Martin St-Louis la tristesse dans les yeux: les journalistes inquiets

Martin St-Louis la tristesse dans les yeux: les journalistes inquiets

Par David Garel le 2024-12-20

La soirée aurait pu être une célébration totale pour le Canadien de Montréal.

Une victoire à l’arraché contre les Red Wings de Detroit, un premier match réussi pour Alexandre Carrier sous le chandail tricolore, et une performance collective solide.

Pourtant, alors que Carrier rayonnait de bonheur après cette belle soirée, Martin St-Louis, l’entraîneur-chef du CH, affichait un air sombre et préoccupé.

Que se passe-t-il avec St-Louis? Où est passé le feu dans ses yeux?

Pour Alexandre Carrier, cette première soirée avec le Canadien a été un rêve éveillé.

Visiblement nerveux, le défenseur québécois a su garder son jeu simple et efficace, recevant les éloges de ses coéquipiers et de son entraîneur.

«Il y avait un peu de nervosité pour moi au début, mais j'ai gardé ça simple», a avoué Carrier avec un sourire contagieux.

Il n’a pas manqué de souligner l’apport de son partenaire, Kaiden Guhle, qu’il a trouvé impressionnant :

«Pour 22 ans, honnêtement, c'est impressionnant. Il est calme, bon positionnement, il sait ce qu'il a à faire.»

Même Guhle, pourtant peu enclin aux compliments, s’est montré enthousiaste :

«C'était vraiment le "fun". Il garde ça simple, il joue dur. Il a fait un excellent travail ce soir.»

Pour Carrier, tout semblait aligné. Une victoire, une bonne première impression, et le sentiment d’avoir trouvé sa place dans une organisation qu’il idolâtre depuis son enfance.

Il rêvait éveillé devant les médias.

Mais alors que Carrier célébrait cette soirée mémorable, Martin St-Louis avait l’air totalement ailleurs. Les bras croisés, les traits tirés, l’entraîneur affichait une mine qui ressemblait davantage à celle d’un homme venant de perdre un septième match de la finale de la Coupe Stanley.

Un contraste saisissant avec l’énergie débordante de Carrier et de l’équipe.

St-Louis, habituellement vibrant et incisif, semblait absent. Même ses réponses aux médias étaient énoncés la tristesse dans sa voix.

Cet extrait vidéo nous inquiète. On dirait vraiment que St-Louis est déprimé. On ne le reconnaît plus.

Lorsqu’interrogé sur Lane Hutson, coupable d’une erreur ayant mené à un but des Red Wings, St-Louis a toutefois retrouvé un soupçon de son mordant.

Martin McGuire, toujours à l’affût d’une déclaration forte, a tenté de le faire parler des erreurs du jeune défenseur, mais St-Louis l’a coupé net :

«Lane a connu un bon match. Je ne vois pas ce que tu vois»

Un moment qui a laissé un goût étrange. Comme si St-Louis s’efforçait de cacher un profond malaise intérieur. Même les journalistes sur place étaient inquiets de l'état mental du coach du CH.

St-Louis a-t-il perdu de sa passion ou s’agit-il simplement d’un moment d’épuisement? La saison du Canadien n’a pas été de tout repos.

Entre les blessures, les décisions difficiles et les attentes élevées, St-Louis semble porter un fardeau de plus en plus lourd. Même après une victoire, il semble incapable de se réjouir pleinement.

Certains observateurs se demandent si les pressions constantes de la reconstruction, combinées aux rumeurs de transactions et aux performances inconstantes, ne commencent pas à briser son enthousiasme.

Pour Carrier, cette soirée était un moment à savourer.

«C’est un rêve de petit gars de jouer pour les Canadiens», a-t-il confié, les yeux pétillants.

Sa joie et son enthousiasme tranchent radicalement avec l’attitude de son entraîneur. Mais ce contraste soulève une question importante : l’équipe peut-elle continuer à progresser si son leader semble lui-même à bout de souffle?

Malgré les sourires de Carrier et les bonnes performances individuelles, l’atmosphère était curieusement lourde. Si l’arrivée de Carrier apporte une bouffée d’air frais à la brigade défensive, le comportement de St-Louis rappelle que tout n’est pas rose au sein du Canadien.

Une chose est certaine : le feu qui animait Martin St-Louis doit être ravivé rapidement, sous peine de voir son influence sur l’équipe s’étioler.

Le prochain défi pour le CH ne sera pas seulement sur la glace, mais aussi dans la tête et le cœur de son entraîneur.

La passion et l’énergie qui caractérisaient Martin St-Louis doivent absolument refaire surface.

Car si même une victoire ne suffit plus à le faire sourire, c’est que quelque chose de plus profond cloche.