Martin St-Louis continue de naviguer en capitaine… mais d’un bateau à la dérive. Le Canadien est bon dernier de la LNH, un classement qui laisse un goût amer aux partisans et suscite une indignation grandissante.
Pourtant, St-Louis semble encore vouloir ménager ses joueurs, refusant de hausser le ton ou de les pousser au-delà de leur zone de confort. Même face à l'évidence, il préfère tempérer la réalité avec une indulgence mal placée.
« Les attentes sont là pour nous aussi, on connaît notre rang au classement. Nous sommes déçus également », a-t-il déclaré après la défaite de 4 à 1 contre Toronto.
Déçus, vraiment? Mais visiblement, pas assez pour passer à l’action.
Ce discours pourrait être acceptable pour un coach de pee-wee, mais pour la LNH? La patience et l'indulgence à ce niveau se paient cher, et aujourd’hui, le Canadien en paie le prix avec un dernier rang qui fait honte.
St-Louis persiste à utiliser des statistiques pour justifier son approche. Comme si une meilleure possession de la rondelle à forces égales suffisait à effacer les pannes en avantage et désavantage numérique.
Il aime bien rappeler que le Canadien « a passé du temps en zone offensive » et « décoché plus de tirs que les Leafs ».
Belle statistique, en effet, mais comme il le dit lui-même, les statistiques sont comme des bikinis : ce qu'elles révèlent est suggestif, mais ça cache l’essentiel.
L’essentiel, ici, c’est que Toronto a contrôlé le jeu, et que Mitch Marner et William Nylander ont fait la loi sur la glace. Pas de quoi se vanter...ou faire des blagues...
À chaque défaite, on voit les mêmes erreurs, les mêmes excuses et la même incapacité à se remettre en question.
Gallagher, lui, fait sa part. Quant aux autres, ils se réfugient derrière des statistiques trompeuses ou répètent les mots doux du coach, comme des robots perdants.
Dans une période de léthargie, le capitaine Nick Suzuki semble aussi perdu que l’équipe qu’il dirige. Aussi perdu que Bambi qui a perdu sa maman.
Avec 13 points cette saison, il reste sans but ni mention d’aide dans les quatre derniers matchs. Un passage à vide qu'il reconnaît, mais sans pour autant prendre le taureau par les cornes.
« Quand ça va bien, c’est plus facile d’occuper ce rôle. Présentement, j’essaie de dire et faire les bonnes choses, mais je ne sens pas que je joue aussi bien qu’à l’habitude », a-t-il expliqué avec la mentalité d'un perdant.
L’attitude de Suzuki reflète celle de son entraîneur : indulgente, complaisante, passive.
Martin St-Louis, au lieu de le pousser à sortir de sa torpeur, le rassure en affirmant qu’il « ne s’inquiète pas » pour lui, et que « le reste va venir ».
Non, monsieur St-Louis, le reste ne viendra pas tout seul. Il faut l’exiger, le provoquer, le travailler. Dans une ligue aussi compétitive, l’attente et la douceur ne sont pas des stratégies; elles sont des excuses.
St-Louis continue de parler de « garder une attitude positive », comme si cela pouvait compenser le manque d’efforts et d’auto-critique.
« Il n’y a pas de mauvaise journée à la patinoire », a-t-il répété avec Brendan Gallagher, un sourire presque naïf aux lèvres.
Mais pour les partisans, il y a bien des mauvaises journées, et elles s’accumulent au fil des défaites. Quand le coach refuse de secouer ses troupes, de critiquer ouvertement et de demander plus à ses joueurs, le message envoyé est clair : la défaite est acceptable, tant qu’on garde le sourire.
Ce positivisme excessif frise le ridicule. L’analogie des bikinis, les excuses sur le « manque de chance » et les « efforts invisibles » finissent par agacer les partisans, qui en ont assez des discours vides.
« Les statistiques, c'est comme la fille à la plage avec un petit bikini. Elle te montre quelque chose, mais elle ne te montre pas tout ! »
Dans une ville où le hockey est une religion, cette passivité et ces blagues de bas-étage passent de moins en moins. Martin St-Louis a été acclamé pour son approche novatrice, mais aujourd’hui, cette méthode est devenue un bouclier contre l’exigence de résultats.
Il est temps que Martin St-Louis cesse d’être le « coach ami » et commence à incarner le rôle de meneur. Il est temps de secouer l’équipe, de montrer les crocs et de rappeler à ses joueurs que la LNH n’est pas une ligue de développement, mais bien la plus grande ligue de hockey au monde, où chaque match compte et chaque défaite doit être analysée, digérée, et corrigée.
Qu'il mette son bikini à la poubelle.