Message à Martin St-Louis: Ivan Demidov veut le premier trio

Message à Martin St-Louis: Ivan Demidov veut le premier trio

Par David Garel le 2025-11-17

Demidov et Slafkovský... la magie que personne n’avait vue venir

Il y a des décisions d’entraîneur qui ont l’air banales sur une feuille de match, mais qui changent l’énergie d’une équipe au complet. La décision de Martin Saint-Louis de réunir Ivan Demidov et Juraj Slafkovský, flanqués de Kasperi Kapanen, fait clairement partie de cette catégorie.

Pendant des semaines, on a commenté, critiqué, décortiqué chaque seconde de jeu de Demidov en se demandant pourquoi il n’était pas promu avec les meilleurs éléments.

Pendant des semaines, Slafkovský semblait s’enfoncer dans un début de saison étrange : du bon, du moins bon, et la sensation persistante qu’il ne trouvait pas son rythme. Et surtout, qu'il était chouchouté par Martin St-Louis car il restait sur la première unité d'avantage numérique et sur le premier trio.

Et tout à coup, dans un mouvement presque théâtral, juste avant le match, Saint-Louis a lancé un trio dont personne n’avait parlé, personne n’avait même imaginé l’existence : Demidov - Slafkovský - Kapanen.

Bolduc prenait alors sa place avec Nick Suzuki et Cole Caufield.

Et dès les premières présences, c’était évident : ça fonctionne.

Les gens voulaient voir Demidov avec Caufield et Suzuki. Mais il faut avouer qu'il fait des flammèches avec Slaf.

Demidov entraîne tout le monde dans son tempo, Slafkovský retrouve une fluidité qu’on ne lui voyait plus depuis des mois, et Kapanen, lui, fait exactement ce qu’un coach veut d’un joueur qui accompagne deux talents : il travaille, il provoque, il récupère les rondelles et il laisse les artistes créer.

La nouvelle combinaison a immédiatement amené une étincelle. Sur le but de Kapanen, Demidov et Slafkovsky font tout le travail, aidé de Mike Matheson. Quel but:

Ce qui frappe, c’est la manière dont Slafkovský joue lorsqu’il est entouré d’un allié comme Demidov. Le Russe voit à travers les défenses, ralentit le jeu à la seconde près où il le veut, et transforme chaque entrée de zone en menace réelle.

Il coupe, se place, frappe au bon moment, joue en puissance, et devient un joueur beaucoup plus complet. depuis des mois, les analystes cherchent comment « débloquer » Slafkovský, et la réponse était sous les yeux de tout le monde… mais personne ne l’avait envisagée.

C’était Demidov, tout simplement.

Et pendant que Montréal se demandait pourquoi Demidov végétait sur la deuxième vague du jeu de puissance, pourquoi il n’était pas sur le trio de Suzuki, pourquoi Saint-Louis s’entêtait, le coach avait un plan. Un plan qu’il a gardé pour lui, sans dire un mot, même au moment où la critique bourdonnait de partout.

Parce que de l’extérieur, tout semblait aller contre la logique : Slafkovský restait sur la première unité, même quand il ne produisait pas. Demidov, lui, devait se contenter de miettes, même s’il voyait le jeu mieux que tout le monde.

Ce soir, on comprend que Saint-Louis ne veut toujours pas de Demidov sur le premier trio et qu'il le punira toujours pour la moindre erreur en le "bumpant" hors du premier "power play".

Au moins, il a eu une bonne idée en le plaçant avec Slaf, Il voulait qu’ils jouent ensemble... à cinq contre cinq...

Et pour y arriver, il a accepté de se faire critiquer.

Un geste psychologique qui lui ressemble.

Et maintenant, tout le monde le voit : Slafkovský est tellement plus dangereux avec Demidov. Le Russe attire les défenseurs, il les étire, il les hypnotise.

Slafkovský, lui, coupe dans les espaces créés et retrouve la confiance qu’il semblait perdre. Chaque présence démontre la même chose : les deux jouent plus vite dans leur tête, plus librement, et surtout, plus intelligemment ensemble. On parle d’un rare mélange de puissance et de créativité, un duo qui peut changer l’allure d’un match avec un seul échange de rondelle.

La différence est sans pitié avec Zachary Bolduc, qui, pour l’instant, peine à suivre la cadence du trio Suzuki-Caufield. Ce n’est pas un jugement définitif ; c’est une réalité de hockey : parfois, un jeune joueur a besoin de s’ajuster à la vitesse d’un centre élite. Pour l’instant, Bolduc et son manque de "HOCKEY IQ" ralentit un peu l’équation, mais il est encore tôt pour tirer des conclusions. Ce soir, l’histoire est ailleurs.

Demidov devrait jouer sur le premier trio. Tout le monde le sait. Nick Suzuki et Cole Caufield ne veulent que ça.

Parce que c'est devenu impossible de justifier qu’un joueur de ce calibre reste derrière.

Le trio Demidov–Slafkovský–Kapanen, c’est la surprise que personne n’avait prévue.

Mais ce qu'on veut vraiment... c'est Demidov avec Cole Caufield et Nick Suzuki...