Depuis son arrivée à la tête des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis a tout de suite été synonyme de grands espoirs et d'une grande excitation parmi les partisans du Tricolore.
Malheureusement, il semble que la lune de miel soit bel et bien terminée. En effet, selon un sondage réalisé par le site casino.org, les partisans des Canadiens figurent désormais parmi les plus malheureux de la LNH.
Ce sondage, mené auprès de 2000 amateurs de hockey, a révélé que les partisans des Canadiens se classent en troisième position parmi les équipes canadiennes les plus malheureuses, juste devant ceux des Maple Leafs de Toronto, qui n'ont pas gagné la Coupe Stanley...depuis 1967...
Cette déception grandissante est attribuée aux performances horribles de l'équipe ces dernières années et à un sentiment de délaissement ressenti par de nombreux fans.
Jean-Charles Lajoie avait prédit cette désillusion. Il avait affirmé à plusieurs reprises que les attentes envers St-Louis pourraient rapidement se transformer en frustrations si les résultats n'étaient pas au rendez-vous.
"Depuis quelques temps, je suis sous nette impression que la lune de miel entre Martin Saint-Louis et vous, les partisans du Canadien, arrive au bout de son nectar de très bon goût. Les critiques sont de plus en plus nombreuses et acerbes à l’endroit de Martin et de sa gestion du Canadien." (crédit: TVA Sports)
Lajoie avait alors eu le culot de répondre à la question qu'il s'est posée à lui-même: est-ce que Martin St-Louis est un bon coach ou non?
"Est-ce que je trouve que Martin fait un job extraordinaire à la barre du Canadien ? Hélas la réponse est non."
Lajoie avait alors énuméré ses différentes raisons. Et force est d'admettre qu'il avait raison sur toute la ligne. En rappel, voici les raisons que Lajoie donnait.
1) St-Louis refuse de constituer deux premiers trios en utilisant ses six meilleurs joueurs. Il persiste à répartir son talent sur quatre lignes, comme on le ferait dans le pee-wee...d'où son surnom..."le coach pee-wee"...
2) Il refuse de désigner Samuel Montembeault comme gardien numéro un, malgré le fait qu'il soit meilleur que Cayden Primeau. Cela envoie un message négatif à l'équipe. Même si Kent Hughes a avoué du bout des lèvres que Montembeault était le numéro un, St-Louis a toujours refusé de l'admettre.
3) Il n'y a aucun système de jeu, particulièrement en défense. C'est la mentalité "chacun pour soi" sur la glace, sans aucune cohésion. La défensive "homme à homme" de St-Louis se fait ridiculiser à chaque fois.
Selon Lajoie, il est non seulement temps de mettre en place un système défensif digne de la LNH, plus serré, mais aussi de trouver une manière de jouer collectivement.
Souvent, on voit cinq joueurs jouer tout seul au lieu d'une unité de cinq qui joue ensemble. Dans tous les cas, il est vraiment temps d'éliminer cette défensive "man to man".
Aujourd'hui, force est de constater que la prévision de Lajoie était juste à cent pour cent. Les partisans du CH commencent à perdre patience face au fait de perdre soir après soir, comme s'il n'y avait pas de lendemain.
Le contraste est frappant lorsque l'on observe les partisans des autres équipes canadiennes. Les fans des Jets, des Canucks et des Oilers sont nettement plus satisfaits de la gestion et des performances de leurs équipes respectives.
Même les partisans des Sénateurs d'Ottawa, englués dans une reconstruction sans fin et pourtant souvent relégués aux derniers rangs depuis des lunes, se déclarent plus heureux que ceux de Montréal.
La palme du bonheur revient aux partisans des Oilers d'Edmonton, qui sont les plus optimistes quant aux chances de leur équipe de remporter la Coupe Stanley dans un futur proche.
On peut les comprendre. Après avoir passé à un match de gagner le trophée, les Oilers sont les grands favoris pour remporter la Coupe cette année.
En comparaison, les partisans des Canadiens voient leurs espoirs constamment minés par les échecs successifs et une reconstruction qui semble s'éterniser.
Demidov représente une lueur d'espoir, mais Kent Hughes n'a rien fait de l'été, alors il est maintenant clair que le CH va encore arriver dans la cave.
Il est donc évident que la lune de miel entre Martin St-Louis et les partisans québécois est terminée. Ces derniers attendent désormais des résultats concrets sur la glace, sans quoi le malaise pourrait se transformer en véritable crise de confiance envers la direction du club.
Jean-Charles Lajoie avait raison : l'enthousiasme initial ne suffit plus, et les partisans réclament des victoires et des progrès significatifs.
ÇA ne sera pas beau quand "Marty" deviendra bête comme ses pieds avec les journalistes après quelques défaites en octobre et novembre.
On voit les nuages gris arriver à des kilomètres...