Le torchon brûle entre Martin St-Louis et Patrik Laine, et cette fois, le coach du Canadien de Montréal n’a même plus cherché à cacher son exaspération.
Lorsqu’un journaliste lui a demandé si certains joueurs étaient plus difficiles à approcher que d’autres, St-Louis n’a pas hésité une seconde. Sa réponse, cinglante, visait directement Laine.
La tension entre le coach et le Finlandais est devenue une guerre froide, et l’échange entre le coach et un journaliste lors du dernier point de presse en est une preuve supplémentaire.
Lorsque le journaliste lui a demandé :
« Est-ce que c’est un dialogue qui est plus facile, plus difficile avec d’autres joueurs ? »
Et qu’il a poursuivi en ajoutant :
« C’est pas un joueur que tu connais depuis, qui était là quand t’es arrivé, mettons. »
St-Louis a immédiatement balayé la question d’un revers de main. Aucune hésitation. Aucune nuance.
« C’est très facile. Très facile. Quoi que tu le connaisses depuis un an, deux ans, quatre ans, cinq ans, l’honnêteté, ça n’a pas d’âge. Avec la vérité, c’est bien facile. Quand tu comptes pas de menterie, tu lui dis la vérité. C'est tout. »
Cette réponse est une flèche dirigée directement vers Laine. St-Louis ne cache plus son mépris.
Il dit que l’honnêteté n’a pas d’âge, mais tout le monde comprend le message : Patrik Laine n’a jamais gagné sa confiance.
Et cette absence de confiance, elle dure depuis le jour 1.
Le problème entre St-Louis et Laine, ce n’est pas juste une question de rendement sur la glace. C’est une opposition totale de philosophie.
D’un côté, Martin St-Louis, un gars qui a dû se battre pour chaque seconde de temps de jeu en début de carrière, qui a été ignoré par la LNH avant de devenir un membre du Temple de la Renommée par le travail et la détermination.
De l’autre, Patrik Laine, un joueur bourré de talent, mais dont l’éthique de travail est constamment remise en question. Un gars qui a toujours eu des excuses pour expliquer ses travers.
Ce n’est pas une surprise que les deux hommes ne peuvent pas cohabiter. Ils ne parlent pas le même langage.
St-Louis l’a déjà décidé : Laine ne fera jamais partie de son équipe...de son coeur...
Ce n’est pas une coïncidence si le coach n’a jamais cherché à mettre Laine dans une situation avantageuse.
Il ne lui a jamais donné une chance sur le premier trio avec Suzuki et Caufield, même quand l’attaque du Canadien était anémique plus tôt cette saison.
Il l’a laissé pourrir sur le banc en troisième période à plusieurs reprises.
Et maintenant, il refuse même de reconnaître qu’il y a un dialogue difficile entre eux.
C’est une sentence.
Martin St-Louis envoie un message ans pitié : il ne veut pas de Patrik Laine dans son équipe.
À ce stade, il est impossible d’imaginer une réconciliation.
Laine n’a aucun avenir à Montréal tant que St-Louis est en poste.
Et même si Kent Hughes voulait le garder une saison de plus, comment convaincre un coach de faire jouer un gars qu’il ne supporte pas ?
Peu importe, Patrik Laine et Martin St-Louis ne survivront pas ensemble une autre saison.
Le divorce est imminent.
Le ton de St-Louis était sec, détaché. On pouvait presque sentir l’agacement transparaître à travers les mots. Martin St-Louis en a assez.
Depuis le début de la saga, le coach refuse d’entrer dans le jeu de Laine. Il ne cherche ni à le défendre, ni à le ménager.
Contrairement à d’autres joueurs qu’il a publiquement soutenus, comme Juraj Slafkovsky ou Cole Caufield, St-Louis n’offre aucune empathie à Laine face aux critiques.
Dès l’arrivée de Laine à Montréal, le courant n’a jamais passé entre lui et St-Louis. Que ce soit son attitude nonchalante sur la glace, son incapacité à s’impliquer défensivement ou ses déclarations publiques malhabiles, tout semble irriter le coach du CH.
Et cette fois encore, la conférence de presse a servi de terrain de jeu pour exposer l’immense fossé qui sépare les deux hommes.
“L’honnêteté, ça n’a pas d’âge.”
Traduction ? St-Louis n’a pas de temps à perdre avec les états d’âme de Laine. Il parle avec la vérité, point final. Si Laine n’est pas capable de l’accepter, tant pis pour lui.
Le coach du CH a toujours été un homme de principes. Il veut des joueurs engagés, prêts à se sacrifier pour l’équipe. Ce que Laine n’a jamais démontré depuis son arrivée.
Il y a quelques semaines, Laine envoyait un message clair en affirmant qu’il avait besoin de plus de temps de glace pour être efficace, comme avec la Finlande. St-Louis lui a immédiatement répondu en conférence de presse :“Si tu en joues 11, prouve-moi que tu devrais en jouer plus.”
Le coach ne lui fait aucun cadeau. Il n’a aucune intention de lui offrir un rôle de premier plan sans qu’il ne le mérite. Le problème ? Laine ne semble pas prêt à faire les efforts nécessaires.
Cette situation devient invivable. St-Louis ne cache plus son ras-le-bol. Chaque échange, chaque question des journalistes, chaque occasion de parler de Laine se transforme en une démonstration publique de son exaspération.
Quelle suite pour Patrik Laine ?
Le malaise est trop grand pour être ignoré. Le divorce entre Laine et le Canadien est désormais inévitable. Mais comment le régler ?
Trois options sont sur la table :
1. Une transaction : Peu probable, à moins que le CH ne retienne une partie du salaire.
2. Un rachat de contrat : Une solution coûteuse, mais qui mettrait fin à ce feuilleton interminable.
3. Le laisser moisir sur le banc et l'envoyer seulement en avantage numérique : Un scénario qui semble être celui privilégié par St-Louis pour le moment.
La conclusion est sans pitié : St-Louis ne veut rien savoir de Laine, et il n’a plus peur de le dire haut et fort.
Le message du coach est clair : il ne donnera jamais un passe-droit à un joueur qui ne se bat pas sur la glace. Et en ce moment, Patrik Laine est seul contre tous.
Et St-Louis n'est tout simplement plus capable de le supporter.