Commotion dans les couloirs à Los Angeles.
Le Canadien a caché Martin St-Louis après la défaite humiliante contre les Kings de Los Angeles. Alors que le coach a bel et bien donné un point de presse aux journalistes, la chaîne youtube du CH, tout comme les réseaux sociaux ont refusé de diffuser les images d'un coach qui a perdu tous ses moyens devant les caméras..
Le silence en dit parfois plus long que mille mots. Après la défaite humiliante de 6-3 contre les Kings de Los Angeles, le Canadien de Montréal a fait quelque chose d’inédit : il a décidé de ne pas diffuser la conférence de presse de Martin St-Louis.
Une décision qui en dit long sur l’état de l’entraîneur-chef, au bord du gouffre, incapable d’expliquer ce nouvel effondrement de son équipe.
Pourquoi cacher un entraîneur après un match? C’est la question qui brûle toutes les lèvres. On sait que St-Louis a parlé aux journalistes sur place, mais les images, elles, ont été soigneusement gardées loin du public.
Trop défaitiste, trop éteint, trop perdu dans ses réponses? Une chose est sûre, le Canadien ne voulait pas envoyer au monde entier l’image d’un coach qui avait perdu le contrôle de la situation.
Le Canadien a pourtant diffusé les points de presse des joueurs après la rencontre. Mike Matheson et Jake Evans sont allés répondre aux médias, tout comme Alexandre Carrier, affichant des visages déçus, mais assumant la débâcle.
Pourtant, celui qui devait incarner la résilience et la direction de l’équipe, Martin St-Louis, a été soigneusement effacé de l’équation.
Pourquoi? Parce que son discours, ou pire, son état d’esprit, risquait d’envoyer un message catastrophique. Quand une organisation décide de protéger son entraîneur au point de cacher sa conférence de presse, c’est que le malaise est profond.
Martin St-Louis, vidé, épuisé… dépassé?
Les journalistes présents ont quand même pu rapporter ses propos. Mais ce n’est pas tant ses mots qui frappent, c’est son attitude.
Son visage en disait long : le moral au fond du baril, l’épuisement mental visible, le regard vide. Pour un entraîneur censé inspirer ses joueurs, la scène était catastrophique.
“On a fait trop d’erreurs en troisième”, a-t-il murmuré, incapable de donner une véritable explication. Mais le problème, c’est que son équipe fait trop d’erreurs depuis des semaines.
Martin St-Louis a toutefois refusé de se regarder dans le miroir et a plutôt décidé de viser ses joueurs...personnellement.
« Il est temps que les gars se regardent dans le miroir, jugent leur pauvre performance et leur pauvre effort. Je vais corriger les erreurs collectives, mais ça part de l’individu. Il faut qu'ils m'en donnent plus. Ils ne sont pas alertes. »
Les joueurs eux-mêmes semblaient dans un état de résignation totale après le match. Mike Matheson, un vétéran, a admis sans détour :
“On s’est fait mal nous-mêmes.”
De son côté, Jake Evans, d’habitude plus optimiste, a lâché :
“On n’a pas eu assez d’énergie pour aller chercher des rondelles.”
Le Canadien n’a pas eu d’énergie? Comment une équipe jeune, censée avoir un coach capable de les motiver, peut-elle manquer d’énergie?
C’est ici que réside la plus grande faiblesse de Martin St-Louis. Quand la chaîne débarque, il ne sait pas comment la remettre.
Un effondrement qui rappelle les pires moments de la saison en début d'année.
On avait cru, pendant un moment, que le CH avait tourné le coin en décembre-janvier. Mais non. Les mêmes problèmes refont surface, comme une équipe incapable d’apprendre de ses erreurs.
Une défense en panique totale sans Kaiden Guhle. Une attaque anémique, incapable de suivre le rythme. Un jeu collectif en chute libre, comme si tout ce qui avait été construit ces derniers mois venait de s’effondrer.
Et le pire dans tout ça? Martin St-Louis n’a plus de réponses. Son discours motivant ne passe plus. Son équipe joue sans structure, sans intensité.
Pendant ce temps, Patrick Roy, l'ennemi sportif numéro un de Martin St-Louis, est au sommet du monde. Roy ne cherche pas d’excuses, lui. Et surtout, il ne vise jamais ses joueurs personnellement.
Comparons un instant.
Les Islanders ont perdu Mathew Barzal, leur meilleur attaquant. Ils ont une défensive affaiblie par les blessures. Roy n'a pas un seul jeune joueur élite dans leur alignement.
Mais Patrick refuse de plier. Il continue de se battre, il inspire ses joueurs, il garde la tête haute. Il ne se cache pas, lui.
Après une victoire majeure contre Vegas, Roy a parlé avec une confiance incroyable, comparant même son équipe à Rocky Balboa.
“On va continuer à se battre. Peu importe les obstacles, ce groupe-là va se battre jusqu’au bout.”
Pas de lamentations. Pas d’excuses. Juste du leadership brut. Et quand ça allait mal, Patrick Roy se regardait dans le miroir, lui, en affirmant que c'était à lui d'être meilleur.
La situation devient encore plus cruelle pour St-Louis. Il était vu comme un des favoris pour le trophée Jack Adams. Mais aujourd’hui? C’est Patrick Roy qui est en train de le lui arracher sous les yeux.
Si les Islanders font les séries, Roy sera un candidat sérieux pour le trophée remis au meilleur entraîneur de la LNH. Imaginez l’humiliation pour St-Louis : l’homme qu’il ne veut surtout pas voir derrière le banc du CH est en train de devenir l’entraîneur de l’année.
Pendant que Roy galvanise ses troupes, St-Louis sombre dans le doute. Pendant que les Islanders deviennent l’équipe Cendrillon, le Canadien s’effondre.
Le Canadien a caché son entraîneur… mais pour combien de temps?
Montréal peut bien éviter de diffuser sa conférence de presse. Mais il ne pourra pas cacher indéfiniment la réalité. Martin St-Louis est en train de perdre pied. Et tout le monde le voit.
La question qu’on se pose maintenant à Montréal n’est plus : “Peut-il ramener cette équipe dans la bonne direction?”
C’est plutôt : “Est-il encore l’homme de la situation?”
Et plus Patrick Roy continue d’accomplir des miracles à New York… plus la réponse devient évidente.