Bagarre aux poings: Matthew Knies vise Arber Xhekaj

Bagarre aux poings: Matthew Knies vise Arber Xhekaj

Par David Garel le 2025-12-05

Dans les coulisses de la LNH, on raconte que les Maple Leafs voudront jouer de manière violente à Toronto samedi soir, alors qu’ils accueilleront le Canadien de Montréal dans ce qui s’annonce comme un règlement de comptes émotionnel et brutal. Ce n'est pas une rencontre de saison régulière comme les autres. Une vraie déclaration de guerre.

Il y a deux semaines, au Centre Bell, les Leafs se sont fait démolir 5 à 2 par un Canadien pourtant fragile. Ce match, qualifié de honte nationale par certains analystes torontois, a laissé des traces profondes.

Non seulement la troupe de Craig Berube s’est fait dominer sur la glace, mais les médias montréalais se sont déchaînés après la rencontre, tournant en dérision le “plan” des Leafs, leur structure, et surtout leur manque de cœur.

« Les pourris de Toronto ont encore échoué. Une autre démonstration qu’ils sont mentalement faibles et que leur prétendu plan ne tient pas debout », pouvait-on lire sur les réseaux. Des mots qui ont visiblement enflammé le vestiaire des Leafs.

Jeudi soir, après une impressionnante victoire de 5 à 1 contre les Hurricanes de la Caroline, c’est Matthew Knies qui a décidé d’envoyer le premier missile médiatique.

Le colosse de 6’3, absent lors du dernier affrontement, n’a pas caché son intention :

« Nous avons tendance à être amorphes à la maison, mais nous avons l’intention de les faire payer samedi. »

Matthew Knies a visiblement envie de brasser de la viande, et ses propos tenus en marge du prochain affrontement contre le Canadien de Montréal ont tout de suite fait sourciller les partisans du CH.

 Il a même lancé froidement que s'il devait jeter les gants, il le ferait, visiblement piqué au vif par les moqueries montréalaises après la dégelée de 5 à 2.

Mais attention, à Montréal, un certain Arber Xhekaj  n’attend que ça. Pour nous, Xhekaj n’est peut-être qu’un sixième défenseur, mais dans une bataille comme celle qui s’en vient samedi, c’est un as dans la manche.

Si Knies a réellement l’intention de jeter les gants, il pourrait bien goûter à la médecine d’Arber, et dans l’état actuel des choses, ce serait une victoire morale éclatante pour le Canadien.

Parce qu’à Toronto, Knies est perçu comme une vedette offensive alors qu’à Montréal, Xhekaj est le dur à cuire du peuple.

Un affrontement entre les deux? Ce serait du bonbon pour le CH… et une claque au visage des Leafs.

Le Shérif va lui arranger le portrait .

Ce genre de déclaration, on ne l’entend pas tous les jours à Toronto. Knies veut se battre. Et il n’est pas seul. Dans le vestiaire torontois, plusieurs joueurs affirment que le match de samedi est encerclé en rouge sur leur calendrier. Ils veulent non seulement battre le Canadien. Ils veulent l’écraser et leur faire mal physiquememt.

Toronto était en crise existentielle. Une fiche de 9-10-3. Derniers dans l’Est à la fin novembre. Un directeur général sur la sellette. Un entraîneur-chef qui perd son vestiaire. Et des journalistes qui réclament des têtes.

Deux semaines plus tard, ils montrent une fiche de 13-11-3, à deux maigres point du CH. (3 victoires de suite)

Tony Marinaro avait été cinglant :

« Je ne sais pas qui va perdre sa job en premier entre Berube et Treliving. Les deux devraient commencer à s’inquiéter.  Ils vont peut-être partir ensemble. »

Les Leafs l'ont fait mentir.

Depuis le départ de Mitch Marner, dans une transaction toujours aussi critiquée, le plan de Brad Treliving s’écroulait. L’idée était d’amener plus de “grit”, plus de “caractère” donnait une équipe désorganisée, qui accorde un nombre hallucinant de buts, avec 82 filets alloués en seulement 22 matchs.

On critiquait les choix de l'organisation.

Treliving a fait l’acquisition du défenseur Brandon Carlo en provenance de Boston. Le prix à payer a été énorme : Fraser Minten, l’un des meilleurs espoirs de l’organisation, un choix de première ronde conditionnel en 2026, et un choix de 4e ronde.

Carlo est un défenseur robuste, fiable, mais il s'est blessé gravement. 

Comme si ce n’était pas assez, Treliving a aussi été chercher Scott Laughton chez les Flyers de Philadelphie. Une acquisition qui aurait pu être brillante… s’il n’avait pas sacrifié un choix de première ronde en 2027 ET Nikita Grebenkin, un espoir russe qui justement, amenait du papier sablé. Laugton est aussi blessé en ce moment.

Les Leafs ont aussi reçu des choix mineurs dans l’échange, mais l’image qui reste est celle d’un DG qui panique, qui sacrifie l’avenir pour sauver le présent… sans que le présent n’en vaille la peine.

Mais son plan est en train de tourner pas à peu près.

À Toronto, le mot “reconstruction” commençait à circuler, et ce, même dans les coulisses des journalistes les plus proches de l’organisation. Et un scénario cauchemardesque refaisait surface : Auston Matthews pourrait-il demander une transaction ?

Il devient agent libre en 2028. Il aura 30 ans. Et surtout, il dictera où il veut aller grâce à sa clause complète de non-mouvement. Un trade de Matthews, aussi fou que cela puisse paraître, pourrait être déclenché dès cet été si Toronto rate les séries.

Et ce n’est pas tout.

William Nylander, sous contrat jusqu’en 2031, a vu son nom flotter dans les spéculations. Et John Tavares, bien que vieillissant, pourrait représenter une cible réaliste pour un club comme Montréal. Son salaire de 4,3 millions est raisonnable, et son leadership pourrait séduire une jeune équipe comme le CH.

Imaginez l'affront public à Toronto, alors que les partisans du CH rêvaient à Matthews ou Nylander à Montréal.

Voilà pourquoi samedi, au Scotiabank Arena, ce ne sera pas un simple match entre deux rivaux. Ce sera une collision entre deux équipes qui se détestent.

Toronto veut sa revanche. Montréal veut leur creuser la tombe. 

On s'attend à un bain de sang...