de déception et qui continue de s'enliser.
Est-ce le destin qui les attend le CH? Une équipe pleine de potentiel, mais incapable de le concrétiser sur la glace ?
C'est une pensée décourageante, mais Martin St-Louis refuse de se laisser submerger par le pessimisme. Il savait que le chemin vers le succès était semé d'embûches, que chaque équipe avait ses hauts et ses bas. Mais il est déterminé à faire en sorte que son équipe ne reste pas coincée dans cette impasse perpétuelle.
Il savait que cela prendrait du temps, de la patience et beaucoup de travail acharné. Mais il était prêt à relever le défi, à continuer à pousser son équipe vers l'avant, quoi qu'il en coûte.
Parce que même si les questions sur le progrès semblaient interminables, il sait que la seule réponse qui importe vraiment était celle qu'il trouverait sur la glace, dans chaque match, dans chaque progression de chaque espoir, dans chaque victoire et même dans chaque défaite. Et il est déterminé à faire en sorte que cette réponse soit celle du progrès, de la croissance et, finalement, du succès.