Message capté en direct : Martin St-Louis s’en est pris publiquement à Juraj Slafkovsky

Message capté en direct : Martin St-Louis s’en est pris publiquement à Juraj Slafkovsky

Par André Soueidan le 2025-10-22

Ce n’est pas une déclaration en conférence de presse.

Ce n’est pas un commentaire lancé au détour d’une question banale.

C’est un message, brut et sans filtre, livré en plein match, devant 21 000 spectateurs figés au Centre Bell.

À la fin de la deuxième période contre les Sabres de Buffalo, alors que le Canadien peinait à créer de l’espace offensif, Martin St-Louis a fait quelque chose qu’il ne fait jamais au hasard.

Il a éjecté Juraj Slafkovsky du premier trio, et envoyé Ivan Demidov prendre sa place aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield.

Un geste simple sur papier. Mais un avertissement dévastateur dans la réalité.

Une gifle déguisée en décision tactique...

Ce n’était pas une permutation anodine. Ce n’était pas une « rotation » d’entraîneur qui veut « répartir les minutes ». Non. C’était un électrochoc.

Parce que Slafkovsky venait de connaître deux présences peu inspirées. L’énergie n’y était pas.

La lecture du jeu manquait. Et pendant ce temps, Ivan Demidov, lui, en faisait plus avec 12 minutes de glace par soir qu’un vétéran NHL moyen avec 18.

Martin St-Louis a décidé de mettre son pied à terre. Le genre de décision qu’un entraîneur garde pour un moment charnière. Le genre de signal que seuls les plus attentifs repèrent en direct.

Et la réponse? Cinglante.

Dès le retour de l’entracte, Juraj Slafkovsky a sauté sur la glace comme s’il savait que son avenir immédiat au sein du top 6 venait d’être mis en péril.

Première présence de la troisième période : BUT. Son troisième de la saison.

Et pourtant… c’est encore trop peu.

Cole Caufield : 8 points en 7 matchs.

Nick Suzuki : 10 points en 7 matchs.

Ivan Demidov : 5 points, avec moins de 13 minutes par match.

Juraj Slafkovsky : 3 buts, aucun assist, et des présences effacées plus souvent qu’à son tour et un passe droit sur la première unité de l'avantage numérique.

Slaf ne suit pas le rythme. Et Martin St-Louis le sait.

En conférence de presse, St-Louis a d’ailleurs reconnu que Demidov pourrait éventuellement se retrouver sur la première unité de l’avantage numérique. Il a laissé entendre que ça viendrait… « en temps et lieu ».

Mais l’échantillon de lundi soir était clair comme de l’eau de roche. Ce temps-là approche.

Ce n’est plus une question de talent. Demidov en a à revendre. C’est une question de constance. D’engagement. D’opportunité.

Et Slafkovsky, pour l’instant, tient cette opportunité à deux mains… mais avec des doigts glissants.

L’an dernier, on se demandait pendant deux mois quand Lane Hutson allait piloter la première vague de l’avantage numérique.

Quand il l’a finalement fait, à la mi-décembre, il n’a plus jamais redonné ce rôle à Mike Matheson.

Demidov est en train de suivre exactement la même trajectoire.

Et Martin St-Louis le sait. Il joue à l’échec, pas à la roulette. Chaque « move » est calculé. Il a testé la chimie, il a senti l’électricité, et il a transmis le message : le trône de Slafkovsky est fragile.i

Lundi soir, au Centre Bell, Martin St-Louis a envoyé un message puissant. Et ce message ne s’adressait pas seulement à Juraj Slafkovsky. Il visait tous les jeunes du Canadien. Personne n’est à l’abri.

Et surtout, il visait les partisans, les analystes, et les journalistes. Ceux qui croyaient que Slafkovsky était protégé par son statut de premier choix au total.

Message capté. Message compris.

Et à l’intérieur du vestiaire, le nom d’Ivan Demidov résonne de plus en plus fort.

À suivre ...