Martin St-Louis hanté par Claude Julien

Martin St-Louis hanté par Claude Julien

Par Marc-André Dubois le 2024-10-16

Depuis son arrivée à la barre des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis semble incapable d’établir une structure défensive digne de la LNH.

Le début de la saison 2024-2025 ne fait que confirmer les lacunes criantes d’une équipe qui accorde un nombre alarmant d’occasions de marquer.

Et pire encore : au lieu de s’entourer d’un coach expérimenté comme Claude Julien, St-Louis a préféré rester fidèle à Stéphane Robidas, un entraîneur venu directement du Midget AAA.

Le résultat? Une défense en lambeaux et un plan de match qui manque de rigueur.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Le CH figure dans le dernier tiers de la LNH dans plusieurs catégories essentielles en défense.

 Tirs accordés depuis l’enclave : 13,5 par match (32e rang). 

Occasions de marquer sur le cycle offensif : 10 par match (31e rang). 

Quant aux buts attendus de l’adversaire, le CH se classe 29e avec une moyenne de 2,64 buts.

Jeff Gorton, lors du tournoi de golf de l’équipe, avait pourtant mis en garde :

« On doit être meilleur dans notre territoire et s’assurer de garder la rondelle hors de notre filet. »

C'est raté.

Mais après seulement quelques matchs, la réalité frappe durement. Le système de St-Louis semble incapable d’offrir une couverture défensive efficace, laissant Montembeault à lui seul pour colmater les brèches.

Oui, Montembeault est un gardien abandonné

Malgré une performance héroïque contre Toronto avec 48 arrêts et un blanchissage, Samuel Montembeault ne peut pas tout faire seul.

Son travail acharné avec un expert en neurologie fonctionnelle lui a permis de sauver 3,89 buts attendus, une statistique impressionnante qui le place deuxième dans la LNH, juste derrière Connor Hellebuyck.

Mais face à Pittsburgh, Montembeault a craqué, abandonné par une défense incapable de suivre le rythme. Selon les stats avancées, l'équipe laisse passer 13,5 tirs dangereux depuis l’enclave et elle est débordée sur chaque attaque en zone.

Les problèmes du Canadien ne s’arrêtent pas à l’organisation défensive. La combativité individuelle fait aussi défaut.

Avec seulement 44,09 % de duels gagnés en un contre un (26e rang de la LNH), le CH laisse souvent ses adversaires s’imposer.

De plus, le club ne réussit que 50,3 sorties de zone contrôlées par match (24e rang). Ces lacunes se traduisent par 5,5 chances de marquer en moyenne sur chaque entrée de zone adverse, créant un chaos constant devant le filet montréalais.

Même Mike Matheson, pourtant un des rares défenseurs expérimentés, a souligné cette faiblesse :

« Éviter les revirements nous a aidés beaucoup. On était plus organisés dans notre zone. »

Ces mots laissent entendre que l’absence de cohésion défensive est un problème systémique, directement lié à la structure et au manque de rigueur instauré par St-Louis et son équipe d’entraîneurs.

Les critiques se font de plus en plus vives sur le refus de St-Louis d’intégrer un entraîneur plus expérimenté. Claude Julien, désormais adjoint à St-Louis, aurait pu apporter la discipline et la structure nécessaires, mais St-Louis a préféré s’appuyer sur Robidas, qui n’a jamais coaché à un haut niveau avant d’atterrir à Montréal.

Julien voulait devenir l'adjoint de St-Louis, mais ce dernier ne voulait rien savoir. Cette décision montre l’orgueild’un entraîneur novice qui semble peu enclin à déléguer, malgré des résultats médiocres en défense.

Avec un début de saison respectable, le CH affiche un dossier de ,500 après quatre rencontres. Mais cette performance cache mal les faiblesses structurelles qui, à long terme, risquent de faire exploser le projet de reconstruction.

Si l’équipe espère encore être dans la course à la date limite des transactions, St-Louis devra rapidement revoir sa stratégie défensive et montrer le « hard coaching » qu’il a promis.

Les joueurs offensifs répondent à l’appel, mais sans un système défensif solide, les victoires resteront rares.

Le temps presse pour St-Louis : l’attaque massive commence à montrer des signes encourageants, mais à quoi bon marquer si chaque contre-attaque adverse devient une menace? 

Le Canadien ne pourra pas longtemps survivre dans le chaos défensif actuel. St-Louis doit agir et vite, ou risquer de voir son projet s’effondrer avant même d’avoir réellement pris forme.

St-Louis est le pire coach défensif de la LNH. N'ayons pas peur des mots.