Martin St-Louis visé par un journaliste: le trophée de Lane Hutson fait jaser

Martin St-Louis visé par un journaliste: le trophée de Lane Hutson fait jaser

Par Marc-André Dubois le 2024-10-14

Elliotte Friedman envoie un message clair à Martin St-Louis : le courage de miser sur Lane Hutson peut changer le destin du CH...et le destin du trophée Calder.

Elliotte Friedman, l’un des journalistes les plus respectés du monde du hockey, a été droit au but.

Si Martin St-Louis a l’audace d'envoyer Lane Hutson sur la première unité d’avantage numérique, il est pratiquement assuré que le trophée Calder va atterrir dans les mains du jeune défenseur cette année.

Hutson, malgré ses cinq petits matchs dans la LNH, ne cesse déjà de marquer les esprits.

Lors du match contre les Sénateurs d’Ottawa, Brady Tkachuk, leur capitaine, a montré à quel point Hutson occupe une place importante dans la tête des adversaires.

Alors que les Sénateurs accusaient un retard de 4-1, Tkachuk s’est mis à se moquer des feintes de Hutson sur la glace, singeant ses mouvements de tête et d’épaules.

Hutson a pris la chose avec humour devant les médias.

«Quelques amis m’ont envoyé la séquence», a-t-il déclaré en souriant. 

«C’était assez drôle, mais aussi flatteur.» 

Ce comportement montre que même les vétérans aguerris commencent à percevoir Hutson comme un joueur à surveiller de près.

Le message est clair : Hutson est un joueur spécial, et il faut lui donner les rênes de l’avantage numérique.

La reconnaissance ne vient pas que des adversaires. Sidney Crosby, la légende numéro un de la LNH, a salué les performances du jeune défenseur avant l’affrontement entre les Penguins et le Canadien. 

«Il est à l’aise avec la rondelle et sait créer des jeux», a déclaré Crosby. 

«Il a l’air confiant et en pleine possession de ses moyens.»

Apprenant ces propos, Hutson s’est dit honoré : 

«Cela a une grande signification pour moi. J’ai hâte de me mesurer à lui.» 

Un autre signe que le jeune défenseur est prêt pour les grands défis.

Bien qu’il impressionne déjà, Hutson reste humble. 

«Il y a encore tellement de travail à faire», a-t-il confié.

En collaboration avec Stéphane Robidas, l’entraîneur des défenseurs, Hutson paufine son jeu en apprenant à équilibrer sa créativité offensive avec ses responsabilités défensives.

Il sait que son style défensif ne repose pas sur la force physique, mais sur l’intelligence et la technique. 

«Les joueurs ne marquent pas avec leur corps, mais avec la rondelle», a-t-il rappelé.

«Mon objectif est de toucher la rondelle avec mon bâton avant qu’elle n’atteigne notre but.»

Friedman n’a pas tort : il est temps que St-Louis prenne une décision courageuse. Hutson a prouvé en quelques matchs seulement qu’il a le potentiel d’être l’un des meilleurs jeunes défenseurs de la ligue.

Mais pour cela, il doit être utilisé correctement.

Si St-Louis continue d’attribuer un temps démesuré à Mike Matheson en avantage numérique, il risque de freiner l’évolution d’Hutson.

L’entraîneur-chef du Canadien doit se rendre à l’évidence : le jeune défenseur est la clé du futur du CH. Ne pas le propulser dès maintenant serait non seulement une erreur, mais aussi un aveu de faiblesse.

La décision est entre les mains de St-Louis : faire confiance à Hutson et voir le Canadien progresser, ou persister dans son entêtement et risquer de passer à côté d’un talent générationnel qui peut marquer l'histoire du CH en remportant le Calder.

Il serait le premier depuis...Ken Dryden.

Le message de Friedman est cinglant : il est temps de montrer du courage.

AMEN.