Ivan Demidov parle déjà mieux français que Nick Suzuki. Voilà une nouvelle bombe médiatique pour Michel Bergeron.
Nick Suzuki n’avait vraiment pas besoin de ça. Alors qu'il est le meilleur joueur de la LNH depuis le tournoi des 4 nations, son leadership est quand même remis en question par le "Tigre dinosaure".
Voilà qu’un autre sujet controversé risque de lui retomber sur les épaules : le maudit français.
C’est un développement inattendu qui pourrait relancer l’un des débats les plus polarisants à Montréal : la langue du capitaine du Canadien.
Depuis sa nomination, Suzuki a fait des efforts pour comprendre et apprendre le français, mais il demeure mal à l’aise lorsqu’il s’agit de s’exprimer devant les médias.
Or, pendant ce temps, un jeune Russe de 19 ans, qui n’a jamais mis les pieds au Québec, serait déjà en avance dans son apprentissage du français.
L’information, d’abord rapportée par l'ancien joueur des Nordiques et du CH, Andrei Kovalenko et confirmée par Ilya Kovalchuk, a de quoi faire sourciller.
Selon eux, Demidov a compris l’importance du français à Montréal, et il prend déjà des cours intensifs avant même d’avoir mis le pied en Amérique du Nord.
Il semblerait que Demidov ait été bien conseillé par d’anciens joueurs russes qui ont fait le saut dans la LNH et qui ont joué pour le CH.
Andrei Kovalenko, qui a brièvement joué pour le Canadien dans les années 90, et Ilya Kovalchuk, qui a porté l’uniforme tricolore en 2020, lui auraient expliqué à quel point Montréal est un marché particulier.
Le message a été clair : si tu veux réussir à Montréal, tu dois parler français.
Contrairement à Suzuki, qui a pris du temps avant de se rendre compte de l’importance de la langue pour le public québécois, Demidov a déjà pris les devants.
Il s’entraîne non seulement à améliorer son jeu, mais aussi à être prêt pour la pression médiatique et culturelle qui l’attend.
Kovalchuk, qui a toujours eu une admiration pour la culture montréalaise, a d’ailleurs déclaré en entrevue :
« La clé, c’est de ne pas être gêné et de parler leur langue. Dans un marché comme Montréal, ça peut mener loin. »
Demidov semble avoir écouté ce conseil à la lettre.
Si Andrei Kovalenko a vanté l’intelligence d’Ivan Demidov pour avoir entrepris l’apprentissage du français, Ilya Kovalchuk, lui, a été encore plus direct.
L’ancien attaquant étoile, qui a brièvement joué pour le Canadien en 2020, a souligné l’importance de s’adapter au marché montréalais et de ne pas sous-estimer la pression médiatique qui l’accompagne.
« Il doit être prêt à affronter la réalité de jouer dans une ville où le hockey est une religion. Chaque geste qu’il posera sera analysé par l’organisation et les médias. »
Mais surtout, Kovalchuk a insisté sur l’impact du français à Montréal.
Kovalchuk sait de quoi il parle. Il a vu à quel point les joueurs qui font l’effort d’apprendre le français sont immédiatement mieux perçus.
Et visiblement, Demidov a bien compris le message et s’assure déjà de se préparer à cette réalité.
Le fait que le prodige se débrouille déjà français va assurément faire réagir Michel Bergeron, qui ne manque jamais une occasion de critiquer Nick Suzuki pour son absence de français devant les médias.
Cela risque d’ajouter une couche de pression supplémentaire sur les épaules du capitaine du CH. Si un jeune Russe de 19 ans, qui n’a jamais joué un match en LNH, arrive à répondre en français dès ses premières entrevues, que dira-t-on de Suzuki, qui en est à sa sixième saison à Montréal et qui peine encore à s’exprimer dans la langue de Molière ?
Il faut s’attendre à voir Bergeron monter au front dans les prochaines semaines. Dans sa tête, cette situation est impardonnable.
« Si Demidov parle français avant Suzuki, ça ne va pas passer ! Il est où le respect envers les Québécois ? »
Cette réaction, on peut presque déjà l’entendre sur les ondes de TVA Sports.
Ce qui frappe, c’est que Demidov a déjà compris Montréal. Il sait que la ville exige plus qu’un simple bon joueur de hockey. Il sait que pour être aimé et accepté, il faut se fondre dans la culture québécoise.
Cela témoigne d’une maturité impressionnante pour un jeune joueur qui n’a même pas encore posé un patin en LNH.
Pendant que Suzuki tente de naviguer prudemment dans ce débat, Demidov semble prêt à embrasser Montréal dans toute sa complexité.
Et c’est exactement ce que veulent les partisans : un joueur qui comprend leur réalité.
Pauvre Suzuki… une pression supplémentaire à gérer.
Nick Suzuki est un excellent capitaine. Son talent sur la glace est indéniable, et il a gagné le respect de ses coéquipiers et de son entraîneur. Mais ce genre de controverse peut rapidement lui nuire.
Déjà qu’il subit les critiques sur son leadership, sur son impact offensif et sur sa capacité à mener l’équipe vers les séries, voilà qu’un autre élément vient s’ajouter à la liste : son retard en français.
Si Demidov débarque et donne sa première entrevue en français avant que Suzuki ne se sente prêt à le faire, l’image que cela enverra ne sera pas en sa faveur.
Ce n’est pas juste une question linguistique. C’est une question de perception. Et à Montréal, la perception est tout aussi importante que les performances sur la glace.
Le vent pourrait tourner très vite. Si Demidov devient rapidement un favori des médias et du public québécois, Suzuki devra redoubler d’efforts pour ne pas perdre du terrain.
En attendant, Michel Bergeron doit déjà être en train d’aiguiser ses couteaux.
Si le Tigre cherche un prétexte pour s’en prendre encore une fois à Nick Suzuki, il devrait peut-être regarder ce que le capitaine du Canadien fait sur la glace avant de critiquer son français.
Parce que depuis le tournoi des 4 Nations, Suzuki est tout simplement le meilleur joueur de la LNH.
Il est partout, il dicte le jeu, il marque, il distribue des passes dignes des meilleurs fabricants de jeu de la ligue. À l’heure actuelle, il est le moteur du Canadien, celui qui les tient à flot dans une course aux séries où chaque point compte. C’est le Suzuki qu’on rêvait de voir, un vrai premier centre dominant.
Et malgré tout ça, voilà qu’il doit encore composer avec un débat totalement hors sujet.
Est-ce vraiment le moment de lui reprocher son français ?
Le timing est ridicule. Suzuki est au sommet de son art, il tire son équipe vers le haut, et Montréal est en train de rêver aux séries.
Mais non, au lieu de parler de ses performances exceptionnelles, on doit encore ramener cette vieille histoire.
Michel Bergeron, il n’avait pas besoin de ça. Il n’avait pas besoin qu’on vienne l’énerver en pleine course aux séries avec cette comparaison avec Ivan Demidov. Pas maintenant.
Car soyons clairs : Suzuki n’a rien à se reprocher. Oui, il pourrait améliorer son français, et oui, Demidov semble prêt à faire l’effort dès son arrivée.
Mais là, on parle d’un capitaine en mission, qui joue le meilleur hockey de sa carrière, et qui n’a pas besoin de distractions inutiles.
Si Montréal veut voir son équipe en séries cette année, il est temps de lâcher Suzuki avec cette histoire et de le laisser faire ce qu’il fait de mieux : dominer sur la glace.