Maxime Comtois rejeté par Kent Hughes : le club n'est pas un centre de réhabilitation

Maxime Comtois rejeté par Kent Hughes : le club n'est pas un centre de réhabilitation

Par André Soueidan le 2025-05-18

C’est un rejet silencieux, mais lourd de sens. Maxime Comtois, attaquant québécois de 26 ans, vient de boucler une saison spectaculaire dans la KHL, avec 50 points en 62 matchs, 13 autres en séries, et un leadership reconnu.

Et pourtant, à Montréal, silence radio.

Pendant que les Red Wings et les Bruins déposaient des offres pour ses services, Kent Hughes, lui, ne daignait même pas lever le petit doigt.

Pas un regard, pas un appel, pas un signe d’intérêt. Comtois est littéralement ignoré comme un figurant.

Et ça, pour un Québécois, c’est dur à avaler. Quand t’es né ici, que t’as représenté Équipe Canada Junior, que t’as porté le chandail de ton pays dans les moments les plus épiques… et que t’es complètement rayé de la carte dans ta propre province, ça fesse.

Rappelons-nous ce lancer de punition raté au Mondial junior 2019.

Ce moment tragique, ce tir qui aurait pu renverser la vapeur, mais qui est resté coincé dans le patin du gardien.

Ce fut la porte d’entrée à une vague de haine nationale, une cabale injuste qui l’a transformé en bouc émissaire à travers le pays.

Des menaces, des insultes, une campagne d’intimidation digne d’un roman noir.

Et malgré tout ça, Comtois a continué. Il a persévéré. Il a tenté de relancer sa carrière avec les Ducks d’Anaheim, puis en AHL, puis enfin en Russie, où il a brillé comme jamais.

Mais aujourd’hui, même avec tout ça, le CH ne veut rien savoir. Et ce n’est pas un hasard. Kent Hughes en a assez des paris risqués.

Après l’expérience Patrik Laine, l’organisation a appris à flairer le danger. Et autour de Comtois, il y a une aura de distraction qui ne cadre pas avec la vision actuelle du club.

Parce que le Canadien de Montréal, faut le rappeler, ce n’est pas un centre de réhabilitation.

Ce n’est pas une clinique de deuxième chance pour les joueurs qui cherchent à raviver leur flamme NHL après avoir brûlé leurs ponts ailleurs.

Oui, c’est cruel. Oui, c’est froid. Mais c’est la réalité d’un club qui veut avancer. Et dans cette optique, Maxime Comtois, aussi talentueux soit-il, n’a jamais été dans les plans.

Il restera comme un symbole de ce hockey québécois oublié. Un joueur qui avait tout pour séduire, mais dont le parcours chaotique ne cadrait tout simplement pas dans l’agenda montréalais.

Et ça, que ça nous plaise ou non, c’est un message clair.

Maxime Comtois, ce n’est pas juste un nom qu’on raye d’une liste.

C’est un rappel brutal que pour percer à Montréal, il faut plus que du talent.

Il faut l’image. Il faut l’adhésion. Et il faut surtout que le timing soit parfait. Ce ne fut jamais son cas.

Misère...