Martin St-Louis et l'organisation du Canadien de Montréal seraient furieux après Jean-Charles Lajoie pour avoir annoncé publiquement que St-Louis allait démissionner de son poste.
Ces propos ont provoqué une onde de choc au sein du club, alors que les tensions sont amplifiées comme jamais autour de la pression médiatique qui entoure le CH.
L'organisation voit cette déclaration comme une atteinte à la stabilité du groupe, et il ne serait pas surprenant que les relations entre Lajoie et l'équipe se détériorent davantage.
L'idée que Lajoie puisse être privé d'accès à certaines entrevues avec St-Louis cette saison circule déjà.
Loin de calmer la tempête, Lajoie a choisi de tirer à bout portant sur le Canadien et son vestiaire. Dans un commentaire tranchant, il a dénoncé ce qu’il perçoit comme une équipe sans âme et un vestiaire plus préoccupé par des activités mondaines et nocturnes que par le hockey.
À ses yeux, les joueurs actuels n’ont plus la fibre d’antan, se comparant à des « enfants-rois » qui profitent de leur statut sans jamais se remettre en question.
Lajoie a également rappelé le contraste entre le passé glorieux du Canadien et la situation actuelle :
« Avant, l’adversaire avait déjà peur en entrant au Centre Bell. Aujourd’hui, le CH est devenu une équipe comme les autres, au même niveau que Columbus ou Calgary. »
Pour lui, l’équipe actuelle manque de rage au coeur et de mérite.
Le temps de glace est distribué sans punir les erreurs, ce qui nuit à la compétitivité du groupe.
L’animateur a été cinglant envers certains joueurs et a critiqué les décisions de Martin St-Louis en termes de gestion de l'effectif :
« Mardi soir, j’aurais cloué Anderson au banc et relégué Dach au quatrième trio. Mais ici, on ne coache pas avec la même rigueur. »
Lajoie est en furie envers le vestiaire, mais aussi envers la philosophie de gestion actuelle du coach.
Pour lui, le problème ne réside pas seulement dans les performances sur la glace, mais dans l'attitude globale qui règne au sein du vestiaire.
Il a comparé les joueurs actuels aux anciennes légendes du CH, soulignant avec ironie que Yvan Cournoyer, à lui seul, a gagné plus de coupes Stanley que l’ensemble des joueurs du match de mardi soir n’en gagneront jamais au cours de leur carrière.
Lajoie a évoqué la cérémonie en hommage aux glorieux anciens du CH, critiquant l’absence de connexion entre la tradition et le groupe actuel.
Ce moment, selon lui, devait inspirer l’équipe, mais à peine 11 minutes après la mise au jeu initiale, le Canadien se retrouvait déjà en déficit de quatre buts.
Pour Lajoie, cette situation démontre une rupture entre l’héritage de l’organisation et l’état d’esprit actuel des joueurs :
« Ces gars-là n’en ont rien à cirer du chandail qu’ils portent », a-t-il laissé entendre.
Il a également critiqué l’absence de mérite et de discipline au sein de l’équipe, évoquant un climat où les joueurs se retrouvent promus sans justifier leur temps de glace.
« Tu peux te le pogner à trois mains et finir sur le premier trio », a-t-il lancé avec sarcasme.
Selon lui, cette culture de la complaisance est l’un des principaux problèmes qui gangrènent l’équipe.
Lajoie a martelé que l’équipe ne fonctionne pas en tant que collectif. Il a qualifié les joueurs de « bons petits gars » davantage préoccupés par leur vie personnelle et leurs costumes d’Halloween que par leur performance sur la glace.
Selon lui, ils savent qu’il n’y a pas de réelles conséquences à leurs erreurs :
« Ils comprennent que, tôt ou tard, ce ne sera pas eux les coupables. »
Sa critique ne s'est pas arrêtée là. Lajoie a regretté que l’équipe ne fonctionne pas au mérite, mais plutôt selon des hiérarchies établies.
Il a suggéré que la nostalgie de la gloire passée n’existe plus chez ces joueurs et qu’ils sont bien trop concentrés sur eux-mêmes pour se soucier du logo historique du CH. (voir les photos du party d'Halloween à la fin de l'article).
Il a aussi pointé l’incapacité de Martin St-Louis à rallier son groupe et à instaurer une véritable structure de jeu, concluant en demandant avec sarcasme :
« Martin, on commence-tu à coacher pour vrai bientôt? »
Avec cette sortie explosive, Lajoie s’est placé dans une position risquée, non seulement en s’aliénant potentiellement l’organisation, mais surtout, en annonçant la démission d'un entraîneur-chef qui est déjà dans la tempête.
Pour St-Louis, l’ombre de cette critique publique risque de peser lourdement.
Le coach, déjà isolé de sa famille restée au Connecticut, doit maintenant naviguer dans un environnement de plus en plus hostile.
La question est donc de savoir à quel prix Martin St-Louis continuera d’assumer son rôle.
Si les résultats ne s’améliorent pas rapidement, la pression exercée par les médias et les partisans pourraient rendre son poste encore plus intenable.
Mais pour l’instant, le coach et l'organisation semblent déterminés à aller de l’avant, peu importe les critiques.
Martin St-Louis a sans doute perçu les insinuations de Jean-Charles Lajoie comme une trahison personnelle et professionnelle.
Depuis son arrivée derrière le banc du Canadien de Montréal, St-Louis n’a jamais refusé son temps à Lajoie. Il s’est montré disponible et respectueux, lui donnant constamment toujours les entrevues de fond en début de saison que Lajoie et TVA Sports demandaient.
En tant qu’ancien joueur et maintenant entraîneur, St-Louis sait l’importance de collaborer avec les médias, et il a toujours agi en conséquence avec Lajoie.
Cette situation devient d’autant plus délicate que la critique de Lajoie ne s'est pas limitée aux performances de l'entraîneur.
En insinuant que St-Louis pourrait quitter son poste, Lajoie a frappé là où ça fait mal. Mais le coup le plus dur à encaisser pour St-Louis pourrait bien être les attaques dirigées contre ses joueurs.
En critiquant leur engagement et en laissant entendre qu’ils manquent de respect pour le chandail bleu-blanc-rouge, Lajoie a franchi une ligne rouge.
St-Louis, qui valorise profondément la confiance et la cohésion de son groupe, ne peut accepter qu’un journaliste s’en prenne ainsi à ses joueurs, les exposant publiquement à la critique.
Le coach ne lui pardonnera jamais. Non seulement il a accordé des entrevues et de son temps à Lajoie, mais il l’a aussi fait avec ouverture, dans un esprit de collaboration.
Voir ce même journaliste remettre en question son intégrité et celle de son vestiaire ne peut qu’accentuer son sentiment d’isolement, surtout dans une saison marquée par les défis personnels qu’il traverse loin de sa famille.
Dans ce contexte tendu, il devient évident que les entrevues entre St-Louis et Lajoie pourraient bien appartenir au passé.
L’entraîneur du CH a toujours défendu ses joueurs et a souvent rappelé l’importance de la solidarité.
Ainsi, ce type de critique publique visant à diviser l’équipe pourrait avoir des conséquences durables, tant sur la relation entre Lajoie et le club que sur la gestion médiatique du Canadien.
St-Louis ne se contente pas d’entraîner : il s’investit profondément dans le développement de ses joueurs et la protection de son groupe.
Et quand cette loyauté est trahie, même par un journaliste avec qui il a entretenu une relation professionnelle respectueuse, cela devient personnel.
St-Louis et Lajoie...à ne plus inviter au même party...