Martin St-Louis trace la ligne rouge : Tim Stützle est le symbole de lâcheté

Martin St-Louis trace la ligne rouge : Tim Stützle est le symbole de lâcheté

Par André Soueidan le 2025-10-03

Il y a des gestes qui collent à la peau d’une organisation pendant des années.

Des décisions qui ne s’oublient pas. Des symboles de lâcheté qu’on grave dans le marbre de l’histoire.

Ce samedi au Centre Bell, le Canadien de Montréal affrontera les Sénateurs d’Ottawa dans ce qui aurait dû être un simple match préparatoire, sans conséquence.

Mais après les événements ignobles du Centre Vidéotron et les plus récents développements entourant l’alignement des Sénateurs, ce match est désormais une affaire d’honneur, de vengeance… et de guerre.

Car il n’y a pas d’autre mot pour décrire ce qui se prépare.

Les Sénateurs, humiliés mardi à Québec dans une démonstration de lâcheté généralisée, ont décidé de se terrer dans la peur en protégeant leurs vedettes et en envoyant à Montréal leurs sbires de Belleville.

Tim Stützle, la soi-disant future étoile allemande, celui qui disait préférer affronter le CH plutôt que les Leafs en raison de la “haine”, sera absent.

Officiellement pour du “repos”. Officieusement? Par peur.

Peur de recevoir le traitement réservé à Ivan Demidov. Peur de goûter au même type de coup salaud qu’a donné Nick Cousins, ce coup de hache honteux, qui a visé le poignet d’un gamin de 19 ans au talent éclatant.

Peur de subir la réplique du Shérif Xhekaj ou de Jayden Struble. Peur que la Ligue ne le protège pas. Alors on le cache. On l’enferme. On l’excuse.

Et on rappelle huit joueurs de la Ligue américaine pour servir de boucliers humains.

À deux jours du match, les Sénateurs ont rappelé en masse des joueurs de leur club-école, dont certains ne verront jamais la LNH à temps plein.

Des hommes de main. Des cogneurs. Des renforts prêts à distribuer les coups sournois.

Pourquoi? Parce qu’ils savent ce qui s’en vient.

Parce qu’ils ont compris que le Canadien de Montréal n’allait pas oublier. Parce qu’ils veulent continuer leur jeu de provocation, tout en mettant à l’abri leurs joueurs payés des millions.

C’est une insulte. Une déclaration de guerre. Une stratégie répugnante pour salir l’intégrité du sport.

Les Sénateurs n’assument pas. Ils se défilent. Ils préfèrent envoyer des soldats de la East Coast faire le sale boulot plutôt que d’avoir le courage de répondre eux-mêmes de leurs actes.

Et le Canadien ne peut pas rester les bras croisés.

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Kent Hughes et Jeff Gorton ont une opportunité. Une obligation. Ils doivent répondre par la bouche de leurs canons.

Peu importe le coût. Peu importe la logique du camp d’entraînement ou des dernières coupes.

Samedi, le Canadien doit rappeler ses propres soldats.

Qu’on fasse signer des contrats d’un jour. Qu’on amène tous les goons disponibles. Qu’on rouvre les portes de la East Coast. Qu’on appelle même les gars de Trois-Rivières s’il le faut.

Le message doit être clair : si vous venez pour cogner, nous allons cogner plus fort. Si vous protégez vos vedettes en envoyant des sbires, nous allons démontrer que nous avons des sbires encore plus déterminés.

Et eux, ils ne viennent pas pour jouer à la baboune ou distribuer des mises en échec propres.

Ils viennent pour faire mal.

La décision de ne pas faire jouer Tim Stützle est peut-être le plus grand aveu de faiblesse que les Sénateurs pouvaient offrir.

Lui qui, dans les jours précédents le match à Québec, ne cessait de dire que la rivalité avec Montréal était « plus forte qu’avec les Leafs ».

Lui qui, sourire en coin, affirmait détester le CH. Lui qui se moquait de Brendan Gallagher, match après match, en plongeant, en ricanant, en gesticulant comme un clown.

Stützle sait très bien que ce qu’il représente ... le visage arrogant et provocateur des Sénateurs ... en fait une cible.

Et plutôt que de faire face, il préfère fuir. Rester à Ottawa. Se faire masser les ischios. Manger du popcorn devant RDS. Pendant que ses coéquipiers se préparent à se faire démolir, il se cache comme un lâche.

Revenons sur les faits. Ivan Demidov ne méritait pas ce qu’il a reçu. Il jouait un match inspiré. Il dansait sur la glace. Il déroutait les défenseurs des Sens.

Et parce que le talent blesse les égos, parce qu’un prodige de 19 ans n’a pas le droit de les humilier dans leur propre zone, Nick Cousins a décidé de l’attaquer.

Un double échec au poignet. Un geste délibéré. Une tentative de blessure grave.

Et pour ce geste? Une simple amende. 2148 dollars et 44 sous. Une gifle aux amateurs. Un crachat à la figure de la justice sportive.

Pendant que Demidov quitte le match, que le Canadien retient son souffle, la Ligue nationale, elle, regarde ailleurs. Et les Sénateurs, eux, rient. Ils planifient déjà leur sale vengeance de samedi.

Plus que jamais, l’état-major du Canadien doit comprendre que ce match n’a rien de normal.

On ne parle plus ici de développer les jeunes, de tester des combinaisons. On parle de respect. D’instinct de survie. D’envoyer un message.

Appeler Tyler Thorpe. Rappeler Luke Tuch. Faire jouer Vincent Arseneau. N’importe quel goon. Si les Sens veulent du feu, donnons-leur l’enfer.

Et si Xhekaj peut jouer malgré la suspension préventive, qu’il soit capitaine pour la soirée.

Qu’on le laisse régler ses comptes.

Qu’il plante ses racines au centre de la glace et fasse comprendre aux Séguin, Cozens, Sebrango et compagnie qu’on ne joue pas avec la santé de nos jeunes sans conséquences.

La haine envers Stützle n’est que la pointe de l’iceberg. Dylan Cozens, l’un des premiers à rigoler sur la glace après le coup sur Demidov, a lui-même lancé :

« Ils ont donné un double échec à l’un de nos gars. Quand ce genre de gestes ne sont pas appelés, ça nous crinque. »

Traduction : “On assume de jouer salaud si l’arbitre nous laisse faire.” Voilà leur philosophie. Voilà leur ADN.

Sebrango? Il a frappé Dach alors qu’il était au sol. Une séquence dégoûtante. Une répétition de la blessure qui avait coûté toute une saison à Dach l’an dernier.

Et Cousins, lui, n’a pas levé les yeux toute la soirée. Il attendait que Xhekaj soit expulsé. Il a profité de l’absence du Shérif pour faire mal.

Et maintenant?

Le match de samedi sera diffusé. Il sera vu par des millions. Et si le Canadien laisse passer cette chance de répliquer, les Sénateurs ne respecteront plus jamais cette équipe.

Ce match est une guerre symbolique. Un moment pour tracer la ligne. Pour dire : « Plus jamais. »

Parce que si on n’utilise pas la dernière pré-saison pour protéger nos Demidov, nos Hutson, nos Kapanen, nos Beck… qui va le faire?

Et surtout, si on n’envoie pas nos guerriers maintenant, les playoffs contre Ottawa ... qui s’en viennent inévitablement ... seront une boucherie.

Misère...