Limite atteinte: Martin St-Louis nous donne mal au coeur devant les médias

Limite atteinte: Martin St-Louis nous donne mal au coeur devant les médias

Par David Garel le 2025-12-10

La chute libre de Martin St-Louis continue, alors qu'il a sauté une nouvelle coche durant l'entraînement:

Puis, son mépris envers les médias trahit un coach à bout de nerfs

Ce n’est plus de la passion, ni du charme, ni du “feu sacré” qu’on se plaît à romantiser lorsqu’il gagne. Ce qu’on voit maintenant dans les yeux de Martin St-Louis, c’est l’expression d’un entraîneur qui perd pied, qui se crispe, qui attaque les journalistes par réflexe défensif, et qui tente de masquer l’effondrement de son équipe derrière des slogans psychologiques.

Mercredi matin, encore plus violemment après l’entraînement, la façade a craqué.

Tout a commencé avec Martin McGuire (Cogeco), qui a osé nommer ce que tout le monde voyait : le groupe semblait nerveux, hésitant, tendu, comme si l’effondrement des dernières semaines avait contaminé les joueurs jusque dans leurs mouvements les plus simples. St-Louis a bondi sur le mot.

McGuire : « Il semblait avoir peut-être un peu de tension à l’entraînement ce matin. On a senti tes joueurs un peu sur le bout des pieds… beaucoup d’hésitation… »

St-Louis, coupant sèchement :

 « Tension ? Pis t’as senti de l’hésitation ? Non. Je ne trouve pas. Mais c’est sûr… si t’es dans l’aréna pis t’entends mon ton, tu vas dire qu’il y a de la tension. Il n’y a pas de tension. »

Le ton était cassant, méprisant, comme si la réalité n’existait que lorsqu’elle passe par son filtre. Puis il a parlé à McGuire comme s'il était un enfant qui a des problèmes d'apprentissage.

« Je ne suis pas en maudit, mais j’ai une passion de coacher. Faut que tout le monde m’entende dans l'aréna. C’est juste ça. On a essayé de faire du progrès. »

Un extrait vidéo qui nous lève le coeur tellement le coach est condescendant:

Ce passage aurait pu être banal. Il a plutôt révélé un homme qui refuse de reconnaître l’évidence : son vestiaire marche sur la pointe des pieds, et la tension transpire de chaque présence..

Un journaliste tente ensuite d’obtenir ce que tous les partisans veulent entendre : l’organisation a-t-elle paniqué en rappelant Jacob Fowler ? St-Louis, excédé, a figé. Le regard noir est tombé comme une enclume. Le message était clair : “Comment oses-tu ?”.

La question :

« Si Fowler joue, ce n’est pas un move de panique ? »

La réponse, glaciale :

« Je ne pense pas qu’on va jamais faire quelque chose dans la panique. Quelqu’un qui panique, c’est parce qu’il n’a pas de plan. »

Il aurait pu terrasser le journaliste du regard:

Et pourtant, tout le monde savait ce que signifiait ce rappel improvisé : Montembeault s’écroule, Dobeš coule, le système défensif se fissure de partout, et le club est obligé d’appeler un gardien recrue pour essayer de calmer l’incendie.

Même les vétérans le murmurent à demi-mot. Mais St-Louis, incapable d’assumer la réalité, préfère intimider celui qui ose formuler la question.

Quelques minutes plus tôt, un journaliste (Arpon Basu de The Athletic) avait cité Nick Suzuki, qui avait expliqué qu’à cause des blessures, « une équipe déjà jeune était devenue encore plus jeune ». Une critique douce, mais réelle, du manque de structure.

St-Louis l’a sèchement corrigé :

« Étions-nous l’équipe la plus jeune pour commencer la saison ? Oui. On était 10-3-2. Y’avait-t-il un problème de jeunesse ? Non. »

Puis il a lancé la phrase la plus claire de toute la conférence:

« Tu as deux choix : faire du progrès ou faire des excuses. Tu ne peux pas faire les deux. »

Une façon détournée de dire que son capitaine se trompe, que l’analyse de Suzuki est une excuse émotionnelle, et que lui seul possède la vérité. Le message était brutal : quand les choses vont mal, même tes leaders deviennent des enfants qu’il faut recadrer.

La rupture était totale : le coach contredisait publiquement le discours de son capitaine, quelque chose d’impensable dans une organisation saine.

Voici l'extrait en question:

De question en question, St-Louis a patiné autour du gouffre. On lui a parlé du manque de constance, du jeu devant les gardiens, de l’attaque cinq contre cinq qui s’est évaporée.

Chaque fois, il a répondu avec mépris, comme s'il était le dieu tout puissant.

Aucune introspection. Aucune autocritique. Une fuite permanente.

Le pire est venu lorsque le journaliste a tenté de l’amener à reconnaître que l’organisation rappelait Fowler parce qu’il le fallait, pas parce qu’elle le voulait.

St-Louis a serré les dents :

« Farouk n’arrive pas ici comme un sauveur. Notre game collective devrait nous mettre dans une meilleure situation que récemment. »

C’est tout le paradoxe : il martèle que l’équipe joue bien, que le système est bon, que tout est aligné — et pourtant, elle se fait gifler match après match.

Ce n’était pas seulement une conférence de presse. C’était une guerre ouverte.

L’affaire McGuire, l’affaire du regard assassin, l’affaire Suzuki, l’affaire Fowler : tout indique que Martin St-Louis n’a plus la maîtrise de son message. Et lorsqu’un coach perd son message, il perd son équipe.

Le Canadien s’effondre. Ses statistiques s’écroulent. Les défaites humiliantes s’empilent. Les joueurs parlent de manque de préparation. Les partisans demandent son congédiement. Les journalistes n’osent plus confronter, comme si St-Louis était devenu un animal blessé dont il faut ménager la sensibilité.

Martin St-Louis ne répond plus aux questions. Il répond à ses propres démons.

Marty est devenu l'homme le plus méprisant du Québec...