L’exclusion de Michael Hage de l'alignement d’Équipe Canada pour le Championnat mondial junior 2025 est une gifle retentissante pour un jeune joueur dont le talent et le courage ne devraient plus être à prouver.
Repêché au 21ᵉ rang en 2024 par les Canadiens de Montréal, Hage se retrouve écarté sans jamais avoir eu la moindre chance de défendre ses couleurs.
Ni invitation au camp estival, ni explication valable.
De quoi se poser des questions sur l’équité du processus de sélection de Hockey Canada et sur ses politiques discriminatoires envers les joueurs évoluant en NCAA.
Ce qui choque dans le cas de Hage, ce n’est pas seulement son exclusion, mais le mépris apparent envers son parcours.
Ce jeune centre, qui porte le numéro 88 en hommage à son père tragiquement disparu, a été l’un des joueurs les plus constants et impressionnants de la NCAA.
Avec 9 buts et 8 passes pour 17 points points en 13 matchs, il a non seulement prouvé sa valeur, mais aussi son aptitude à élever le niveau de ses coéquipiers.
Pourtant, Hockey Canada a choisi de l’ignorer, préférant miser en majorité sur des joueurs issus de la CHL, souvent à potentiel équivalent ou inférieur.
Le mépris de Hockey Canada envers Hage s’inscrit dans une tendance préoccupante. Les joueurs canadiens qui choisissent le circuit universitaire américain se retrouvent systématiquement défavorisés face à leurs homologues de la CHL.
Cette préférence aveugle trahit un nationalisme mal placé et nuit à des talents prometteurs comme Hage, qui sont pourtant le futur du hockey canadien.
Les conséquences de ces choix risquent d’aller bien au-delà du Championnat mondial junior. Elles envoient un message décourageant aux jeunes joueurs canadiens évoluant en NCAA ou dans d’autres circuits alternatifs : leur développement, peu importe leur niveau, sera toujours perçu comme secondaire.
Ces exclusions privent Équipe Canada d’une diversité de profils qui pourrait enrichir son jeu et accentuent un biais inquiétant contre les joueurs qui ne suivent pas le parcours traditionnel.
Plus inquiétant encore, certaines rumeurs suggèrent que l’histoire personnelle de Hage aurait pu jouer contre lui. On murmure que Hockey Canada aurait craint de paraître biaisé en raison de la tragédie familiale qu’il a traversée.
Équipe Canada ne voulait pas se faire accuser de le favoriser parce qu'il a perdu son père.
Si tel est le cas, cela relève d’un manque d’empathie et de discernement inacceptable.
Hage, cependant, n’est pas du genre à se laisser abattre. Avec l’Université du Michigan, il continuera à démontrer qu’il appartient à l’élite du hockey mondial.
Ses performances pourraient bien forcer la main à Hockey Canada en cas de blessure et souligner, une fois de plus, l’absurdité de leur décision.
Mais pour l’instant, l’absence de Hage dans le processus de sélection est un rappel amer du favoritisme canadien qui gangrène Hockey Canada.
Tant que ces politiques discriminatoires persisteront, des talents comme Michael Hage continueront à payer le prix d’un système rigide et injuste.
Équipe Canada a tout de même dévoilé un alignement composé de 32 joueurs pour son camp de sélection, un groupe bourré de talents prometteurs.
Parmi les heureux élus, des joueurs comme Easton Cowan, Cal Ritchie et Bradly Nadeau, dont le potentiel offensif est indéniable, ont été retenus pour mener l’attaque.
Sur la ligne bleue, des valeurs sûres telles qu’Oliver Bonk et Tanner Molendyk assureront la solidité défensive. En revanche, la liste des oubliés, à commencer par Michael Hage, est tout aussi éloquente.
Michael Misa, prodige de la OHL et candidat potentiel au top 3 du repêchage 2025, est l’un des oublis les plus surprenants.
Avec une moyenne d’un but par match cette saison, il semblait destiné à obtenir une place. Pourtant, Hockey Canada a préféré des joueurs plus âgés, justifiant ce choix par une priorité accordée à l’expérience.
Autre exclusion notable : Liam Greentree, auteur de 114 points projetés avec Windsor. Malgré une saison exceptionnelle, il n’a pas trouvé grâce aux yeux des sélectionneurs.
Le cas de Carter Yakemchuk, défenseur prometteur repêché par les Sénateurs d’Ottawa, illustre également une certaine incohérence dans les critères de sélection.
Bien que doué offensivement, ses lacunes défensives lui ont coûté sa place, alors que d’autres joueurs au profil similaire ont été retenus.
Enfin, des noms comme Zayne Parekh, Nick Lardis et Tij Iginla n’ont même pas été invités, confirmant que la porte est bien plus étroite qu’il n’y paraît pour les jeunes joueurs talentueux.
Michael Hage, comme d'autres prodiges ignorés, représente l’avenir du hockey canadien. En fermant les portes à des talents aussi exceptionnels, Hockey Canada se tire une balle dans le pied.
L’alignement choisi peut sembler prometteur sur le papier, mais si le Canada ne remporte pas l'or, la colère va gronder au pays.
Hage a déjà prouvé qu’il pouvait surmonter les épreuves les plus dures de la vie. Nul doute qu’il utilisera cette exclusion comme une motivation supplémentaire pour continuer à gravir les échelons.
Si Équipe Canada veut vraiment se donner toutes les chances de briller sur la scène internationale, elle devra repenser ses critères de sélection.
La NCAA est une ligue qui n'est pas inférieur à la CHL. Il est temps de le réaliser.